La frise chronologique passe de 2012 à 2006.
SÉQUENCE – Places assise – Caméra 3 – 21 heures 09 minutes 15 secondes
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Soirée
Harold arrive à l’endroit où se trouve Nathan.
Finch : Désolé, je suis en retard. J’avais quelques bricoles à finir avant de quitter le bureau.
Nathan Ingram : Tu veux qu’on en parle, Harold ? Tu me parais aussi nerveux que le jour où tu as soutenu ta thèse. (Regardant la poche de veste d’Harold.) Jolie pochette en soie. Hmm. Un rendez-vous galant ? (Voyant Harold sourire.) Et tu ne me disais rien. Parle-moi d’elle.
Finch : (Gêné.) Je t’en prie, Nathan, arrête.
Nathan Ingram : Ah, je vois, évoquer ta vie sentimentale est contraire à ta stricte discipline d’homme invisible. Pas de problème, je comprends. Mais n’oublie pas. Si le mystère est un outil puissant pour construire une relation, il résiste rarement à l’érosion. (Il boit son verre.)
Finch : Ton ami s’est marié hier. J’imagine que tu as vu Olivia.
Nathan Ingram : Ouais, je l’ai vue. Je ne l’avais pas revue depuis la médiation.
Finch : Tu lui as parlée ?
Nathan Ingram : J’ai essayé. Tu sais ce qu’il y a de pire que la haine ? L’indifférence. Je lui ai racontée tellement de mensonges durant toutes ces années que je ne m’en souviens pas moi-même. La vérité nous rattrape toujours malgré tout ce qu’on peut faire pour la dissimuler.
SÉQUENCE – Places assise A – Caméra 1 – 21 heures 10 minutes 49 secondes
La frise chronologique passe de 2006 à 2012.
SÉQUENCES – Quartier – Sécurité 10 – 17 heures 04 minutes 39 secondes ; Sud-Est – Caméra 12 – 17 heures 12 minutes 24 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Tournant en rond avec Balou à côté de lui.) Donc, on a deux victimes qui sont aussi deux commanditaires, sans parler des deux tueurs à gages.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Journée
Finch : (Au téléphone.) Vous savez ce qui m’est venu à l’esprit ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : On pourrait laisser les Drake se débrouiller tous seuls.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Journée
Reese : Plutôt surprenant venant de vous. Mais j’aime assez.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Si c’est le cas, j’ai peut-être franchi un seuil moral. Je ne peux pas m’empêcher aux personnes innocentes qui ont besoin de notre aide alors qu’on perd notre temps avec un couple qui a choisi le meurtre plutôt que le divorce.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Journée
Reese : Est-ce qu’on a un autre numéro ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Se tournant vers la vitre.) Non, malheureusement.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Journée
Reese : Alors, c’est le jour de chance des Drake. Mais on va avoir besoin de coup de main.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone.) Vous avez localisé Fusco ?
Finch : Après avoir renvoyé mes appels sur sa messagerie, le lieutenant Fusco a ôté la batterie de son téléphone.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John – Journée
Reese : Carter a raison, il nous cache quelque chose.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Regardant la position sur l’écran, un point rouge clignotant.) La dernière fois qu’il s’est servi de son portable, c’est entre la 12ème et Greenwich avenue.
SÉQUENCES – Balcon – Caméra E – 18 heures 22 minutes 00 secondes ; Rue – Parking 4 – 18 heures 22 minutes 30 secondes
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Soirée
Lionel mange avec une femme en face de lui.
Rhonda : Quelque chose ne va pas, Lionel ?
Fusco : Non, euh tout va bien. Désolé d’avoir réservé aussi tôt. C’était ça ou attendre jusqu’à 22 heures 30.
Rhonda : Tu as bien fait. (Ils se mettent à rire.) Je suis ravie qu’on est cet endroit pour nous tous seuls. (Pendant qu’un serveur leur sert leur dîner.) Waouh, c’est ravissant. Regarde ça.
Fusco : (Plutôt déçu.) Oui, c’est joli mais frugal. (Ils se mettent à manger.)
Rhonda : Larry a bien fait de nous mettre en contact. C’est un amour.
Fusco : Son fils joue au hockey avec le mien.
Rhonda : Ah, je connais Mitchell, c’est un de mes élèves. J’imagine que tu ne vois pas beaucoup ton fils. Je veux dire… ce n’est pas facile avec ton métier. Tu dois avoir de longues journées.
Fusco : Ouais, c’est ce que disait mon ex. Mais, bof, ce n’est pas un métier très intéressant.
Rhonda : Euh, moi je trouve ça passionnant.
Fusco : Crois-moi, c’est mortel.
Serveur : (Venant avec un plateau.) Excusez-moi, monsieur, un appel pour vous.
Fusco : Désolé, je dois répondre. (Il s’éloigne et parle à voix basse.) Eh, je suis sur une affaire importante.
Finch : (Au téléphone.) Si j’en crois ce que dis le serveur…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch :… cette affaire est proche de la conclusion. Vous devriez faire attention aux termes que vous choisissez.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Soirée
Fusco : Il y a quelqu’un à sauver ?
Finch : (Au téléphone.) Je voudrais que vous gardiez un œil…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch :…sur une certaine Sabrina Drake. Je vous envoie son adresse et je vous prie de remettre en place la batterie de votre téléphone portable…
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Soirée
Finch : (Au téléphone.)…s’il vous plaît.
Lionel raccroche et pose le téléphone. Il prend ensuite son portable et remet la batterie en place.
Fusco : (Revenant vers la femme.) Désolé, c’était, c’était le boulot. Je suis demandé pour une planque.
Rhonda : D’accord.
Fusco : Ne te sens pas gênée si tu ne tiens pas à ce qu’on se revoit, je veux dire mon travail est très prenant.
Rhonda : Je sais ce que c’est Lionel. Mon cousin est dans la police. Petit salaire, beaucoup d’heures. Et si j’allais avec toi. Écoute, on laisse tomber ce resto snob et on va s’acheter des fallafels à emporter.
Fusco : Hein ?
Elle a l’air d’être contente.
SÉQUENCES – Toit – Caméra 2 – 19 heures 05 minutes 28 secondes ; Intersection 821 – Caméra D – 20 heures 02 minutes 17 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John - Soirée
Carter entre dans la voiture pendant que John surveille, avec ses jumelles, Daniel Drake.
Carter : Monsieur Drake fait quelque chose de louche ?
Reese : Non, il travaille comme si de rien n’était, comme s’il n’avait pas l’intention de faire tuer sa femme.
Carter : Ouais, Fusco dit que l’épouse est aussi en plein boulot. (Elle boit son gobelet.)
Reese : Comment deux personnes peuvent-elles passer de l’amour à la haine meurtrière ?
Carter : Eh bien, être amoureux c’est une chose mais être marié c’est une autre paire de manches. Les liens sacrés du mariage, ça change tout.
Reese : Lesquels par exemple ? Jusqu’à ce que la mort nous sépare ?
Carter : (En rigolant.) Ouais, quelque chose comme ça. Un jour, on épouse l’âme sœur puis on la voit devenir quelqu’un d’autre. Il arrive qu’on reste amoureux de la personne telle qu’on l’a connue et qu’on n’arrive pas à aimer celle qu’elle est devenue.
Reese : Vous pourriez refaire votre vie ?
Carter : Avoir une liaison ? (Elle ricane.) Ouais, bien sûr. Pendant mon temps libre, quand je ne suis pas prise par mon rôle de mère, de lieutenant de police ou de ce que je fais ici. Si on parlait de vous ? (Son téléphone se met à sonner.) Ah, Carter.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Soirée
Calvin Beecher : Salut, c’est Beecher.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John - Soirée
Carter : (Mettant son téléphone sur le tableau de bord et met sur haut-parleur.) Du nouveau sur Santiago ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Soirée
Calvin Beecher : J’en ai parlé à mon collègue. Il a dit que Santiago cherchait à se procurer un camion de livraison.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de John - Soirée
Calvin Beecher : (Au téléphone.) Il en aurait besoin pour accéder à une maison d’édition en centre ville.
Carter : Merci Beecher. (Elle raccroche.) Santiago ne va pas tarder à rendre visite à madame Drake.
Reese : (Voyant l’appartement se mettre à éteindre.) Quelqu’un a coupé le courant. Le tueur à gages de l’épouse vient de trouver sa cible. (Ils sortent de la voiture et vont vers l’appartement.)
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Lionel – Soirée
Fusco : Et notre cambrioleur oublie de se déconnecter de sa page en quittant l’appart. Devine ce qu’il faisait ?
Rhonda : Il mettait son statut à jour ?
Fusco : (Se mettant à rigoler.) C’était plus fort que lui. (Tous les deux rient de plus belle.) Je suis contente que tu sois là.
Fusco : Moi aussi. (Le téléphone se met à sonner et il se met à souffler.) Quoi ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : (Regardant les images des caméras de vidéosurveillance sur son ordinateur.) Lieutenant, on a un problème. Un livreur vient d’arriver au 29ème étage.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Lionel – Soirée
Fusco : D’accord, je m’en occupe. (Il raccroche.) Je reviens le plus vite possible.
Rhonda : D’accord.
Fusco : (Sortant de la voiture.) À tout de suite.
SÉQUENCE – Arrière-cour – Caméra 2 - 20 heures 05 minutes 06 secondes
EXTÉRIEUR – Près de la maison des Drake – Soirée
John arrive et se trouve nez-à-nez avec le tueur à gages. Une bagarre éclate entre les deux hommes.
Carter : (Venant au secours de John, elle pointe son arme vers eux.) Bougez plus, police.
Daniel Drake : Eh, c’est une propriété privée.
Carter : (À Drake.) Cachez-vous.
Daniel Drake : Qu’est-ce que vous faites chez moi. (Lui tirant dessus, il se couche au sol alors que le tueur à gages assomme John.)
Carter : (Alors que John se relève.) À l’intérieur, vite.
SÉQUENCE – Arrière-cour – Caméra 4 – 20 heures 05 minutes 25 secondes
Joss et Daniel s’en vont à l’intérieur.
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Soirée
John court après l’homme qui s’est enfui en moto. Il est suivi par Joss et Daniel Drake. Ce dernier ne comprend pas ce qu’il se passe.
Daniel Drake : (Pendant que John range son arme.) Eh, vous êtes qui vous deux ? Qu’est-ce qu’il se passe, je vous conseille de me répondre tout de suite et de me dire de quoi il s’agit. J’exige… (John le frappe en plein visage et l’assomme. Il le prend sur son dos et l’emmène derrière la voiture. Il ouvre le coffre et le met à l’intérieur.)
Carter : Euh, qu’est-ce que vous faites ?
Reese : (Fermant le coffre.) Que voulez-vous, on ne sauve pas de vie sans casser des œufs.
Carter : Oh, euh le vrai dicton, ce n’est pas tout à fait ça.
SÉQUENCE – Hall d’EVP – Caméra E – 20 heures 07 minutes 05 secondes
Nestor Santiago entre dans les couloirs de la maison d’édition.
INTÉRIEUR – Dans la maison d’édition des Drake – Soirée
Lionel entre à son tour dans les locaux d’East Village Publishing.
SÉQUENCE – Hall d’EVP – Caméra E – 20 heures 07 minutes 13 secondes
INTÉRIEUR – Dans la maison d’édition des Drake – Dans un couloir - Soirée
Fusco : (Voyant Santiago.) Eh vous là, eh. Je peux vous renseigner ?
Nestor Santiago : (Il a quelque chose caché dans un paquet.) Mêle-toi de ce qui te regarde.
Fusco : Mêle-toi de ce qui te regarde, lieutenant. Tes papiers.
Santiago ouvre le feu et Lionel tente de se protéger. Il riposte mais essuie d’autres coups de feu. L’homme s’est enfui.
Sabrina Drake : (En criant.) Ah, ah, qu’est-ce qui se passe ?
Fusco : (Montrant son badge.) Je suis de la police, tout va bien madame. Allez, venez avec moi, dépêchons, dépêchons, ne restons pas là. (Elle se met à courir lorsque Lionel la rejoint. Ils finissent par quitter l’immeuble.
EXTÉRIEUR – Près de la maison d’édition – Soirée
Sabrina Drake : Où sont vos renforts ? Vous n’avez pas de renforts.
Fusco : Euh… (Voyant la voiture.) Si, les voilà.
La voiture s’arrête, John et Joss en sorte.
Sabrina Drake : Vous ne ressemblez pas un flic.
Reese : Merci. (Il lui met une cagoule sur la tête et la prend sur son épaule mais elle essaie de se débattre.
Sabrina Drake : Lâchez-moi, lâchez-moi. Lâchez-moi ! (John ferme le coffre, elle se met à taper sur la porte.)
Carter : C’est vraiment nécessaire ?
Reese : Si on n’arrête pas ça tout de suite, des innocents risque d’en faire les frais et il n’en est pas question. (Se tournant vers Lionel.) Joli travail, Lionel.
Fusco : J’ai toujours rêvé d’être complice d’enlèvement.
Carter : D’enlèvements multiples. Heureusement que c’était après des heures de bureau parce que.... (Voyant Rhonda arriver, elle est surprise.)
Rhonda : Lionel, tu avais raison, il y a bien un marchand de glace au coin de la rue. (Voyant Joss et John.) Oh, ce sont tes collègues.
Carter : (En souriant.) Bonsoir, je suis Carter.
Rhonda : (Serrant la main de Joss.) Rhonda, enchantée.
Carter : (Pendant que John entre dans la voiture.) Oui, je devais renseigner Fusco sur une affaire. Mais je crois que je n’ai rien oublié alors je vous laisse, salut. (Elle court pour rejoindre le côté passager de la voiture pendant que John met en route. Sabrina Drake continue de taper contre la porte.)
Fusco : (Tapant sur le coffre à deux reprises.) Ouais, c’est bon en route. (Ils s’en vont.)
SÉQUENCES – Island – Caméra 3 – 22 heures 04 minutes 26 secondes ; Parc – Caméra 2 – 22 heures 11 minutes 15 secondes
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Soirée
Daniel et Sabrina Drake sont attachés à leur chaise alors qu’ils ont toujours leur cagoule sur la tête.
Daniel Drake : Dites-nous combien vous voulez, on vous paiera, on vous paiera généreusement tout ce que vous voulez, je vous assure.
Sabrina Drake : (Alors que John lui enlève la cagoule.) Vous savez qui on est, on connaît des gens qui vous enverront en prison jusqu’à la fin de votre vie.
Daniel Drake : (John lui enlève également la cagoule.) Bon sang, tu peux la boucler Sabrina, tu es pas en position de négocier avec cet espèce de maniaque.
Sabrina Drake : Et moi au moins, j’essaie de me défendre. Alors que toi tu serais prêt à lui proposer… (John lui remet la cagoule sur la tête.)
Daniel Drake : Oh, excuse-moi d’avoir envie de sortir vivant et entier, ça me paraît… (John lui remet également la cagoule.)
Sabrina Drake : S’il vous plaît, enlevez nous ça, on est désolé, on fera pas d’histoires.
Reese : Trop tard pour ça. (Réenlevant la cagoule des Drake.)
Daniel Drake : Dites-nous… Dites-nous ce que vous voulez et on fera tout ce qui faudra.
Sabrina Drake : Qui êtes-vous ?
Reese : Je suis celui qui vous a empêché de faire la bêtise de vous entretuer.
Sabrina Drake : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Reese : (Préparant son arme.) Où est Nestor Santiago ?
Sabrina Drake : Nestor. Tu as engagé Nestor pour me tuer ? Ce drogué psychopathe.
Reese : Vous en revanche, vous avez pris du haut de gamme, un professionnel. Vous avez un numéro ou une adresse où le joindre. (Il regarde sa montre.)
Daniel Drake : Wouah, wouah. (John sort de la pièce.) Tu es tellement égoïste.
Sabrina Drake : Ah, je suis égoïste. À quand remonte la dernière fois où tu as fait quelque chose pour quelqu’un d’autre que toi-même.
Daniel Drake : Ah, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Tu te rends compte qu’en dehors du bureau, tu ne parles que de plan de travail et de palette de couleurs.
Sabrina Drake : Je te demande ton opinion parce que je veux ton opinion alors que toi, tu te fiches de la mienne.
Daniel Drake : Complètement. Combien de fois tu as voulu changer de cuisine ? Moi, j’aimais celle qu’on avait avant les trois dernières.
Sabrina Drake : Toi, tu te complais dans la médiocrité.
Joss appuie sur le bouton pour arrêter le micro et ne plus entendre la conversation.
Carter : On fait quoi là ?
Reese : Une conciliation.
Carter : Et si on les suspendait au bord du toit pour qu’ils nous disent où trouver les tueurs à gages.
Finch : Même si John apprécierait certainement cette option, ce ne serait qu’une solution provisoire, nous devons être sûrs que les Drake n’essaieront plus de s’entretuer. Il est peut-être temps d’envisager une autre méthode.
SÉQUENCES – Vue du ciel – Caméra 6 – 22 heures 39 minutes 54 secondes ; Ligne de bus – Caméra D – 22 heures 50 minutes 32 secondes ; Près des marches – Caméra – 23 heures 01 minute 20 secondes
EXTÉRIEUR – Près de la maison de Rhonda – Soirée
Rhonda : J’habite là.
Fusco : C’était une bonne soirée.
Rhonda : (Souriant à Lionel.) Ma toute première planque. (Ils se mettent à rire.) La prochaine fois je verrai peut-être un peu plus d’action.
Fusco : Sérieusement ? La prochaine fois ? D’accord. (Elle lui fait un baiser et retourne chez elle.)
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Soirée
Les Drake sont toujours attachés à leur chaise mais cette fois les yeux bandés. Harold arrive avec un plateau repas.
Daniel Drake : Qui est là ?
Sabrina Drake : S’il vous plait.
Daniel Drake : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Sabrina Drake : Laissez-nous rentrer chez nous.
Harold commence à déposer les verres sur la table.
Finch : Si vous rentrez chez vous, Santiago vous trouvera et votre tueur à gages, madame Drake, (mettant le plateau sur une table) aura sûrement la même intention concernant votre mari.
Daniel Drake : Je ne comprends pas, vous êtes qui et pourquoi est-ce que vous faites ça ?
Finch : Nous aidons les gens même ceux qui ne le méritent pas vraiment.
Sabrina Drake : Vous pensez qu’on est des monstres.
Finch : (Mettant la table.) J’ai eu l’occasion de croiser de vrais monstres, madame Drake. Ce que je vois ici, ce sont deux personnes qui n’arrivent plus à communiquer et dont la frustration s’est transformée en haine. (Mettant le plateau sur une table.) Mais contrairement à d’autres couples, vous avez opté pour le meurtre plutôt que pour le divorce. Voilà peut-être un point commun qui mérite d’être souligné. (Regardant la photo.) Non, vous ne ressemblez pas à des monstres. En fait, il n’y a pas si longtemps, vous paraissiez très amoureux. (Il pose le cadre sur la table. Il enlève un des liens de Daniel et Sabrina puis s’en va. Sabrina retire le bandeau alors que Daniel tente de retirer son deuxième lien.
SÉQUENCE – Parc – Caméra 2 – 23 heures 14 minutes 18 secondes
La frise chronologique passe de 2012 à 2006.
2006
SÉQUENCE – Places assises – Caméra 5 – 15 heures 02 minutes 24 secondes
INTÉRIEUR – Dans un bar – Journée
Grace est assise à une table et semble attendre quelqu’un quand un coursier arrive.
Coursier : C’est vous Grace ?
Grace Hendricks : Je vous demande pardon ? Oui, c’est moi. (Il lui donne une enveloppe où il y a un papier qui contient un message : « Bienvenue à la chasse aux trésors de votre anniversaire. Première étape 90ème et 5ème avenue. » Elle se met à sourire.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Elle se rend au lieu du rendez-vous et va à un marchand de glaces.
Grace Hendricks : Bonjour. (Le vendeur lui donne une glace au chocolat.) Oh, enrobé de chocolat, j’adore ça.
Vendeur : Il y a autre chose pour vous. (Il lui donne une enveloppe.)
Grace Hendricks : (Redonnant la glace.) Vous pouvez me tenir ça ? Merci (Elle ouvre l’enveloppe et voit un nouveau message : « Prochaine étape les Fleurs de Clementine. 72ème et Madison. »)
SÉQUENCE – Bateau de la police de New York – 203D – Caméra 2 – 22 heures 09 minutes 28 secondes
EXTÉRIEUR – Près du musée Guggenheim – Soirée
Elle arrive au musée avec des fleurs mais aussi une photo. Sur le verso, il est noté : « 23 heures. Demandez Frank à la sécurité. »
SÉQUENCE – Près du chemin D – 22 heures 55 minutes 21 secondes
La frise chronologique passe de 2006 à 2012
2012
SÉQUENCE – Parc – Caméra 2 – 23 heures 14 minutes 59 secondes
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Soirée
Daniel Drake : (Regardant la photo.) C’était en vacances chez mon oncle ?
Sabrina Drake : Oui et ta tante faisait d’horribles smoothies. Ils étaient vraiment redoutables.
Daniel Drake : On y est allé parce que tu voulais changer d’air et surtout nager en mer.
Sabrina Drake : On n’avait pas eu de congés depuis des semaines.
Daniel Drake : Mais on avait oublié nos maillots de bain et tu m’as empêché de me baigner nu parce qu’il y avait des enfants.
Sabrina Drake : Je ne voulais pas que la police t’arrête pour te promener les fesses à l’air devant une bande de mineurs.
Daniel Drake : Et toi, tu étais enceinte.
Sabrina Drake : (Pendant que Joss, John et Harold suivent la conversation.) Eh, je sais peu de chose sur l’homme que j’ai engagé mais je vais vous dire ce que je peux. (John entre dans la pièce.) Je l’ai contacté par le biais d’une agence de sécurité. J’ai versé la moitié de l’argent sur un compte bancaire en Suisse et j’ai eu un numéro de téléphone. Je devais payer le reste plus tard. Après la première tentative, j’ai voulu tout annuler mais le numéro n’était plus valide.
Reese : (Se tournant vers Daniel.) Et Santiago ?
Daniel Drake : Je l’ai appelé hier pour lui dire que j’avais changé d’avis mais… il t’a toujours détestée, chérie. Il a dit de considérer ça comme une faveur.
John enlève les deux liens des Drake.
Sabrina Drake : (En se levant.) Où allons-nous ?
Reese : Vous voulez rentrer chez vous, c’est ce que vous allez faire.
Daniel Drake : (Il se lève à son tour.) Mais il risque de nous y attendre.
Reese : Si on ne peut pas rappeler les chiens, il faut les appâter. Allons-y.
La frise chronologique passe de 2012 à 2006.
2006
SÉQUENCES – Près du chemin A – 23 heures 01 minute 12 secondes ; Hall E – 23 heures 02 minutes 21 secondes
INTÉRIEUR – Dans le musée Guggenheim – Soirée
Grace est en train de regarder les étages du musée alors qu’elle a des fleurs dans la main. Harold se trouve au premier étage et l’attend.
Finch : Bonsoir.
Grace Hendricks : Euh, bonsoir. Merci pour la chasse au trésor, j’ai adoré.
Finch : Vous venez. (Il fait un signe de tête pour venir de monter.)
Ils sont au premier étage où se trouvent des tableaux.
Grace Hendricks : Comment vous avez réussi à nous faire entrer ici ?
Finch : Je suis guide dans ce musée, j’en tire quelques avantages de temps à autre.
Grace Hendricks : Encore merci pour cette belle journée. C’était… C’était parfait.
Finch : Ce n’est pas encore fini.
Il s’avance vite vers un endroit du musée et va vers un tableau qui ébloui Grace.
Finch : Il est arrivé la semaine dernière. Un donateur anonyme. (En la regardant.) Bon anniversaire. (Elle est toute contente et il lui sert la main.)
SÉQUENCE – Près du chemin A – 23 heures 11 minutes 36 secondes
La frise chronologique passe de 2006 à 2012.
2012
SÉQUENCE – 2ème étage – Caméra 3 – 2 heures 55 minutes 13 secondes
Daniel Drake : Euh, vous permettez…
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – Nuit
Daniel Drake : …qu’on s’éloigne de cette fenêtre ? On pourrait avoir des ennuis.
Carter : C’est le but du jeu, monsieur Drake. Il faut signaler aux tueurs que vous êtes ici l’un comme l’autre.
Reese : (Arrivant près d’eux.) La cuisine est sécurisée. (Se mettant à côté de Lionel.) Au fait, Lionel, quand tu as un rendez-vous galant, ne fais pas tant de mystère. J’ai cru que tu manigançais quelque chose.
Fusco : Tu sais quoi, j’ai aussi une vie privée. (Pendant que John leur montre avec la main de venir vers lui.) Et j’ai pris du plomb dans les fesses plus d’une fois pour te sauver la mise, alors j’ai droit à mon intimité.
Reese : Non.
Sabrina Drake : Vous croyez vraiment qu’ils vont venir ?
Reese : Vous vouliez que ce soit fait avant demain, pas vrai ?
Sabrina Drake : Ouais.
Reese : Avant le vote du conseil ?
Daniel Drake : Ouais.
Reese : Et vous n’avez pas payé comptant ?
Sabrina Drake : Non.
Daniel Drake : Non.
Reese : Alors ils viendront.
Daniel Drake : Est-ce qu’on doit s’armer nous aussi ?
Reese : (Ouvrant la porte d’une pièce.) J’ai une meilleure idée. (Il les fait entrer dans la pièce.)
Sabrina Drake : Attendez.
Reese : Et soyez sage. (Il ferme la porte à clé.)
Sabrina Drake : Eh, où vous allez ?
Daniel Drake : Vous n’êtes pas sérieux. (Frappant à la porte.) Ouvrez cette porte. (Il se met à s’énerver puis se calme.) Au moins, on ne mourra pas de faim.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – La salle de séjour - Nuit
Fusco : (Montant des escaliers, il voit Joss.) Eh, où est Superman ?
Carter : Il est en train de sécuriser les étages. Au cas où Santiago viendrait accompagner.
Fusco : Ils sont pleins aux as et ils ne sont pas heureux. (Joss regarde si les fenêtres sont fermées.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – Dans une autre pièce – Nuit
Sabrina Drake : Oh, Daniel, qu’est-ce qui nous est arrivé ?
Daniel Drake : Sincèrement, je n’en sais rien.
Sabrina Drake : Le type à lunettes a raison à propos de nos problèmes de communication.
Daniel Drake : Il n’y avait plus moyen de discuter avec toi après cette histoire. J’avais envie qu’on réessaye.
Sabrina Drake : Moi aussi, je voulais réessayer mais c’était trop tôt. Alors tu as dit que je ne prenais pas assez de vacances, comme si c’était ma faute parce que je travaillais trop.
Daniel Drake : Je voulais juste que tu te reposes parce que tu venais de subir un traumatisme, chérie. Je ne te reprochais absolument rien. (Voyant le regard de sa femme.) Ah, mon Dieu, c’est ce que tu as cru ? (Il s’assoit tout comme sa femme.) Ah, voilà pourquoi on ne se comprenait plus. Et j’insistais de plus en plus, comme un idiot, je ne savais pas.
Sabrina Drake : Je n’ai pas aidé à clarifié la situation. Je me suis consacrée au travail parce que c’était plus facile que d’affronter ce qui s’était passé. Très vite, la société est devenue tout ce qui me restait. Et toi, tu voulais la vendre.
Daniel Drake : Je n’avais pas le choix. Je voulais qu’on en finisse, je n’en pouvais plus d’être en colère, tendu et aigri en permanence.
Sabrina Drake : (Se mettant à rire.) Je sais ce que c’est.
Daniel Drake : Et puis, je ne voulais pas me retrouver sans rien. Pas après tout ce qu’on a fait, pas après l’enfance que j’ai eue. J’étais décidé à vendre même si…
Sabrina Drake : On était fait pour se rencontrer. Danny, si jamais on sort vivant de tout ça…
Daniel Drake : Chérie, on va s’en sortir.
Sabrina Drake : Tu crois que ce serait fou… de s’accorder une deuxième chance ?
Daniel Drake : Je crois que c’est juste fou comme il faut. Je m’en veux tellement d’avoir voulu te tuer, chérie.
Sabrina Drake : Moi aussi. (Ils se prennent dans les bras.)
SÉQUENCE – Trottoir – Caméra 5 – 3 heures 10 minutes 44 secondes
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – Nuit
Lionel et Joss ont entendu du bruit et préparent leurs armes en attendant. Un homme apparaît dans les escaliers.
Carter : (Visant l’homme.) Police, plus un geste. (L’homme tire sur elle mais elle riposte et arrive à le neutraliser. Un autre homme arrive, Lionel s’approche mais il est touché par deux balles. Carter arrive à le neutraliser. Elle se met à courir vers Lionel.) Fusco. (Elle est de nouveau prise pour cible par Santiago et elle arrive à se cacher. Joss voit qu’elle n’a plus de balles.)
SÉQUENCE – Arrière-cour – Caméra 5 – 3 heures 11 minutes 36 secondes
Un homme arrive vers la pièce où se trouve les Drake. Il est une menace imminente car il a un carré à bords rouges autour de sa tête.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – Nuit
L’homme tire dans la serrure, entre dans la pièce et pointe son arme vers les Drake.
Daniel Drake : (En criant.) Non.
Sabrina Drake : Ne tirez pas !
John arrive et cherche à prendre l’arme de l’homme. Il parvient à le faire sortir et à lui enlever l’arme. Les Drake s’échappent. Une bagarre commence entre les deux hommes. Pendant ce temps, Nestor tente de trouver Joss qui recharge son arme.
Nestor Santiago : Pas la peine de vous cacher, lieutenant. (Il s’avance pour voir où elle est mais il est surpris par Lionel.)
Fusco : Eh, elle ne se cache pas. (Il lui tire dessus et tombe au sol. Joss est surprise de le voir debout.)
Carter : (Voyant Lionel souffrir.) Est-ce que ça va ?
Lionel : Ouais, je sais qu’il vaut mieux avoir un gilet pare-balles quand on bosse pour l’autre rigolo.
Carter : Où est John ?
Dans le couloir, John est toujours en train de se battre avec un assaillant. Le combat est rude et l’homme arrive à sortir son couteau tandis que John prend un marteau. Il tente de l’utiliser contre lui mais ça ne marche pas. Il voit une perceuse à vis et lui tire dans la poitrine. Ça ne suffit pas et il lui met des vis au pied et, l’homme se mettant à souffrir, il tombe au sol.
Reese : (Voyant arriver Joss et les Drake.) Santiago ?
Carter : Lui et ses complices sont neutralisés.
Reese : (Regardant l’état de la pièce.) Désolé pour les dégâts.
Sabrina Drake : Ça ne fait rien, ça ne me plaisait pas de toute façon.
SÉQUENCES – Vue de la mer – Caméra 4 – 7 heures 18 minutes 20 secondes ; Balcon – Caméra 1 – 7 heures 25 minutes 13 secondes
INTÉRIEUR – Dans la maison des Drake – Matinée
Sabrina et Daniel s’embrassent, les mains attachés dans le dos, alors qu’un brancard, où se trouve un des hommes, tente de passer entre eux.
Urgentiste 1 : S’il vous plaît.
Urgentiste 2 : C’est bon.
Urgentiste 1 : Ouais.
Sabrina Drake : Je vais appeler Wes. On aura de bons avocats.
Daniel Drake : Brooks va gérer nos affaires pendant notre absence. (Tous les deux sont emmenés dans deux voitures séparées.)
EXTÉRIEUR – Près de la maison des Drake – Matinée
Fusco : Ils se sont réconciliés, c’est une blague ?
Carter : L’amour est une drôle de chose.
Calvin Beecher : Encore une nuit tranquille à la Criminelle. J’ai eu envie de passer voir les réjouissances.
Carter : (Elle sourit.) Tout ça, c’est grâce à toi, Beecher. À tes infos.
Calvin Beecher : C’est gentil mais je suis sûr que tu aurais pu te débrouiller sans moi.
Carter : Un petit coup de main de temps en temps, c’est agréable.
Calvin Beecher : Si c’est le cas, lieutenant Carter, je suis à votre service.
Carter : Je te suis redevable.
Calvin Beecher : Un tel coup de main ça vaut bien une boîte de chocolats. Mais si on dînait ensemble, plutôt.
Carter : (Après un petit moment d’hésitation.) D’accord.
Calvin Beecher : Génial.
Carter : Ça marche. (Beecher s’en va.)
SÉQUENCE – Passage clouté – Caméra 2 – 14 heures 35 minutes 28 secondes ; Sud-Est – Caméra 15 – 15 heures 11 minutes 38 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold regarde une photo où se trouve lui et Grace devant le tableau au Guggenheim Museum. Il la cache en voyant arriver John.
Finch : Carter dit que les Drake ont été mis en examen ce matin. Ils invoquent la confidentialité entre époux et refusent de témoigner l’un contre l’autre.
Reese : Finalement, ils semblent qu’ils ont eu raison de ne pas divorcer. Vous savez combien de temps ils vont prendre ?
Finch : Avec leurs avocats, oh, ce sera sûrement très peu.
Reese : Toute cette pagaille pour finalement se rendre compte qu’ils s’aiment toujours.
Finch : (Il se lève et s’en va.) Tous les moyens sont bons, j’imagine quand la vie vous offre une seconde chance d’être avec la personne que vous aimé. (Il s’arrête et se tourne.) Allez, Balou. (Le chien vers Harold.)
La frise chronologique passe de 2012 à 2006.
2006
SÉQUENCE – WeatherCam – EK418 – 00 heure 58 minutes 30 secondes
00 heure 58 minutes 30 secondes
EXTÉRIEUR – Près du musée Guggenheim – Nuit
Harold et Grace sont désormais hors du musée, main dans la main.
Grace Hendricks : À quoi pensez-vous Harold ?
Finch : À rien.
Grace Hendricks : Allez. Je sais reconnaître quand vous avez l’air préoccupé.
Finch : Ah bon ? (Ils s’assoient sur un rebord.) Il y a quelque chose sur moi que vous devriez savoir ou plutôt, sur ce que je fais.
Grace Hendricks : Harold, il n’y a rien que vous puissiez dire ou faire qui me fera partir en courant. Vous pourrez m’en parler une autre fois. Quand vous aurez quitté…
Finch : Mon air grave.
Grace Hendricks : (Elle sourit.) Et de toute façon, notre voyage commence ici. S’il y a des mystères au coin de la rue, on les découvrira ensemble.
Ils se mettent à s’embrasser.