Eh ben ça, c’était un très beau
serie season finale. Très. La série aurait presque pu se terminer là, dis donc. Mais je suis très heureuse que ce ne soit pas le cas !
En tout cas… ah. Mais AH ! Mais c’était trop bien, il faut arrêter !! Je n’avais pas lu de spoiler, lu aucun commentaire, que dalle. Ah, la chute du haut de mon cocotier a été violente, je peux vous le dire ! Enfin en tout état de cause, quoi qu’il en soit, de toute façon, je pense qu’il ne m’est désormais plus possible de tirer des théories potables. D’ailleurs, ce n’est même plus drôle de le faire. Autant se caler confortablement dans les coussins du canapé et apprécier. Perso, je le reconnais publiquement et définitivement : Jonathan Nolan est bien trop fort pour moi. :master:
Alors allons-y.
Root et John se retrouvent tous deux en God Mode. Et là encore, la scène d’ouverture est extraordinaire avec cette mise en scène façon jeux vidéos et avec la Machine qui donne ses instructions : 9h, 11h, 13h… Ouaouh ! Et si Root prend ses quartiers comme Admin avec une aisance étonnante, John est un peu plus décontenancé. Par contre quand il comprends, il n’a aucune réserve : il fait ce que la Machine lui dit.
Elle lui dit de tirer à 13h ? Il tire à 13h. Elle lui dit de tourner à gauche ? Il tourne à gauche. Il n’y a pas de route ? Pas grave, si la Machine le dit c’est qu’il faut le faire !
Ca dénote quand même une confiance aveugle en les compétences de Harold, chez quelqu’un d’aussi méfiant je trouve ça assez spectaculaire.
Mais la gueule qu’il a tiré pendant tout l’épisode m’a brisé le cœur. (Six heures sans nouvelles de Finch, on imagine son état d’anxiété…) Comme revivre The Contengency mais avec cette fois un Harold qui ne laisse pas d’indices. C’était assez drôle de voir les deux faire leurs petits plans de leur côté. John tourne en boucle sur le mode : « Il faut sauver le soldat Finch » et le soldat en question l’envoie bouler systématiquement.
Et si les motifs de Harold sont des plus obscurs pour Shaw, nous on sait que c’est parce qu’il compte sur John pour rester en vie, d’abord parce que c’est son ami mais aussi et surtout pour s’occuper des non pertinents. Parce que c’est sa mission, définitivement ancrée au plus profond de ses tripes. Je suis sûre qu’il mourrait sans hésitation s’il était sûr que ça permettrait de continuer la mission irrelevants pour toujours. Et j’avoue que ça me fout de plus en plus les boules, parce que je me demande quelle autre issue il y a, pour Harold, à part mourir pour sa cause. :|
Et je crois que c’est plus où moins là que j’ai eu la confirmation que John était le meilleur ami qu’on puisse avoir. Greer a fait tout ce qu’il pouvait pour lui empoisonner le cerveau, même nous, téléspectateurs, on est un peu perplexes et pourtant, sans même parler du final, le mec ne doute pas. Bon, on imagine qu’au fond de lui-même, il a bien dû avoir au moins une infime seconde de doute. Mais qu’importe : le mec se prend cette histoire très crédible en pleine face et il ne moufte pas : Harold n’a pas vendu le virus, et s’il l’a fait il devait une bonne raison. Fin de l’histoire.
Sérieusement… c’est quand même magnifique. Le nombre de scènes et de répliques dans ces deux épisodes qui nous montrent combien la relation entre Harold et John est particulièrement forte… il ne s’agit plus de plaisanter avec le comptage des points. Là on est dans du hyper sérieux.
Et j’ai beau ne pas être fan de Shaw, son duo avec Reese est génial. Ils sont tout de suite très à l’aise ensemble, et ils sont très drôles. C’est l’éclate totale les duos formés dans ce final !
Pour larguer un sujet tout de suite, très honnêtement, « Joss » a quand même encore sacrément besoin d’être dégrossie. Alors certes, elle a une bonne base de grande fille droite et bonne, mais elle a encore trop tendance à être un gros boulet. Genre oh un agent du HR, vite, provoquons-le !
(Discrétion, anyone ?) Et pourtant, c’est maintenant officiel : je l’aime bien.
Non contente d’avoir sauvé Finch au début de la saison, John vers le milieu et enfin de s’être
GRAVE mouillée pour Fusco il y a deux épisodes, voilà qu’elle vole au secours d’Elias ! Eh ben, quand elle se rattrape elle le fait pas à moitié ! Quand même, ça doit être méga tentant de le laisser crever tout seul, quoi. Mais bon, l’est pas comme ça, la Carter. Et puis la bonne dame nous fait la grâce de ne pas crever, et même si je n’y ai jamais vraiment cru, ben j’avoue que quand Terney a pointé son arme sur elle quand elle lui tournais le dos, ben je me suis surprise à retenir mon souffle. (Faut dire qu’ils en tuent tellement des flics en ce moment… ça me met les nerfs à fleur de peau, moi.
)
Sinon, on a les flashbacks. Enfin les révélations (ou confirmations) tant attendues ! Alors franchement, on a encore la preuve que Hersh est un grand
GRAND malade. Et c’est tous les passagers du ferry qui en font les frais en même temps de Nathan et Harold. Brrr… :pale: Ca fait depuis dimanche que je me demande comment je vais bien pouvoir parler de ces scènes. Elles sont restées gravées dans ma mémoire. La mort de Nathan que l’on attend depuis le début de la série est d’une violence absolument terrifiante. On pense avoir tout vu, on pense être prêts, on n’espère même pas un retournement de dernière minute, on l’attend, quoi. Et elle vous prend à la gorge avec une puissance insupportable. C’est une parfaite abomination, une injustice magnifique. Qui moins que Nathan et Harold méritent ce sort, eux que l’on voit se démener pour faire le bien depuis le début de la série…
Ca fait beaucoup d’un coup pour Finchy, je trouve. Sans compter que moi, je n’en menais pas marge non plus devant mon écran. Perso, à ce stade de l’épisode je me suis dit : « Euh, on est vraiment obligés de se coltiner tout ça MAINTENANT, là, tout de suite ? On peut pas en garder un peu pour après ? Non ? Ah. Autant pour moi, je croyais. »
Mais non, on ne nous épargne rien, pas plus la préparation minutieuse de Hersh pour son attentat (on se demande tout l’épisode où il veut en venir avec son prisonnier, et quand on comprend… euh… maman…), que le bref regard des deux amis avant que ça n’explose, l’atroce réveil de Finch ou la scène avec Grace. C’est très dépouillé, on ne voit pas l’explosion, on ne voit pas de sang, et c’est encore pire. Je ne sais pas comment fait Emerson pour réinventer sa manière de jouer comme il le fait dans cet épisode, il a dû en chier grave, mais vous voyez cette tête qu’il fait devant le corps de Nathan ? C’est la première fois qu’on la voit, c’est pas du recyclage. Ca m’a fait verser une petite larme. Enfin, plusieurs petites larmes.
Et si Harold pleure, de toute façon, je pleure aussi.
Evidemment, ce n’est pas que je n’avais pas envie de savoir tout ça, au contraire. Mais c’est tellement surprenant ! On est tellement habitués à recevoir les informations au compte-goutte, d’habitude ! E puis c’état quand même un des mystères les plus attrayants de la série. Vous imaginez le culot et la confiance en soi qu’il faut avoir pour écrire un épisode bouclant tout ça d’un coup ???
A la base, c’est le genre de trucs qu’on peut laisser trainer et monter en puissance pendant encore super longtemps. Après avoir vu ça, on peine avoir tout vu ! Qu’est-ce qu’il nous reste encore comme flashbacks une fois qu’on a enfin pu voir Nathan mourir et Harold se faire mutiler et quitter Grace ? Et surtout, qu’est-ce qu’on peut bien nous réserver quand on pensait, comme moi, que le plus grand moment de la série, ce serait quand cette grande catastrophe retournerait la vie de Finch ?
Je suis donc officiellement déconcertée. Mais ravie !
Dans les grands moments, il y aussi l’arrivée à Portland. (J’vais jamais en finir de ce commentaire ! Il va vous falloir une demi-journée pour le lire…
) Dans cette salle immense et avec ce gars au milieu, assis à sa petite table, tout seul. Enorme ! Dans un instant de vertige, j’ai pensé : « Putain, c’est CE MEC la Machine ! »
Et là, on la confirmation que, mon Dieu, Harold évolue très très loin au-dessus de la mêlée. Deux saisons à nous asséner qu’il n’avait plus aucun accès à la Machine et qu’il ne savait pas où elle était, une moitié de saison à nous faire croire qu’il bossait comme un dingue pour arrêter le virus, deux épisodes à nous laisser penser que Root avait l’avantage… Il a damné le pion à Décima, au gouvernement, à Root… et à nous, téléspectateurs!
Et je n’ose imaginer ce qu’il nous cache encore ! J’ai adoré sa scène avec Penny 2, sa colère tout en retenue, sa manière de le frustrer avec des réponses courtes.
Et sur le coup, je ne suis pas d’accord avec ce que j’ai lu, je trouve l’effondrement de Root parfaitement logique et tout à fait dans le personnage. Ca fait des mois qu’elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour trouver la Machine, elle s’est donné là-dedans corps et âme, elle était à deux doigts de réussir à la rencontrer, de parvenir au moment le plus important de toute sa vie et là… rien. La Machine n’est pas là et sa voix a disparue à tout jamais dans son oreille. En plus elle n’a jamais désespéré de tisser un lien avec Finch, il lui semblait que c’était en train de venir… et paf, il l’a menée en bateau le début. Alors certes, la Machine est libre, mais elle, elle se sent plus bête et plus seule que jamais. Quel sera le sens de sa vie, maintenant ? Le monde va redevenir aussi ennuyeux qu’avant, sa solitude encore plus écrasante. On s’effondrerait pour moins que ça. :bah: Même la voir retourner son arme contre Finch ne m’a pas surprise. Je ne sais pas si elle aurait tiré, mais son craquage est pleinement compréhensible.
Et je jure que la petite conversation des deux amis à la fin, allez, ça dure trois secondes et demi, mais émotionnellement, rah nom d’une pipe !
Même s’il y a quelques invraisemblances (Le God Mode. Le bouquin retrouvé par Grace. Le billet d’avion toujours dans la valise 4 ans après… Crédible or not crédible… that is the question !
) et que le manque de temps se fait ressentir, cet épisode a plein de qualités. Il répond à des questions que je n’aurais VRAIMENT pas aimé trainer jusqu’à la fin de la série et il nous introduit enfin un tableau quasi complet de ces deux ans de POI. Et s’il y a une chose que j’aime chez Nolan et Plageman, c’est leur confiance en l’intelligence de leur public. Parce qu’il en faut pour écrire des épisodes, et ici une saison, aussi complexes. En plus on a que du bon pour la suite : Carter-Elias, Decima, Root, le développement de la Machine…
Bien contente aussi qu’ils ne se soient pas sentis obligés de faire comme tout le monde, avec un terrible cliffhanger à tout prix. Parce que je hais les cliffhangers.
Pas genre « je les hais même en fait j’aime bien me faire du mal », non, je déteste vraiment ça, pour moi une fin doit être une vraie fin et l’incertitude me mine au lieu de m’exciter. Je vous dis pas comment c’est handicapant pour une sériphile.
Alors vraiment, très contente que ça ne finisse pas comme le 1x23 ou le 2x21, sinon je n’aurais sans doute pas survécu jusqu’à mercredi !
Maintenant, vous pouvez m’expliquer comment il est possible que cette saison soit déjà terminée, je vous prie ?
Je n’ai rien vu passer ! Et je me meurs d’anticipation pour la suite. Cette série aura ma peau ! Je suis bien aise que la suite sorte bientôt et de n’avoir quasiment pas à attendre pour la voir, mais… et après ? Quand ce sera terminé, on fera quoi ? Hein ? Tout me paraît bien fade, maintenant.
Enfin bon. Here we go !
Ps: Ecoutez, c’est vrai que niveau longueur j’ai un peu abusé… mais ne me dites pas que Jonathan Nolan n’a pas abusé de son côté ! Comme d’habitude, tout est de sa faute. Je propose qu’on lui mette directement sur le dos la faim dans le monde, le trou dans la couche d’Ozone et les massacres en Syrie.
Voilà, c’est réglé !