Finch : On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret : une Machine. Elle vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je le sais parce que c’est moi qui l’aie créée. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme, mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires tels que vous. Des crimes dont le gouvernement se désintéresse. Alors, j’ai décidé d’agir à sa place. Mais il me fallait un associé, quelqu’un capable d’intervenir sur le terrain. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre. Jamais vous ne nous trouverez. Mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous, nous vous trouverons.
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra 12 – 6 heures 33 minutes 27 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Harold boit un verre de thé et va à son poste de travail pour appeler John.
Finch : Bonjour, monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Matinée
John est en train de se battre avec un homme.
Finch : Monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Ayant un regard de dégoût, il entend le bruit de la bagarre.) Quelle mauvaise connexion. Alors, vous avez pu convaincre monsieur Billick d’abandonner son projet de tuer son ex-femme ?
Reese : (Au téléphone ; toujours en plein combat.) J’y travaille, Finch.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Matinée
Les deux hommes continuent de se battre, John envoyant Billick par la porte-fenêtre puis sur la table à manger.
Reese : Je vous écoute, qu’est-ce qu’il y a ?
John est obligé de riposter à l’attaque de son adversaire. Il l’étrangle et arrive à l’allonger sur le lit.
Reese : (Prenant l’arme derrière le pantalon de Billick.) Ah, ça, c’est une violation de ta liberté conditionnelle, Teddy.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Reese : (Au téléphone.) Ah, ça y est Finch.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Matinée
Reese : Billick et moi avons trouvé un accord.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Tant mieux. Parce que nous avons un nouveau numéro.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Matinée
Reese : Ah, je savais que vous alliez dire ça.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Je vous envoie une adresse. Appelez-moi quand vous y serez.
SÉQUENCES – NYPD Cruiser – 339 B – Rear – 7 heures 2 minutes 16 secondes ; Claremont – Caméra – Sud-Ouest – 03 – 7 heures 28 minutes 56 secondes ; 178 ST – Sud-Est – Caméra 2 – 7 heures 44 minutes 29 secondes
Homme : Vous êtes sûr qu’il fera l’affaire ?
Femme : Il est parfait.
EXTÉRIEUR – Près d’un pavillon – Journée
Reese : (En scrutant, grâce à son appareil photo, vers une maison où se trouve un homme avec sa famille.) C’est quoi l’histoire de ce type, Finch.
Finch : (Au téléphone.) Scott Powell, 38 ans, il travaille pour la ville comme maître d’œuvre.
Reese : Il a tout du bon père de famille.
Finch : (Au téléphone ; pendant que John prend des photos.) Sa femme s’appelle Leslie.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Son fils Owen et sa fille Mia.
INTÉRIEUR – Dans un pavillon – Dans la cuisine – Matinée
Toute la famille est autour d’une table en train de prendre un petit-déjeuner.
Scott Powell : Oh, fais voir ça, qu’est-ce que c’est, un chien ?
Mia Powell : Un cheval.
Scott Powell : Un cheval, bien sûr chérie, je savais bien que c’était un cheval. Je te disais ça pour te taquiner.
Leslie Powell : Tu as perdu ta montre ?
Scott Powell : (Regardant sa manche de chemise.) Oh, euh, non, elle doit traîner quelque part. (En se levant.)
Mia Powell : Au revoir papa.
Scott Powell : C’est l’heure les enfants, papa doit aller bosser.
Leslie Powell : Allez, à ce soir.
Scott Powell : (Embrassant son épouse.) Je t’aime chéri.
Leslie Powell : Moi aussi, mon ange.
Scott Powell : (S’en allant.) À ce soir.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Matinée
John arrête de prendre des photos, ce qui inquiète Harold.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Vous êtes toujours là, monsieur Reese ?
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Matinée
Reese : Vous n’avez jamais eu envie de mener une vie normale, Finch ?
Finch : (Au téléphone.) Si vous entendez par là…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : … vivre sans tous ces numéros, oui ça m’a traversé l’esprit.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Matinée
Reese : Powell, lui, semble avoir une vie assez normale.
Finch : (Au téléphone ; pendant que John suit toujours Powell avec son appareil photo.) S’il y a une chose que notre petite aventure a prouvé, monsieur Reese, c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
John prend des photos de Powell en train de monter dans sa voiture.
SÉQUENCES – Broadway – Poste 146 – 8 heures 08 minutes 02 secondes – 8ème avenue – Poste 382 – 8 heures 11 minutes 19 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Matinée
John continue de surveiller Powell. Ce dernier s’est arrêté près d’un parc.
Reese : Finch, on dirait que Powell ne veut pas aller travailler. Il entre dans un parc.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Il a peut-être un rendez-vous. Vous êtes relié à son téléphone ?
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Matinée
Reese : (Clonant le portable de Powell.) Ça ne devrait pas tarder.
EXTÉRIEUR – Près d’un parc – Matinée
John est sorti de sa voiture pour aller guetter Scott Powell. Il écoute une conversation.
Scott Powell : Bonjour, euh, j’appelle pour le poste d’installateur, j’ai vu l’annonce dans le journal et…
Homme : Oui, je regrette monsieur, ce poste a été pourvu.
Scott Powell : Euh, et vous n’auriez pas d’autre emploi à proposer en ce moment, euh, par hasard ? (La communication a été coupée, il éteint son portable.)
Reese : Finch, Powell ne refuse pas de travailler, il cherche un travail.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Exact. Je découvre que l’annuaire des employés de la ville n’est absolument pas à jour. À cause de la réduction d’effectifs dans les services publics, réduction d’effectifs qui a valu à monsieur Powell de perdre son emploi il y a maintenant huit mois.
EXTÉRIEUR – Près d’un parc – Matinée
Reese : À en juger par la manière dont il se comporte avec sa famille, ils ne sont pas au courant.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : C’est très long, huit mois, sans aucune rentrée d’argent.
EXTÉRIEUR – Près d’un parc – Matinée
Scott Powell continue d’appeler sur les annonces du journal.
SÉQUENCES – 40F – Balcon – 9 heures 50 minutes 22 secondes ; Avenue des Amériques – Poste 532 – 10 heures 19 minutes 54 secondes
EXTÉRIEUR – Près d’un prêteur sur gage – Journée
Scott Powell : (Via un micro ; John continuant de le surveiller.) Ces flûtes sont en argent.
Homme : (Via un micro.) Oui, mais elles sont gravées. Ça m’étonnerait qu’une Leslie et un Scott entrent dans ma boutique. Écoutez, ces trucs-là, je ne peux rien en faire, par contre, si vous avez une autre montre comme celle de la dernière fois.
Le téléphone de Powell et il s’agit de la banque. Le même appel arrive sur le téléphone de John. Powell refuse l’appel.
Scott Powell : (Via un micro.) Je vous laisse le tout pour cent dollars.
Homme : (Via un micro.) Désolé.
Scott Powell : (Via un micro.) Cinquante.
Homme : (Via un micro : commençant à s’énerver.) Écoute mon gars, tu prends tes saloperies et tu fiches le camp, OK.
Scott Powell : (Il s’énerve et le prend par la chemise.) Ce n’est pas des saloperies.
Homme : (Via un micro.) Eh, eh, tu veux que j’appelle la police ?
Scott Powell : (Se calmant.) Non, ça ira.
SÉQUENCE – Sécurité – (Entrée) – 10 heures 21 minutes 03 secondes
John se trouve à côté de l’entrée du magasin pendant que Scott Powell en sort et s’en va.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : (Voyant Scott Powell partir.) Finch, ce type est sur le point de péter un câble.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : J’ai vérifié l’état de ses finances, il est à découvert sur tous ses comptes, sauf sur celui qu’il a en commun avec sa femme.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : (Au téléphone.) Et sur lequel il n’y a pas grand-chose.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Vous croyez qu’il représente une menace ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : (Voyant Scott adossé à sa voiture, l’air dépité.) Il a failli tabasser un prêteur sur gages pour quelques dollars. Voyez si le lieutenant Carter peut vérifier les antécédents de ce type.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Et pourquoi pas Fusco ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Il est occupé à autre chose.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone.) Je vais surveiller Powell de près jusqu’à ce qu’on sache de quoi il retourne.
Finch : Bien, (s’asseyant à son poste de travail) de mon côté j’aimerai jeter un œil à son ordinateur, alors je vais me joindre à vous ce soir.
Reese : (Au téléphone.) Vraiment ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Vous avez déjà fait une planque, Finch ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Non, il faut que j’apporte quelque chose ?
Reese : (Au téléphone.) Des vêtements chauds, de la lecture.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Et une bouteille vide, bien sûr.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Une bouteille vide ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Quand on est en planque, il n’y a pas de toilettes, Finch.
Pendant que John s’en va, Harold semble étonné.
EXTÉRIEUR – Près de la maison des Powell – Soirée
Reese : (Regardant vers la maison des Powell où la famille se trouve.) Il est devenu bon dans la gestion de sa double vie.
Finch : Malheureusement, ses double-vie vont entrer en collision.
Reese : (Voyant Harold prendre un tube de chips.) Déjà faim, Finch ?
Finch : Non et jamais je ne mangerais quelque chose qui contient de l’inosinate dysodique. (Jetant les chips sur le sol.) Ce tube est en aluminium. Ces dimensions sont parfaites pour capter les ondes d’un réseau Wi-Fi. (Il fait un trou et installe le capteur dans le tube.) Dirigez-le vers la maison. (Passant le tube à John, il se met à taper sur son clavier d’ordinateur.) Son réseau est protégé par une clé WPA, comme tous les réseaux Wi-Fi.
Reese : Vous pouvez le pirater ?
Finch : C’est fait. (Affichant des pages de sites Internet.) Il passe sont temps sur des sites politiques. Des blogs sur Michael Delancey, parlementaire à la Chambre des représentants. Il ne semble pas beaucoup l’apprécier. (Voyant un dossier crypté.) Ah, ça c’est intéressant. Il y a un gros fichier entièrement codé.
Le téléphone d’Harold se met à sonner, affichant un appel bloqué sur le portable de Powell.
Scott Powell : (Via un micro.) Ah, ah, il faut que je réponde. J’en ai pour une minute. (Il se lève et s’éloigne de la pièce pour en rejoindre une autre, il répond à l’appel.) Allô ?
Homme : (Au téléphone.) Monsieur Powell ? C’est l’agence d’intérim. Vous nous avez appelé il y a quelques semaines pour un poste dans l’événementiel.
Scott Powell : Hmm.
Homme : On a un travail sur deux jours à vous proposer, si vous êtes toujours disponible
Scott Powell : Absolument, oui.
Homme : Ils ont besoin de vous sur place à 12 heures 30.
Scott Powell : Euh, c’est très bien, euh, merci beaucoup, euh, oui, merci beaucoup. (Il renifle puis raccroche.)
Reese : On dirait que les choses commencent à s’arranger pour Powell.
Finch : (Pendant qu’il raccroche et mette le portable sur le tableau de bord.) Je l’espère. Mais on ne sait toujours pas pourquoi la Machine nous a donnés son numéro.
SÉQUENCE EN ACCÉLÉRÉE – Fleuve – Caméra – 7 heures 39 minutes 37 secondes – 7 heures 42 minutes 14 secondes ; Entrée des marches – Caméra C – 12 heures 25 minutes 41 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : (Pendant que son téléphone se met à sonner.) Oui, lieutenant.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : Je me suis renseignée. Mais à part quelques contraventions et une demande d’autorisation de port d’armes pour un fusil…
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Carter : (Au téléphone.)… rien à signaler sur votre homme.
Finch : Je vois, d’accord, merci.
Carter : (Au téléphone ; pendant que Powell est dans sa voiture.) Est-ce que je devrai m’inquiéter au sujet de ce type ?
Finch : C’est précisément ce que nous cherchons à savoir, lieutenant. (Il raccroche.) Le fichier dans l’ordinateur de Powell, il s’agit d’un compte mail anonyme, chiffré à l’aide du protocole PGP. (Titres de message de menaces : « Tu vas payer » ; « châtiment ».) Tous ces mails sont adressés au bureau de Michael Delancey, le membre du Congrès.
Reese : Le politicien que Powell n’a pas l’air d’apprécier.
Finch : Delancey a soutenu la politique de restriction budgétaire de la ville, à l’origine des licenciements.
Reese : (Pendant que Powell quitte sa voiture.) Et du coup, Powell a perdu son emploi. Mais alors pourquoi s’implique-t-il dans une collecte de fonds pour Delancey ? Il a des armes enregistrées à son nom ?
Finch : Carter a dit qu’il avait demandé une autorisation de port d’armes, pour un fusil. (Regardant un message sur l’ordinateur.) Ce sont des menaces de mort, monsieur Reese. Powell n’est pas là pour travailler.
Reese : Il va assassiner Delancey.
Il quitte sa voiture pour suivre Scott Powell. Ce dernier monte les marches qui mènent à son travail.
SÉQUENCES – Portique de sécurité – Caméra 4 – 12 heures 26 minutes 51 secondes ; Portique de sécurité – Caméra 2 – 12 heures 26 minutes 53 secondes
INTÉRIEUR – Dans le hall d’un immeuble – Journée
Scott Powell passe les portiques de sécurité puis se rend devant une porte et frappe.
Finch : (Au téléphone.) Monsieur Reese, vous avez trouvé Powell ? Il faut l’intercepter avant qu’il s’en prenne à Delancey.
Scott Powell : Merci.
John arrivant dans le hall, voit Powell entré par la porte où se trouve l’entrée des employés, il s’y rend lorsqu’un agent de sécurité l’interpelle.
Homme : Passez par ici, merci.
Agent de sécurité : Monsieur ? Vous devez passer sous le portique, merci.
Reese : (Mettant son arme dans une poubelle.) On a un problème, Finch, Powell est déjà à l’intérieur.
Homme : Stylos, portables, toutes ces choses vont sur le plateau, merci. Monsieur, avancez s’il vous plaît.
Finch : (Après que John l’ait rejoint.) Alors, je suppose qu’il faut qu’on y aille aussi. (John et Harold passe sous le portique. Ce dernier reprend ses affaires.) Merci.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Harold et John arrivent dans une salle de réception où les gens continuent de discuter.
Reese : Ne vous éloignez pas de Delancey, ouvrez bien les yeux et soyez prêt à agir.
Finch : Prêt à agir ? Si quelqu’un se met à tirer, je dois faire quoi exactement ? (Harold met son oreillette.)
Reese : (Pendant qu’il s’en va.) Vous trouverez bien, Finch.
Homme 2 : Oui, chaque bulletin compte, c’est certain.
Sénateur : Les sondages sont bons, Mike ?
Michael Delancey : Grâce à votre généreux soutien, monsieur le sénateur. Vous connaissez Pete Matheson, mon directeur de campagne.
Pete Matheson : Sénateur.
Sénateur : Bien sûr, vous faites du bon boulot.
Pete Matheson : Merci, sénateur, vous êtes trop aimable.
Reese : (Pendant qu’il descend des escaliers, Harold continue de surveiller Delancey.) Powell doit être en bas avec le personnel. (Au téléphone.) Vous êtes avec Delancey ?
Finch : Tout prêt.
Sénateur : Écoutez, Mike, puisque je vous tiens, j’ai une petite remarque à vous faire, en toute franchise. Faire appel à certains importants donateurs, ça ouvre des perspectives mais ça met aussi les gens mal à l’aise.
Michael Delancey : Vous voulez dire les gens comme vous ?
Sénateur : Gardez ça à l’esprit, monsieur Delancey. Nous voulons que vous fassiez une très, très longue carrière.
Finch : (Regardant sur son téléphone portable.) Tiens, tiens, c’est étrange. Les mails de menace que Powell a adressés au parlementaire…
INTÉRIEUR – Dans le local des employés – Journée
Finch : (Au téléphone.) … sont signalés par mon système.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Homme 1 : (À Harold.) Monsieur, s’il vous plaît.
Homme 2 : Mesdames et messieurs, veuillez regagner vos places, s’il vous plaît.
Pete Matheson : Mesdames et messieurs, bonjour et merci d’être avec nous cet après-midi. Je suis Pete Matheson. Il y a de ça quelques années, mon ami et partenaire en affaires est venu me voir et m’a dit « eh, j’envisage de me lancer dans la politique ». Ce candidat c’est Michael Delancey, n’a pas eu de souvenirs des mesures parfois impopulaires. Mais il a toujours agi pour New York… (Il continue son discours pendant qu’Harold parle à John.)
Finch : (Assis à une table, il continue de regarder son portable, pendant que les gens applaudissent Matheson.) Les adresses IP correspondent mais il y a de grosses disparités dans les…
INTÉRIEUR – Dans le local des employés – Journée
Finch : (Au téléphone.) paramètres TTL et les antennes d’HTML ne sont pas authentifiées.
Reese : Où est-ce que vous voulez en venir.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Finch : Ces mails anonymes ne proviennent pas de l’ordinateur de Powell.
INTÉRIEUR – Dans le local des employés – Journée
Finch : (Au téléphone ; pendant que John continue son chemin.) Ils ont été conçus à distance, depuis un autre ordinateur.
Reese : Ce qui m’intéresse, c’est de retrouver l’homme au fusil, pas de réparer son ordinateur. Pendant qu’un homme prépare un fusil.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Pete Matheson :… Michael Delancey.
Tout le monde applaudit pendant que Delancey arrive, faisant signe de la main.
Michael Delancey : (Pendant que John continue de monter les marches.) Merci, merci à tous d’être venus. (Serrant la main de Matheson.)
Finch : Je crois qu’il s’est fait piraté. (John continue de marcher.) Monsieur Reese ?
INTÉRIEUR – Dans le local des employés – Sur le balcon - Journée
John est arrivé juste à temps et plaque au sol Scott Powell.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Finch : Monsieur Reese ?
INTÉRIEUR – Dans le local des employés – Sur le balcon - Journée
Reese : (Regardant vers le fusil.) Des confettis.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Journée
Finch : Je crois que Powell s’est fait piéger.
Quelqu’un tire sur Michael Delancey. C’est la panique dans la salle. John voit le tireur et lui court après. Pendant ce temps, Scott Powell se relève mais des gens l’aperçoivent.
Femme : (Pointant le doigt vers Powell.) Il est là-haut ! C’est lui !
Tout le monde regarde vers le balcon y compris Harold.
Homme : Là, au balcon.
Une lumière se braque sur Powell, qui ne comprend pas ce qu’il se passe. John tente toujours de rattraper le vrai tueur en ouvrant la porte, il continue de courir. Il descend dans le hall puis sort dans la rue mais ne trouve pas trace de l’homme. C’est à ce moment-là que des voitures de police arrivent.
Finch : (Rejoignant John.) Je ne sais rien, je ne sais pas dans quel état est Delancey.
Reese : Et le vrai tireur s’est enfui. Les emails, l’interim, Scott Powell s’est fait piéger.
Des policiers ont sorti Powell et le mettent dans un véhicule.
Scott Powell : Ce n’est pas moi, j’ai rien fait.
Reese : La question est : par qui ?
SÉQUENCES – Entrée – Caméra 07 – 14 heures 24 minutes 37 – Hall B – Caméra 02 – 14 heures 25 minutes 26 secondes
Policier : Mettez-le dans la salle 4.
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra 12 – 15 heures 04 minutes 00 seconde
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Pete Matheson : (Via une interview sur l’écran d’ordinateur d’Harold.) C’est une affaire choquante et une bien triste journée. Nous prions tous pour qu’il s’en remette.
Journaliste : Sénateur Atkins, avions nous…
Finch : (Arrêtant la vidéo.) Celui ou ceux qui sont derrière tout ça et qui tentent de faire accuser Powell, se sont donnés du mal. Ils ont piraté son ordinateur, ils ont remplacé son historique et ses mails par des faux. Ils savaient parfaitement quelle information manipulée pour qu’il paraisse coupable aux yeux de la police.
Reese : Ils nous ont bernés, nous et la Machine.
Finch : Non, la Machine ne se laisse pas berner. (En se levant.) Si Powell n’est pas la menace, c’est qu’il est en danger.
Reese : C’est lui qui va porter le chapeau. Peut-être même qu’il n’était pas censé sortir vivant de ce meeting.
Finch : (Prenant quelque chose, il revient à sa place.) Vous avez pu voir le tireur ?
Reese : Pas très bien, mais c’était un pro. Un tir d’une très grande précision et une fuite qui était prévue.
Finch : Un autre domaine de compétence que notre hacker. Donc, deux personnes différentes ?
Reese : Il s’agit d’une équipe.
Finch : La première chose à déterminer, c’est comment le hacker a procédé. Ça va me prendre un peu de temps.
Reese : (Prenant le téléphone à la main.) Je vais prendre des nouvelles de Powell.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Le téléphone de Joss Carter se met à sonner.
Carter : (En colère.) Vous…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone.) Je croyais pouvoir vous faire confiance.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Carter : (Elle s’isole dans une autre pièce.) Votre associé m’avait dit de ne pas me préoccuper de Powell, et vous avez vu ce que cet homme a fait ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone.) Maintenant, les fédéraux l’ont amené ici, dans mes locaux.
Reese : Il n’a rien fait, j’étais là.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Carter : On a une salle de réception pleine…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter :... de témoins qui disent le contraire.
Reese : Oui, mais en fait, il a été piégé.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Carter : Piégé ? Par qui ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : On ne le sait pas encore. Vous pourriez peut-être nous aider un peu.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Carter : (En rigolant.) Je ne peux rien faire pour vous. Les fédéraux mènent la danse. (Regardant en face d’elle où elle voit les fédéraux avec Powell.) D’ailleurs, ils l’emmènent pour l’interroger.
Reese : J’ai besoin de savoir ce qu’ils disent.
Carter : Je viens de vous dire que je ne pouvais rien faire pour vous.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : Carter, vous pouvez sauver…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Carter – Journée
Reese : (Au téléphone.)… un innocent.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une salle d’interrogatoire – Journée
Scott Powell : Je vous dis que j’ai tiré sur personne.
Donnelly : (Regardant un dossier.) C’est votre fusil qui a été retrouvé sur les lieux.
Scott Powell : Je n’ai jamais eu de fusil.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une autre pièce – Journée
Donnelly : (Via un micro ; Carter arrive dans la pièce.) Il est enregistré à votre nom.
Scott Powell : (Via un micro.) Ça doit être ce type.
Donnelly : (Via un micro.) Ah oui, quel type exactement ? (Pendant que Joss laisse son portable à ses côtés.) Celui qui, d’après vous, vous a attaqué ou celui qui travaillait là-bas.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Scott Powell : (Pendant qu’Harold et John suivent la conversation.) Non, le, le type qui travaillait là-bas. Celui qui m’a emmené sur le balcon pour, pour préparer la lance à confettis.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une salle d’interrogatoire – Journée
Donnelly : Aucun membre du personnel ne l’a vu et on ne le voit sur aucune vidéo. (Il tourne l’ordinateur vers Powell.)
Scott Powell : (Montrant l’écran avec l’image de la caméra de vidéosurveillance.) Mais il était juste là, je l’ai vu. Il, il devait savoir où se trouvait les caméras. Tout ça, c’est un coup monté contre moi.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Scott Powell : (Via l’écran d’ordinateur.) Vous avez appelé l’agence d’interim ?
Donnelly : Il n’y a pas d’agence au nom de Work Time dans toute l’agglomération new-yorkaise.
Scott Powell : C’est impossible, ils m’ont appelé.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une autre pièce – Journée
Donnelly : Parlons de vos gants. Pourquoi a-t-on relevé des traces de poudre dessus ?
Scott Powell : J’en sais rien, c’est ce type qui me les a donnés.
Donnelly : Ah, bien sûr, bien sûr, le type.
Les téléphones des deux agents présents se mettent à sonner, leur envoyant un message. Celui de Joss sonne également et sort de la pièce.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Carter : (Au téléphone.) Vous êtes toujours là ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : Oui, qu’est-ce qu’il se passe ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Carter : L’hôpital vient d’appeler. Monsieur Delancey n’a pas survécu.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : Powell va être accusé de meurtre.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell a les mains attachés lorsqu’on lui donne le téléphone pour qu’il puisse appeler son épouse.
Scott Powell : Leslie…
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Scott Powell : (Au téléphone.) C’est moi.
Leslie Powell : Oh, mon Dieu Scott, où est-ce que tu es ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell : C’est, c’est un énorme malentendu.
Leslie Powell : Le FBI est en train de…
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Leslie Powell : fouiller toute la maison. Ils disent tu as tiré sur quelqu’un.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell : Non, non, non, écoute, tout ce qu’ils racontent, Leslie, c’est, c’est, c’est des mensonges. (Pendant que deux agents surveillent Powell, Joss regarde vers lui.) Les enfants sont avec toi ?
Leslie Powell : (Au téléphone.) Oui.
Scott Powell : Je veux que tu les emmènes chez la voisine.
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Leslie Powell : D’accord.
Scott Powell : (Au téléphone.) Les agents du FBI, ils vont certainement te demander de les suivre pour répondre à leurs questions. (Pendant qu’un agent découvre un ordinateur portable sur une armoire.) Alors, chérie, chérie, écoute-moi…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell :…Tu fais ce qu’il te demande, d’accord.
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Leslie Powell : D’accord. Tu as un autre ordinateur ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell : Non, quel ordinateur ?
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Leslie Powell : (Sur le point de pleurer.) Qu’est-ce qui se passe, Scott ?
Scott Powell : (Au téléphone.) J’en sais rien.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell : Mais il me faut que tu me fasses confiance, chérie.
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Scott Powell : (Au téléphone.) Tout va bien se passer.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell : Je t’aime.
INTÉRIEUR – Dans le pavillon des Powell – Journée
Leslie Powell : Je t’aime aussi.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Scott Powell donne le combiné à un agent qui le repose sur le réceptacle, sous les yeux de Carter, compréhensive.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Voyant John en train de réfléchir.) Qu’est-ce que vous avez ?
Reese : Je crois que Powell est peut-être encore en danger.
Finch : (Regardant vers John.) Pour quelle raison ?
Reese : Dans les coups montés, en principe, les victimes ne s’en sortent pas. Si elles ne sont pas éliminées sur les lieux, on les supprime quelque temps plus tard, en faisant croire à un suicide ou à un accident.
Finch : Vous parlez en connaissance de cause, monsieur Reese ?
Reese : Le but c’est de ne rien laisser au hasard.
Finch : (Entendant un petit bruit venant de l’ordinateur avec un message : «Cheval de Troie localisé ».) Ah, je crois savoir comment remonter jusqu’au hacker.
Reese : Comment ?
Finch : (En tapant sur son clavier.) En utilisant un Cheval de Troie, que Powell avait reçu par mail.
Reese : Un rendez-vous à un salon de l’emploi ?
Finch : Quand Powell y a répondu, le virus s’est installé, il a ouvert une brèche dans son ordinateur pour que le hacker y accède. J’installe le même virus sur le mien.
Reese : Vous infectez volontairement votre propre ordinateur.
Finch : Non. J’ai créé un système virtuel. Le Cheval de Troie poursuit sa course et on peut voir où ça nous mène.
Reese : Vers notre hacker.
Finch : Oui. (Regardant le parcours du virus sur l’ordinateur.) Ça alors, le codage est d’une complexité, c’est vraiment très fort. Mais pas suffisamment, on est connectés.
Reese : Vous pouvez le localiser ?
Finch : Non, l’adresse IP est masquée. Mais nous pouvons voir ce qu’ils regardent. (Voyant un plan sur l’ordinateur.) On dirait le plan d’étage d’un bâtiment.
Reese : Finch, c’est celui du tribunal fédéral.
Finch : Carter a dit que l’enquête sur Powell était entre les mains du FBI.
John appelle Joss Carter.