SÉQUENCES – Quartier – Section – Caméra 17 – 20 heures 39 minutes 38 secondes ; Bug – Caméra 01 – 20 heures 40minutes 43 secondes
Harold voit Caleb entrer chez lui et voit sa mère sur le canapé. Il bouge sa tête et réussi à la faire allonger en mettant la couverture. Harold passe un appel.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Soirée
Finch : (Activant son oreillette.) Lieutenant Fusco, notre jeune ami quitte l’appartement. (Harold quitte sa voiture et se met à suivre Caleb.
SÉQUENCE – Entrée – Caméra 02 – 21 heures 14 minutes 11 secondes
Homme : Je te raccompagne ? Je suis garé devant.
Carter : Avec plaisir.
EXTÉRIEUR – Près de la voiture de l’inconnu – Soirée
Homme : Je dois dire que tu m’a un peu déstabilisé au début, avec toutes ces questions que tu m’as posées sur mes antécédents, ma santé. (Carter se met à rire.) Je ne savais pas trop si on se draguait ou si on remplissait ma fiche médicale.
Carter : Je suis une fille pragmatique. Je me renseigne avant de passer à l’action. (Elle sourit et entre dans la voiture de l’inconnu. Il passe de l’autre côté et commence à se sentir mal. Il ouvre la porte et entre à son tour dans sa voiture.)
Homme : (Parlant difficilement.) Alors, on va passer à l’action ce soir ?
Carter : (Mettant un gant.) Moi oui.
Homme : Whoa, je ne comprends pas… je n’ai pas bu autant que ça… (Il s’évanouit.)
Carter : Voilà. (Prenant un coton-tige et le met dans la bouche de l’homme.) Vas-y, fais A mon grand.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Fusco : Je n’ai pas arrêté de suivre l’argent de la dope. Diego et Ronnie ont filé un sac de fric à un SDF. J’ai suivi le gars et il l’a déposé dans une agence de transfert d’argent.
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Soirée
Fusco : (Au téléphone ; pendant qu’Harold suit Caleb.) L’employé l’a viré dans une autre agence à l’autre bout de la ville. Je suis arrivé là-bas juste à temps pour voir un autre type le retiré…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Fusco :…et à le déposer dans une boîte postale ici, à Crown Heights.
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Soirée
Finch : Notre mystérieux baron de la drogue blanchi son argent pour ne pas se faire repérer.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Fusco : Ouais, ben c’est loupé parce qu’on saura que c’est lui dès qu’il viendra chercher son fric. Et vous, vous êtes ?
Finch : (En écho.) À côté de vous.
Fusco : Je croyais que vous devez suivre le gamin ?
Finch : (Au téléphone.) C’est ce que je fais.
SÉQUENCE – Comptoir 2 – Caméra 01 – 21 heures 27 minutes 36 secondes ; Porte – Caméra 01 – 21 heures 27 minutes 42 secondes
Clerk : (Lui donnant une enveloppe.) Et voilà monsieur.
Caleb Phipps : Merci.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Fusco : (Voyant Caleb regarder les billets.) Eh bien, si je m’attendais. Notre baron de la drogue, c’est le môme.
SÉQUENCES – 3ème étage – Ledge – Caméra 4 – 12 heures 56 minutes 20 secondes ; Salle d’informatique – Caméra 01 – 12 heures 56 minutes 43 secondes
Chris Beckner : Je vous rends vos contrôles. Certains seulement ont l’air de suivre.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle de Chris Beckner – Journée
Chris Beckner : Caleb, je m’attendais à mieux. (Caleb se met à souffler.)
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle d’Harold Swift – Journée
Caleb a reçu un message de rendez-vous pour deux heures de l’après-midi. Harold téléphone à Lionel.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police - Journée
Fusco : (Prenant un café.) Qu’est-ce qu’a fait le gosse cette fois ?
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle d’Harold Swift – Journée
Finch : Il vient d’avoir un message, il doit voir son fournisseur à 14 heures, il faut qu’on le suive.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police - Journée
Fusco : Le petit salaud se débrouille bien pour rester anonyme mieux que les gars qui ont le double de son âge.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle d’Harold Swift – Journée
Finch : Je ne manquerai pas de lui dire combien ses talents de criminels vous impressionnent.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle de Chris Beckner – Journée
La sonnerie se met à sonner et Caleb quitte sa place et s’en va.
SÉQUENCE – Salle informatique – Caméra 01 – 13 heures 00 minute 04 secondes ; Salle informatique – Caméra 01 – 13 heures 01 minutes 11 secondes
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle de Chris Beckner – Journée
Beckner semble trouver quelque chose sur l’ordinateur de Caleb.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la salle d’Harold Swift – Journée
Harold voulait quitter la salle pour suivre Caleb mais il s’intéresse à ce que peut bien faire Beckner.
Finch : Beckner vient de forcer le compte de Caleb. Il est en train de copier un fichier intitulé 17-6-21 sur une clé USB. J’ignore ce que le gamin programme, en tout cas, son prof s’y intéresse et pas à des fins académiques. (Il prend ses affaires et s’en va.)
SÉQUENCE – Couloir E – Caméra 14 – 13 heures 03 minutes 23 secondes ; Hall – Caméra 8 – 13 heures 03 minutes 49 secondes
Finch : Oh, monsieur Phipps.
Caleb Phipps : Oh, écoutez là, je dois aller quelque part.
Finch : Vous avez perdu quelque chose hier, je voulais juste vous le rendre.
Caleb Phipps : Vous devriez vraiment arrêter de ramasser tout ce qui traîne.
Finch : Il se trouve que j’ai fait aussi un peu de code à une époque. C’est une très jolie fréquence, vraiment. Mais il me semble que si vous visez une imprimentation multi-threat, vous devriez plutôt utiliser des variables atomiques. Juste une idée.
Caleb Phipps : (Regardant la feuille de code.) Attendez, mais ça marche.
Finch : Ouais, c’est pour ça que je le dis.
Caleb Phipps : Euh, merci. (Il s’en va et quitte le lycée. Harold le suivant juste après.)
SÉQUENCE – Chargement – Zone 2 – 13 heures 04 minutes 42 secondes
EXTÉRIEUR – Près du lycée – Journée
Harold monte dans la voiture de Lionel.
Finch : J’espère que vous avez votre arme de service, lieutenant.
Fusco : Oui et je vous ai pris une mitraillette.
Finch : Très amusant, tâchons de ne pas le perdre, s’il vous plaît.
SÉQUENCES – Trottoir W – Section 2 – 13 heures 59 minutes 40 secondes ; Parking – Section 8 – 13 heures 59 minutes 57 secondes
EXTÉRIEUR – Dans un quartier – Journée
Caleb arrive au lieu de rendez-vous.
Caleb Phipps : Yo, Roman, tu es là ? (Voyant Roman au sol.) Oh, merde. (Il lève les mains quand il voit deux hommes braquant leur arme contre lui.)
Lorenzo : (Il jette un sac plein de drogues au sol.) C’est peut-être ça que tu cherches ? Alors, explique-moi, comment un gosse comme toi a pu faire une connerie pareille, dealer dans un bahut qui est sur mon territoire. (La voiture de Lionel arrive.)
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Lui, là c’est Lorenzo, l’ancien boss de Diego et Ronnie. On fait quoi maintenant ? (Harold sort de la voiture.) Oh et merde. (Il sort également de la voiture.)
EXTÉRIEUR – Dans un quartier – Journée
Lorenzo : On a discuté avec Roman avant qu’il ait son petit accident. C’est là qu’il m’a raconté que tu voulais te faire de la maille pour faire un long voyage. C’est vrai ?
Caleb Phipps : Ouais.
Lorenzo : Alors, tu me rembourses jusqu’au dernier dollar tout ce que tu t’es fait sur mon dos avec mes clients et tu pourras quitter la ville en un seul morceau. Ramène-toi ici demain soir à 20 heures avec mon blé ou bien moi je te retrouverai. (Lionel et Harold se cachent derrière un véhicule pour tenter de suivre la conversation.)
Caleb Phipps : (Se mettant à rire.) Ah ouais, et comment veux-tu que je fasse ? Comment que tu que je trouve autant de fric en une journée ? (Lorenzo a reçu la batte de baseball dans les mains. Caleb met les mains en l’air pour éviter de se faire blesser alors que Lionel prépare son arme.) Hey, hey, on se calme. OK, je braquerai une banque.
Lorenzo : Tu ne te déballonnes pas, toi, ça, ça me plaît. Si tu n’es pas là demain soir, c’est plus que ton genou que je vais démolir. (Ils s’en vont chacun de leur côté, y compris Lionel et Harold.)
SÉQUENCE – Toit – Caméra 5 – 19 heures 31 minutes 22 secondes ; BugCaméra 1 – 19 heures 37 minutes 24 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Lionel Fusco – Près de l’appartement de Caleb – Soirée
Ils regardent la vidéo de l’appartement de Caleb où ce dernier enlève la bouteille d’alcool alors que sa mère est allongée sur le canapé.
Fusco : C’est vrai qu’il en bave. Mais aller se friter avec un dealer, franchement, ce n’est pas malin pour un petit génie.
Finch : Pourquoi un jeune promis à un assez brillant avenir irait tout risquer pour se faire de l’argent facile ?
Fusco : Pour moi, ce n’est pas pour l’argent. C’est par rapport à son frère. Transcriptions des appels le soir de la mort de Ryan Phipps. (Il donne les papiers à Harold.) Le flic affecté au métro a demandé qu’on envoie des renforts parce que Caleb avait déclaré que deux jeunes avaient commencé à bousculer Ryan et qu’ils l’avaient jeté sur les rails.
Finch : Mais le policier a annulé la demande de renforts et a finalement conclu à un accident. Pourquoi Caleb aurait changé son témoignage ?
Fusco : Il connaissait peut-être les tueurs. Peut-être qu’il a fait ça pour se protéger lui-même.
Finch : Diego et Ronnie.
Fusco : Ça m’étonnerait vu qu’il les balade. Ils ne savent même pas que c’est pour lui qu’ils dealent de la came.
Finch : (Regardant la vidéo de la salle d’informatique au lycée.) Qu’est-ce qui occupe à ce point Beckner ? (Voyant le code s’afficher.) C’est le programme de Caleb.
Chris Beckner : (Au téléphone.) Howard, c’est Chris. C’est toujours OK pour ce soir ? Je crois que tu vas être halluciné par ce que tu vas voir. Parfait, à tout à l’heure.
Finch : Changement de programme.
Fusco : J’ai compris. C’est moi qui vais devoir surveiller Einstein Junior.
Finch : (Sortant de la voiture.) Tenez-moi au courant.
SÉQUENCES – Ocean Avenue – Poste 228 – 19 heures 59 minutes 49 secondes ; Columbus Avenue – Poste 540 – 21 heures 02 minutes 04 secondes
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Soirée
Chris Beckner : (Via un micro.) Alors, comment va monsieur l’associé de Société Capital Risques ?
Howard Glazer : (Via un micro.) Associé et adjoint. Je ne suis pas prêt d’avoir le grand bureau d’angle. Il faut que je sois prudent avant de me lancer dans un projet.
Chris Beckner : Ouais, je comprends. Mais quand tu auras vu ce que j’ai…
Howard Glazer : Bon, bien, tu sais quoi, on y va, on regarde ça, hein, que je puisse rentrer retrouver ma femme et mes gosses. (Il met la clé dans son ordinateur et plusieurs fenêtres se mettent à apparaître tout au long de l’écran.) C’était quoi, ça ?
Chris Beckner : Le contenu de la bibliothèque du Congrès.
Howard Glazer : Quoi ? Deux cent trente-cinq téraoctets sur une clé USB ?
Chris Beckner : Internet rame avec le streaming vidéo, (via un micro) il a besoin d’un nouvel algorithme de compression pour continuer à grandir. (Normalement.) Cet algorithme, je l’ai. Ce qu’il me faut, c’est un apport de fonds d’une boîte comme la tienne pour pouvoir décoller.
Howard Glazer : Dis, il y a un truc qui m’étonne. Je me souviens de ce que tu codais du temps de la fac. Au mieux, je dirais que tu étais moyennement doué. Alors je ne comprends pas comment le même Chris Beckner a pu produire un truc aussi hallucinant.
Chris Beckner : Moi, contrairement à nos camarades, je n’ai pas plafonné à la fac.
Howard Glazer : Donc, personne d’autre n’est au courant de ce projet ? Pas de programmeurs, pas de développeurs, aucun collaborateur.
Chris Beckner : Je te le garantis.
Howard Glazer : Ben, il vaudrait mieux parce que ça me contrarierai vraiment que quelqu’un puisse t’empêcher de toucher ce qui, selon moi, pourrait bien être un énorme chèque.
Harold comprend que le projet de Caleb n’est plus protégé.
SÉQUENCES – Couloir B – Caméra 02 – 16 heures 47 minutes 51 secondes ; Couloir E – Caméra 03 – 16 heures 48 minutes 39 secondes
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Le téléphone d’Harold se met à sonner. Il prend l’appel.
Fusco : (Au téléphone.) J’ai fini par retrouver Murphy, le flic du métro.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Celui qui était là le soir de la mort du frère de Caleb. Je lui ai laissé…
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Fusco : (Au téléphone.)…un message pour qu’il passe ici après son service. Et le môme, qu’est-ce qu’il devient ?
Finch : (Regardant son écran d’ordinateur.) Il transfère de grosses sommes d’argent.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Ouais, de quoi payer Lorenzo.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Finch : Non, il a mis en place une sorte de fonds de dépôt sur lequel il était en train de tout virer.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Ouais, peut-être bien qu’il compte vraiment faire le voyage dont il a parlé ?
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Finch : (Alors que son téléphone se met à vibrer.) Beckner vient de contacter Caleb. Il veut le voir ce soir à 20 heures.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : L’heure où le môme est censé retrouver Lorenzo.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Finch : Sauf à discuter physique quantique, il ne peut pas être à deux endroits en même temps.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Sauf s’il a un plan comme je le pense.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Le temps lui ai compté d’un côté comme de l’autre.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Journée
Fusco : Quitter la ville est peut-être la meilleure solution. Et nous, on pourra s’occuper de libérer votre copain.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans la classe d’Harold Swift – Journée
Finch : Monsieur Reese n’a pas besoin de vous, croyez-moi, à l’heure qu’il est, il est entre de bonnes mains.
SÉQUENCES – Vue du ciel – Caméra C – 18 heures 57 minutes 45 secondes ; Porte M – Caméra 01 – 19 heures 00 minute 19 secondes ; Labo F – Caméra 03 – 19 heures 03 minutes 44 secondes ; Couloir D – Caméra 02 – 19 heures 19 minutes 45 secondes
Finch : Le compte à rebours s’accélère pour notre ami derrière les barreaux.
Carter : Soyez tranquille, je sais comment m’y prendre.
INTÉRIEUR – Dans un laboratoire du FBI – Soirée
Joss enlève un câble et en met un autre pour créer une boucle dans la vidéosurveillance. Elle force la porte du laboratoire où se trouvent toutes les analyses ADN. Elle va dans une sorte de frigidaire et échange l’échantillon de John contre celui de l’inconnu et s’en va.)
SÉQUENCES – Intersection 408 – Caméra D – 19 heures 35 minutes 23 secondes ; Quartier – Section – Caméra 17 – 19 heures 36 minutes 41 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Harold voit Caleb entrer chez lui.
Caleb : (Sur la vidéo.) Attends.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Caleb Phipps
Lori Phipps : (Ayant bu.) Oh, je suis désolée, chéri. Demain ça ira mieux, je te promets. (Elle se recouche.)
Caleb Phipps : Ouais. Ouais, maman ne t’inquiète pas, ça ira mieux demain.
Dans sa voiture, Harold appelle Lionel.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Fusco – Soirée
Fusco : (Prenant l’appel.) Lieutenant Fusco.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Soirée
Finch : Je voulais juste vous rappeler que j’ai besoin de vous ce soir. Caleb a deux rendez-vous et je n’ai aucune idée de celui auquel il compte se rendre.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Fusco – Soirée
Fusco : Comptez sur moi.
Murphy : Vous vouliez me voir ?
Fusco : Ouais, asseyez-vous agent Murphy. Je vous disais dans mon message, j’ai une affaire de voyageur qu’on a poussé sous le métro. Je cherchais des cas similaires et je suis tombé sur Ryan Phipps. Vous étiez le premier sur les lieux ?
Murphy : Ouais, exact.
Fusco : Le gosse allait bientôt avoir dix-huit ans. Il entrait avec son frère Caleb. Le môme faisait le crétin, il avait un peu bu. Il a glissé, il a été fauché.
Murphy : Ouais, ouais, ça fait partie des mauvais souvenirs.
Fusco : Parce que c’était un gosse ou parce que vous n’avez pas tout dit ? Je sais que c’est d’autres jeunes qui l’ont poussé.
Murphy : (Après une pause.) Je ne suis pas lieutenant, moi et je ne suis qu’un agent détaché au transport. J’ai vu des tas de trucs depuis que je bosse et j’ai pris des décisions que j’ai pu regretter. Mais non, pas cette fois.
Fusco : Ça viendra peut-être quand le frère tuera quelqu’un.
Murphy : C’est quoi cette histoire ?
Fusco : Vous croyez que c’est en se vengeant qu’il pourra oublier la mort de son frère ?
Murphy : Vous êtes loin du compte, lieutenant.
Fusco : Éclairez-moi alors.
Murphy : Moi aussi j’ai douté du gosse comme vous doutez de moi en ce moment. Je lui ai demandé plusieurs fois le signalement des autres jeunes, ce n’était jamais le même.
Fusco : Il n’y avait pas d’autres jeunes ?
Murphy : Non, juste deux frangins qui avaient un peu bu, qui s’ennuyaient en attendant leur train. Alors, ils décident de se lancer un défi, traverser les voies, vous savez, vas-y combien de fois tu es capable de passer avant que le train n’arrive. Forcément Ryan n’a pas envie de perdre face à son petit frère. Il n’y a qu’un gamin qui a eu le temps de remonter. Je ne sais pas lequel est le plus à plaindre. Alors, je lui ai promis que ça ne figurerai pas dans le rapport, que je le classerai en accident, que ça ne regardait personne en dehors de lui. Peut importe ce qu’il pouvait dire à sa mère, à la police ou à qui que ce soit. Il n’y a rien qui pouvait ramener son frère. C’est comme ça, il y a des trucs qui ne s’effacent pas. (Il s’en va.)
Fusco : (Au téléphone avec Harold.) Je viens de parler à Murphy, la mort du frère était vraiment accidentelle mais je crois que Caleb se crois responsable.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Finch : Le problème, lieutenant, c’est que je viens de le perdre de vue. Il est monté dans un bus que je n’ai pas eu le temps d’attraper.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Fusco – Soirée
Fusco : Vous rigolez ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Finch : Est-il nécessaire de vous rappeler que ce n’est pas pour la poursuite à pied que je suis le mieux équipé ? Il n’y a qu’une solution, l’attendre au deux endroits où il a le plus de chances de réapparaître. Je vais aller surveiller Beckner au lycée pendant que vous, vous gardez un œil sur notre dealer en colère.
SÉQUENCES – Toit – Caméra du pont – 20 heures 04 minutes 36 secondes ; Porte E – Section 1 – 20 heures 41 minutes 32 secondes ; Parking – Section 12 – 20 heures 54 minutes 20 secondes
EXTÉRIEUR – Sur un parking – Soirée
Lorenzo et ses hommes attendent désespérément l’arrivée de Caleb. Lorenzo s’énerve.
Lorenzo : Vous me ramenez tout le monde ici et vous me retrouvez ce gosse.
Fusco : (Téléphonant à Harold depuis sa voiture.) Le môme a fait faux bond à Lorenzo, il veut sa tête.
SÉQUENCE – Entrée Est – Caméra 02 – 20 heures 54 minutes 34 secondes
Fusco : Retrouvez le gamin, je m’occupe de Lorenzo.
Harold entre dans le lycée pressé.
INTÉRIEUR – Dans le lycée à Brooklyn – Dans les couloirs – Soirée
Finch : Je ne l’ai pas vu non plus ici. Il est peut-être trop tard. (Harold a un peu de mal à marcher alors qu’il croise Beckner.)
Chris Beckner : Swift, qu’est-ce que vous faites là ?
Finch : Je vous retourne la question.
Chris Beckner : (Tentant de se justifier.) Euh, j’avais oublié des documents.
Finch : Arrêtez, je vous ai vu pirater le compte de Caleb et copier ses fichiers. Vous êtes prêts à descendre aussi bas ? À voler le travail d’un élève et vous faire passer pour son auteur ?
Chris Beckner : Je ne vais pas rester là à me faire accuser de plagiat par un remplaçant. D’ailleurs, pourquoi je voudrais copier le travail d’un élève médiocre.
Finch : Parce que Caleb est tout sauf un élève médiocre. Et ça, vous le savez. Au point de montrer son travail à votre ami.
Chris Beckner : Il y a quelques mois, Caleb est venu me voir pour me parler du projet sur lequel il était. Au début, j’étais sceptique mais, mais ce que j’ai vu était tellement incroyable que j’ai décidé de lui donner un coup de main.
Finch : En l’évinçant de son projet.
Chris Beckner : Non, non, il voulait juste toucher une avance pour pouvoir faire un voyage qu’il avait en tête. Il ne voulait même pas que son nom apparaisse.
Finch : Comment avez-vous accepté une chose pareille ?
Chris Beckner : J’ai refusé. (Montrant un dossier à Harold.) Tenez, vous n’avez qu’à lire. Caleb est le seul cité mais on s’est dit que ce serait mieux si, si c’était moi qui allait vendre le projet. On ramassait des fonds et je révélais après l’identité du vrai génie. Il m’a proposé la moitié des revenus si je mettais le reste sur un fonds de dépôt qu’il a créé pour sa mère. Mais je vais tout lui laisser. Tout l’argent généré par 17-6-21.
Finch : (Répétant.) 17-6-21 ?
Chris Beckner : C’est le nom qu’il a donné au programme. Il a dit que c’était une sorte d’hommage. Croyez-moi, dans environ six mois, Caleb sera le plus riche gamin de 18 ans de tout le pays.
Finch : (Commençant à comprendre.) Non. Je crains que non.
SÉQUENCE – MTA – Plateforme 238 – Caméra 05 – 20 heures 56 minutes 25 secondes
Caleb se trouve assis près d’un couloir de métro attendant qu’un train passe.
Juillet 2010
Murphy : Ici, agent Murphy, sur accident voyageur métro, 10-80 sur demande renforts.
Policier : Répétez, vous annulez la demande de renforts ?
Murphy : Affirmatif.
La frise chronologique passe de 2010 à 2012.
2012
SÉQUENCE – MTA – Plateforme 238 – Caméra 28 – 22 heures 32 minutes 13 secondes
INTÉRIEUR – Près d’un couloir de métro – Soirée
Caleb est en train de regarder la photo avec lui, Ryan et sa mère. Harold arrive.
Finch : La place est libre ? (Il s’assoit.)
Caleb Phipps : Qu’est-ce que vous faites là, monsieur ?
Finch : Vous êtes brillant, Caleb. Qu’est-ce que je pourrais vous apprendre ? Le problème quand on est téméraire, que l’on prend des risques, c’est que l’on fait beaucoup d’erreurs et qu’on fait aussi beaucoup de mal.
Caleb Phipps : Vous allez me faire un cours sur le bénéfice des erreurs ? Dire que je dois continuer à vivre, tourner la page ? Ouais, ça, c’est vraiment du speech monsieur Swift. Je montrai bien sur mon bureau pour vous applaudir, seulement…
Finch : Non. Vos erreurs tout comme les miennes, font partie de ce que nous sommes. Elles sont là, on ne peut pas tourner la page. Croyez-moi, j’ai fait beaucoup d’erreurs. Mais voilà, parfois nos erreurs nous réservent de bonnes surprises. Ma plus grande erreur, par exemple, (il regarde vers la caméra de vidéosurveillance) fait que je suis là.
SÉQUENCE – MTA – Plateforme 238 – Caméra 05 – 22 heures 33 minutes 41 secondes
La Machine regarde son créateur ainsi que Caleb.
INTÉRIEUR – Près d’un couloir de métro – Soirée
Finch : Elle m’a amené ici à l’instant où vous risquez certainement d’avoir besoin de l’aide de quelqu’un. Voilà 17 ans, 6 mois et 21 jours que vous vivez, l’âge qu’avait votre frère quand il est mort. L’âge auquel vous avez décidé de mettre fin à votre vie vous aussi. 17-6-21. Peut-être vous et moi pouvons-nous nous comprendre. Entre personnes téméraires.
Caleb Phipps : (Sur le point de pleurer.) Et qu’est-ce que ça changera ? Je fais que du mal autour de moi et ça continuera. Pourquoi ne pas soulager les autres une fois pour toutes ?
Finch : Le propre du monde, c’est qu’il est un tout, il n’y a pas de pièce inutile. C’est comme le nombre Pi, tout ce qui peut exister, se trouve à l’intérieur. Si on hôte une seule partie, plus de cercle. Votre témérité tout comme vos erreurs sont les raisons pour lesquelles quand on vous dit que vous ne pouvez pas changer le monde, vous refusez d’écouter. Le monde se portera mieux si des gens comme vous et moi sont toujours là. Il ira bien mieux qu’avec l’autre solution.
Caleb Phipps : Vous en êtes sûr de ça ?
Finch : Oui et votre mère aussi ira bien mieux si vous êtes là. Si vous pensez que de l’argent vous remplacera, alors c’est qu’une partie de l’équation vous échappe. Fiez-vous à quelqu’un qui a aussi pensé à quitter cette vie, penserait qu’il rendrait service à tout le monde et qui a découvert qu’il se trompait.
Caleb se met à pleurer et Lionel s’approche d’eux. Le métro se met à arriver. Caleb est tenté de sauter vers le métro mais y renonce. Harold met sa main sur son épaule.
SÉQUENCE – River – Caméra 19 – 7 heures 53 minutes 35 secondes ; Bâtiment 10 – Caméra 04 – 7 heures 54 minutes 11 secondes
Donnelly : Répétez-moi ça lentement.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la prison – Matinée
Homme : D’après les résultats du labo, aucun des échantillons ADN prélevés sur les quatre hommes ne correspond à celui de la base de données. Ils sont hors de cause, tous les quatre.
Donnelly : Envoyez les ADN à Quantico pour comparaison avec le fichier national, qu’ils voient aussi comment ils ont pu être altérés. Ils y ont touchés. J’ignore comment mais ces salauds y ont eu accès. Exécution. Une chose encore. (L’homme s’arrête.) Amenez Carter.
SÉQUENCE – Porte sud – Caméra 04 – 7 heures 55 minutes 19 secondes ; Entrée Est – Caméra 01 – 7 heures 55 minutes 26 secondes
EXTÉRIEUR – Près du lycée à Brooklyn – Matinée
Finch : (Voyant que Caleb perd ses notes.) Vous devriez faire plus attention à votre code.
Caleb Phipps : Merci.
Finch : J’ai grandi durant la Guerre froide. Les réseaux informatiques n’étaient alors qu’un projet pour le département de la Défense. Tout était plus clair en ce temps-là, ARPANET était la nouvelle frontière. Jusqu’à ce qu’un jeune avec un PC bricolé ne vienne changer toute la donne. Ce que je suis en train de vous dire, c’est que les temps ont changé et que les choses pourraient bientôt prendre une drôle de tournure. Alors je vous conseille de garder votre code bien près de vous. (Donnant un papier avec des chiffres décimaux de Pi.) Et aussi de mieux choisir vos amis.
Caleb Phipps : Pi ?
Finch : Ce ne sont que les 3000 premiers chiffres. Mon numéro est là, quelque part. Vous êtes brillant, vous trouverez.
Caleb Phipps : (Voyant Harold partir.) Attendez, euh, le hacker, celui qui a craqué l’ARPANET, comment vous savez que c’était un PC bricolé. J’ai lu des tas de trucs dessus personne n’en parle.
Finch : J’ai dû l’entendre quelque part. (Caleb comprend qu’il a peut-être trouvé la réponse.)
SÉQUENCES – Entrée Est – Caméra 01 – 7 heures 57 minutes 17 secondes ; Building 8 – Caméra 06 – 9 heures 02 minutes 59 secondes
Finch : Lieutenant Carter, est-ce que notre ami a été relâché ?
Carter : C’est pour bientôt, je vais justement le voir.
INTÉRIEUR – Dans la prison de Rikers Island – Dans une cellule – Matinée
Directeur : Votre ADN ne correspond pas à celui du type qu’on recherche, on va pouvoir procéder à votre libération.
John sort de la cellule. La sonnerie de la grille se met à retentir et cette dernière s’ouvre. John s’approche de la sortie lorsque Donnelly arrive.
Donnelly : Arrêtez tout. Ces hommes sont reconnus terroristes potentiels, nous sommes en droit d’appliquer la résolution AUMF. Tant qu’on n’aura pas établi qu’ils ne représentent aucune menace, ils n’iront nulle part. Ramenez-les. (À Joss.) Justement, je voulais vous voir.
Carter : Qu’est-ce que ça veut dire ? Je croyais qu’ils étaient tous innocentés.
Donnelly : L’ADN, les empreintes, tout ça c’est trop propre. Je me suis fait avoir trop de fois en voulant coincer ce type. Désormais, je ne fais confiance qu’à une seule personne : vous. Vous le poursuivez depuis le départ, on peut le coincer mais c’est notre dernière balle, lieutenant. S’il sort d’ici, jamais on ne le reverra. Je sais que vous avez conduit des interrogatoires en Irak. C’est l’heure de faire appel à votre savoir-faire. Je veux que vous interrogiez ces hommes. Trouvez qui ils sont et ce qu’ils savent. (Pointant l’index vers John.) Commencez par lui.
Alors qu’ils ramènent John en cellule, Joss comprend que la partie n’est pas encore terminée et que le plus dur reste à faire.