INTÉRIEUR – Dans le bureau du Conseiller spécial – Washington – Soirée
Conseiller spécial : Ouais.
Wilson : (Au téléphone.) On a un problème. Je l’ai perdue.
Conseiller spécial : Je suis tenté de dire que c’est plus inquiétant qu’un simple problème, Wilson.
SÉQUENCE – Willoughby – Poste n° 39 – 21 heures 29 minutes 34 secondes
Wilson : (Via un micro.) On s’est occupé de Cole…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Wilson : Shaw a réussi à fuir en tirant dans le tas. J’ai perdu toute une équipe, un sacré bordel.
Conseiller spécial : (Au téléphone.) C’est…
INTÉRIEUR – Dans le bureau du Conseiller spécial – Washington – Soirée
Conseiller spécial :…vraiment pas de chance. Une minute. (Root entre dans la pièce et dépose un dossier sur la table.)
Root : Voilà tout est prêt pour votre rendez-vous avec le secrétaire d’État. Il vous faut autre chose ?
Conseiller spécial : Non, mademoiselle May. Merci, bonne soirée.
Root : Vous aussi monsieur. (Elle s’en va en fermant la porte. Elle retourne dans son bureau et continue d’écouter la conversation avec Wilson.)
Conseiller spécial : (Au téléphone.) Donc, selon vous…
INTÉRIEUR – Dans le bureau du Conseiller spécial – Washington – Soirée
Conseiller spécial :…on a un dangereux agent dans la nature…
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Root – Soirée
Conseiller spécial : (Au téléphone.)…qui sait qu’on a exécuté son coéquipier et qu’on a essayé de lui faire subir le même…
INTÉRIEUR – Dans le bureau du Conseiller spécial – Washington – Soirée
Conseiller spécial :…sort. Quelqu’un qui pourrait savoir certaines choses susceptible de contrecarrer tout notre projet.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Wilson : Ça semble être le cas, monsieur. (Hors cadre.) Elle va d’abord rechercher à se ressaisir. (Shaw brise une vitre d’une voiture, monte à l’intérieur et s’en va.) Un véhicule, des armes, une planque.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Wilson – Soirée
Wilson : Mais on a peut-être une chance.
Conseiller spécial : (Au téléphone.) Laquelle.
Wilson : Je suis quasi sûr de l’avoir blessée.
INTÉRIEUR – Dans une voiture - Soirée
Shaw se trouve toujours dans la voiture avec un pansement à l’abdomen, il est couvert de sang et elle se sent mal. Deux hommes s’approchent d’elle.
Homme 1 : Tu as besoin de quoi ma jolie ?
Shaw : J’ai besoin de voir la lumière du jour.
Homme 1 : Du soleil. (Shaw lui montre un billet et l’homme lui donne un petit sachet.) J’ai ce qu’il te faut. (Elle le prend par le bras et l’amène vers elle. Elle s’enfuit alors que l’homme a les jambes à l’extérieur.)
Homme 2 : (En criant.) Arrêtez-vous !
SÉQUENCES – Espace aérien- Caméra n° 55 – 22 heures 46 minutes 20 secondes ; Lotissement – Caméra n° 03 – 23 heures 02 minutes 51 secondes
INTÉRIEUR – Dans un appartement - Soirée
Homme : (En regardant à travers le judas alors que quelqu’un sonne à la porte.) Lewis, si tu es là pauvre tache, qui fait le taf au coin de la rue ? (Il déverrouille la porte et l’ouvre. Shaw fait tomber Lewis au sol et entre. Elle pointe son arme vers lui.)
Shaw : Tu as déjà joué à fixer un poisson du regard ?
Homme : Quoi ?
Shaw : Ils n’ont pas de paupières. Du coup, ça ne sert à rien. (Elle ferme la porte.) C’est comme essayer d’attraper ce fusil. (L’homme a la main dessus et lève les mains en l’air.) Allez, recule. (Elle le prend et le met sur la table ce qui désorganise tout. Elle donne des liens.) Maintenant Lewis, je veux que tu attaches ton copain au radiateur, bien serré. (Lewis s’est levé alors que Shaw enlève tout ce qu’il y a dans son sac. Il enlève sa veste et s’apprête à mettre la main de son copain au radiateur.) Lewis, j’ai besoin de certaines choses, lames de rasoir, antalgiques et si… (elle enlève son pull) il n’y a pas de compresses, des serviettes. (Lewis cherche les affaires qu’elle a demandées. Pendant ce temps, elle s’assoit et a une blessure au côté gauche. Elle prend une pince et touche sa blessure) Une balle à tête creuse. Quel fils de pute.
Homme : J’ai déjà vu ce genre de blessure. Un coup dans les tripes, c’est fatal.
Shaw : Vaudrait mieux pas. Si je sens que la fin approche, je te promets que je te tire dessus. (Il lui apporte les affaires.) Assieds-toi Lewis. (Lewis tient un petit miroir dans la main alors qu’elle réutilise la pince pour toucher la blessure, ce qui donne un regard de compassion de la part de Lewis. Elle la met dans un verre.)
Lewis : Vous avez déjà fait ça ? Vous êtes plutôt douée.
Shaw : J’ai fait quelques années de médecine. (Elle met une compresse sur la blessure.)
Lewis : Vous êtes médecin ?
Shaw : Non, je me suis engagée dans l’armée. J’étais plus douée pour tuer les gens que pour les soigner. Je vais bientôt perdre connaissance alors, je veux que tu t’attaches avec ton copain au radiateur, OK ? (Elle lui donne un lien. Elle s’affale sur sa chaise tandis qu’il s’exécute. Elle perd connaissance et perd le contact avec son arme. Deux autres hommes entrent dans l’appartement. Quelqu’un prend l’arme sur la table.)
Homme : J’ai toujours su que tu étais un abruti, Lewis. (Il le frappe tandis que Shaw se réveille.) Salut. (Regardant l’arme.) Belle arme. Alors, à qui j’ai à faire ? À une dure de dure ?
Shaw : Pas vraiment. Je présente ce que l’on appelle un trouble de la personnalité axe 2.
Homme : Ça veut dire quoi tout ça ?
Shaw : Ça veut dire que quand je vous tuerai toi et tes potes, je ne ressentirais rien du tout.
Homme : Oh, toi tu vas me tuer ? Tu pèses combien, cinquante kilos ?
Shaw : Une balle de 9 mm pèse environ huit grammes. Et elle fait son boulot.
Homme : (Scrutant l’arme.) Ça ma jolie, c’est un calibre 45.
Shaw : Ouais, mais je parlais de mon arme de rechange. (Elle se met à tirer avec l’arme qu’elle a cachée. Elle touche tous les hommes présents sauf Lewis.) Allez, file Lewis. Si tu parles de moi à qui que ce soit, je te retrouverai. (Tandis qu’elle pointe son arme sur lui, il s’enfuit en courant. Elle se prend une bière dans la caisse givrée et s’assoit sur le canapé. Elle ouvre le bouchon, le jetant au sol et se met à boire.
Hersh : (Hors cadre.) Shaw est un de meilleurs agents.
INTÉRIEUR – Dans le bureau du Conseiller spécial – Washington – Soirée
Hersh : C’est moi qui l’ai formée. On ne la retrouvera que si elle le veut bien.
Conseiller spécial : (En se levant.) On a besoin de connaître son plan. Est-ce qu’elle va chercher à en savoir plus sur l’affaire Aquino ou est-ce qu’elle va chercher à s’en prendre à nous pour se venger ?
Hersh : Les deux. Elle est multitâche. C’est son point fort.
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Root – Soirée
Conseiller spécial : (Via un micro ; pendant que Root rejoint son bureau alors qu’elle écoute la conversation.) Il faut qu’on remonte jusqu’au contact de Cole à la CIA.
Hersh : (Via un micro.) Je sais déjà qui sait. Une certaine Veronica Sinclair. (Root s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Shaw prend une clé USB sous la forme d’une clé de serrage. Elle prend l’ordinateur et la met dans la fiche. Des documents apparaissent.
Shaw : Alors mon coéquipier, tu as trouvé quoi ? (Deux documents montrent le nom de Veronica Sinclair ainsi que ses coordonnées. Elle l’appelle.)
Veronica Sinclair : (Au téléphone.) Allô ?
Shaw : Bonjour Veronica, je voudrais qu’on discute de Michael Cole.
Veronica Sinclair : Qui êtes-vous ?
Shaw : Je ne sais pas ce que vous lui avez dit mais il est peut-être mort à cause de ça.
Veronica Sinclair : S’il vous plaît, je ne veux pas être impliquée là-dedans.
Shaw : Soit vous acceptez qu’on se rencontre, soit je viens vous chercher et ça, ce n’est pas une bonne idée. Manhattan, l’hôtel Suffolk. Chambre 1458, demain à 17 heures.
Veronica Sinclair : J’y serai. (Shaw raccroche.)
SÉQUENCES – Weather – Caméra n° 103 – 2 heures 33 minutes 08 secondes ; Trafic – 3ème avenue – Caméra n° 120 – 14 heures 18 minutes 23 secondes ; 22ème rue – Poste n° 80 – 16 heures 59 minutes 17 secondes
Une autre image avec des chiffres apparaît furtivement.
Wilson : (Via un micro.) Shaw.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Wilson : Je savais que vous finiriez par appeler.
SÉQUENCE – 37ème étage – Couloir – Caméra n° 02 – 16 heures 59 minutes 19 secondes
Wilson : (Via un micro ; alors que Sameen monte à l’étage d’un hôtel. La Machine la reconnaissant puisqu’elle a un carré bleu autour d’elle.) Il faut vous rendre Sam.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Wilson : Ça ne sert à rien de fuir, vous le savez bien.
INTÉRIEUR – Dans un hôtel – Dans le couloir – Journée
Shaw : Je veux bien me rendre mais seulement au grand chef.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Shaw : (Au téléphone.) Je veux rencontrer Contrôle.
Wilson : Et je ne suis pas d’accord.
INTÉRIEUR – Dans un hôtel – Dans le couloir – Journée
Wilson : (Au téléphone.) Si je vous présente le patron, vous contentez de le tuer.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Wilson : Ça risque d’être gênant pour moi.
Shaw : Je vous indiquerai le lieu de la rencontre.
INTÉRIEUR – Dans un hôtel – Dans le couloir – Journée
Shaw : Faites en sorte qu’il y soit sinon, je rends publique l’affaire Aquino.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Wilson : (Hésitant.) Quand.
Shaw : (Au téléphone.) Ce soir. Hey, Wilson, ne me faites pas attendre.
INTÉRIEUR – Dans un hôtel – Dans le couloir – Journée
Shaw arrive à la chambre où se situe Veronica Sinclair. Elle frappe à la porte.
Shaw : (Voyant une femme.) Bonjour Veronica.
Root : Entre. (Il se trouve que la femme en question est Root, se faisant passer pour Veronica.)
SÉQUENCE – Central Park – Espace aérien – Caméra n° 03 – 17 heures 00 minute 05 secondes
Shaw : On ne vous a pas suivi ?
INTÉRIEUR – Dans l’hôtel – Dans la chambre – Journée
Root : (Fermant la porte.) Non, je ne crois pas mais je ne vais plus sur le terrain depuis que je suis à Campierry. Sam je suppose. Michael m’avait parlé de toi. Oh, il ne m’avait rien dit évidemment sur vos activités ou quoi que ce soit mais il t’aimait bien. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Shaw : Il a été tué. En mission. (Elle dépose l’arme sur la table, elle enlève sa veste.) Pour ta sécurité, je ne t’en dirais pas plus mais il faut que je sache de quoi il t’a parlé. (Elle met la veste sur la table et s’assoit.)
Root : Mike voulait des détails sur des virements bancaires au profit d’un ingénieur nucléaire Daniel Aquino. (Elle s’assoit à son tour.) L’argent semblait provenir de comptes affiliés au Hezbollah, mais visiblement quelqu’un avait falsifié les virements électroniques. J’ai pu remonter jusqu’aux titulaires des comptes émetteurs des virements. C’est notre propre gouvernement.
Shaw : Et plus exactement ?
Root : L’ISA, il s’agit d’une unité secrète de renseignement du Pentagone. Ça te dit quelque chose ?
Shaw : En effet. Jusqu’à hier, je travaillais pour eux.
Root : Leur budget est confidentiel mais cette affaire a duré au moins cinq ans. D’énormes sommes sont allées à un projet baptisé Aurores Boréales.
Shaw : C’était quoi ce projet ?
Root : Je n’en sais rien. Mais Aquino y collaborait. Ils ont construit des installations ou quelque chose qu’ils appellent Research. Mais je n’arrive pas à trouver les noms d’autres personnes liées à ce projet. (Sameen entend du bruit dans une pièce.) Mike m’avait dit que Aquino t’avais révélé le nom de son contact à Aurores Boréales. Ça ne te rappelle rien ? (Shaw entend un autre bruit.)
Shaw : (Prenant son arme.) Reste ici. T’approche pas des fenêtres. (Elle se lève et pointe son arme vers la porte, l’ouvre et voit une femme allongée dans la baignoire bâillonnée et des liens aux pieds et aux mains, sûrement la vraie Veronica Sinclair. Root se lève et donne une décharge électrique dans le cou de Shaw qui s’écroule.
Root : Veronica et moi avons eu une petite discussion avant que tu arrives. (Trainant Sameen.) Elle a vraiment fouillé dans sa mémoire pour essayer de m’aider mais elle ne savait rien du tout. (Sameen est désormais au sol et Root arrive à la relever et la mettre sur une chaise.) J’ai lu ton dossier et je suis vraiment fan de toi, je t’assure. Du coup, je ne veux pas te faire de mal. (Elle glisse la chaise contre le mur.) J’ai juste besoin de ce nom. (Mettant des liens aux mains.) Tu ne sais vraiment pas dans quelle pétrin tu t’es mise, pas vrai ? Ni pour qui tu travailles en réalité. Tu crois sincèrement que les numéros viennent de Guantanamo. (Shaw est pétrifiée sur sa chaise.) Qu’on maltraite un pauvre type dans un cachot pour les avoir. Je veux dire, tu devrais savoir qu’on n’obtient jamais de bons renseignements par la torture. Enfin, presque jamais. (Prenant un fer à repassant brûlant.) Ah, c’est bien dommage mais voilà, on est un peu pressé toi et moi. Les hommes de Wilson se sont mis à la recherche de la vraie Veronica il y a trois heures. (Elle mouille son doigt pour le poser sur le fer pour voir s’il est vraiment chaud et le pose au sol. Elle ouvre la veste de Shaw.) Alors, Aquino devait construire un abri pour quelque chose de très spécial. Quelque chose que je veux trouver. (Prenant le fer à repasser et l’approche au visage de Sameen.) Alors, tu vas me donner le nom de son contact.
Shaw : Mais il y a un truc qui ne figure pas dans mon dossier, j’ai tendance à apprécier ce genre de choses.
Root : Je suis vraiment ravie que tu dises ça. J’en raffole moi aussi. (Son portable se met à biper. Elle pose le fer et va voir ce que c’est. Ce sont les images du couloir de l’hôtel près de la chambre. Ils s’apprêtent à la rejoindre.) Ah, juste quand on commençait à être copine. (Elle prend ses affaires et l’arme.) Ah, je suis désolée, c’est un peu indélicat je sais mais ce n’est que partie remise. (Elle quitte la chambre et les hommes entrent juste après. Ils inspectent la chambre l’arme à la main.)
Homme 1 : RAS.
Homme 2 : RAS. (Il regarde Veronica dans la salle de bains.)
Homme 3 : Indigo localisé, cible secondaire aussi. Des instructions ? Bien reçu.
Il range son arme et avance la chaise de Shaw. Il attrape un petit sac et l’ouvre, prend une seringue. Il relance le sac. Sameen tente de se libérer de ses liens. Il se penche sur Sameen pour lui injecter le produit mortel mais elle prend son arme et lui tire dans les genoux. Elle recommence vers les hommes présents mais un se cache mais il se fait tuer par quelqu’un. Elle voit John et pointe son arme vers lui.
Reese : Vous pouvez me rendre un service, évitez de me tirer dessus cette fois.
Shaw : Donnez-moi une bonne raison.
Reese : Je ne sais pas, je suis quelqu’un de très gentil. Il y a ça aussi. (Il montre la seringue derrière l’épaule de Sameen.) Ça. (Elle regarde son épaule et la seringue qui s’y trouve.) Je peux ?
Shaw : D’accord.
Reese : (En tentant d’enlever la seringue.) C’est probablement de l’aconitine. Ça se neutralise avec de l’atropine au cas où je déraperais.
Shaw : Vu les doses qu’on utilise, ça laisse environ quatre minutes alors si vous n’avez pas d’atropine sur vous, ne dérapais pas. (Il réussit à l’enlever et elle souffle de soulagement.)
Reese : J’ai un ami qui veut vous parler.
Shaw : Pour quelle raison je devrais accepter ?
Reese : Parce que vous avez besoin d’une planque. (Il prend son couteau pour enlever les liens.)
INTÉRIEUR – Dans une pièce – Soirée
John montre la direction où Shaw doit se rendre. Ils rejoignent Harold qui se trouve au fond de la pièce.
Finch : Mademoiselle Shaw. Enchanté, vous pouvez m’appeler Harold.
SÉQUENCE – Espace aérien – Caméra n° 40 – 18 heures 26 minutes 06 secondes
INTÉRIEUR – Dans une pièce – Soirée
Shaw : C’est vous le grand chef ?
Finch : Non, il n’y a pas de grand chef. Mon ami et moi aidons les gens qui ont des problèmes.
Shaw : À moins que ce ne soit une mise en scène et que vous soyez à la solde de… de Wilson.
Finch : Sincèrement, je n’ai aucun talent pour la mise en scène. Vous avez travaillé jusqu’à très récemment dans le cadre d’un programme gouvernemental secret qui permet d’éviter de terribles choses. Des actes terroristes et des crimes visant la sécurité de la nation. Les informations que vous receviez venaient d’un groupe de personnes baptisés Research, des infos d’une fiabilité à toute épreuve énoncée sous forme de numéro et rien de plus. (Il donne un papier où se trouvent deux listes de numéros.)
Shaw : C’est…
Finch : Votre numéro et celui de monsieur Cole. Nous n’avons pas pu le sauver, j’en suis sincèrement désolé. Nous n’avions pas compris la nature exacte de votre situation au début. (Elle range le papier dans sa poche.)
Shaw : Donc, si vous ne faites pas partie du Programme, vous êtes qui au juste ?
Finch : Disons qu’en définitive nous travaillons vous et moi pour la même entité.
Shaw : Et cette entité vous a ordonné à tous les deux de veiller sur moi ?
Finch : Oui, en quelque sorte. Le fait est que nous sommes sûrement les seuls à pouvoir vous aider.
Shaw : Si vous connaissez si bien mes employeurs, vous devez savoir qu’ils sont doués et même très doués pour retrouver des gens.
Finch : Vous ne pourrez pas fuir éternellement.
Shaw : J’en ai pas l’intention, je fuirai juste le temps de trouver cet homme. Celui qui a donné l’ordre de tuer.
Finch : Vous n’égratignerez même pas leur organisation. Et vous ne serez pas à l’abri de très graves dangers. Vous détenez une pièce du puzzle, un secret si important qu’ils ont décidé de tuer le docteur Aquino, votre ami Michael Cole et maintenant vous pour le protéger. La vérité sur ce groupe de personnes que vous appelez Research, quelque chose que Cole avait commencé à entrevoir.
Shaw : Vous voulez dire quoi au juste ?
Finch : Ces gens n’existent pas. (Elle le regarde l’air surpris.) Le monde ressemble à ce qu’il était il y a dix ans. Mais derrière les apparences, il est devenu réellement très étrange. Une lutte invisible a commencé et la plupart de ceux qui le savaient sont morts. Entre nous, tant mieux si vous n’êtes plus dans leur camp. Alors, encore une fois, nous sommes là pour vous aider mais, pour ça vous devez cessez de fuir parce que vous êtes tellement douée que nous n’arrivons pas à vous suivre.
Shaw : Me cacher, ce n’est pas mon genre.
Finch : Et mourir ? Parce qu’on dirait bien que c’est la seule option.
Shaw : Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Je n’en avais pas besoin. Cole était une exception. Et il méritait mieux.
Finch : Un petit conseil, si je peux me permettre. Prenez garde en essayant de redresser les tords de ce bas monde, de ne pas finalement en rajouter. (Donnant une carte.) Mon numéro, si vous changez d’avis.
Shaw : (La prenant.) Merci. (La rendant.) Mais non merci. (Harold reprend la carte et elle s’en va.)
SÉQUENCES – Avenue Mad - Trafic – Caméra n° 68 – 18 heures 29 minutes 34 secondes ; Rivière – Caméra n° 39 – 19 heures 49 minutes 13 secondes ; Zone R – Caméra n° 13 – 21 heures 33 minutes 05 secondes
Conseiller spécial : Il est temps d’en finir ce soir. Préparez une équipe.
Hersh : Oui monsieur.
INTÉRIEUR – Dans une salle de réception – Soirée
Shaw se trouve dans une soirée tandis que le Conseiller spécial est aussi présent. Elle va le rejoindre.
Conseiller spécial : Vous êtes en retard. J’allais vous demander comment vous saviez que c’était moi. Et c’est pour ça qu’on vous paye, pour que vous trouviez la bonne personne parmi la foule.
Shaw : J’aurais aimé rencontrer Contrôle. Mais, vous n’êtes pas Contrôle, n’est-ce pas ?
Conseiller spécial : Pour être honnête, non. Mais il fait partie de mon entourage.
Shaw : Hmm.
Conseiller spécial : Ainsi pour venger votre coéquipier, vous seriez prête à remettre en question tout le Programme ? Je suis surpris qu’une femme comme vous n’ait pas une vision plus sophistiquée du monde.
Shaw : Vous m’avez engagée parce que je ne suis pas quelqu’un de sentimental. Il n’y avait une seule personne à laquelle je tenais vraiment et vous l’avez tuée.
Conseiller spécial : Ouais, je comprends. Mais en principe vous ne n’étiez pas censer survivre et venir vous venger. (Wilson arrive près d’eux.) Qu’est-ce que vous voulez, simplement savoir pourquoi j’ai laissé Wilson tenté de vous abattre ? Ou me faire la peau ?
Shaw : Je vous donnerai la réponse dans un endroit plus tranquille.
Conseiller spécial : (Se trouvant hors de la salle de réception, dans un couloir.) Vous devez penser que j’ai fait un pacte avec le diable. C’est peut-être le cas. Mais s’il n’y a pas eu d’autres attentats majeurs, c’est grâce au Programme. Si la population savait ce que nous faisons, nous serions moins efficaces.
Shaw : Et Aquino ?
Conseiller spécial : (Se trouvant désormais sur un perron, avec Shaw, Wilson et un autre homme.) Là encore une décision regrettable. Et néanmoins nécessaire. Aucune vie n’est plus importante que la sécurité de millions d’Américains. Voilà le terrible calcul auquel je suis confronté tous les jours. Vous comprenez certainement ce que je veux dire.
Shaw : En effet. Et je crois qu’à votre place, je ferais exactement comme vous. J’ai beau ne plus faire partie du Programme, je reste toute à fait convaincue de son importance.
Conseiller spécial : Alors pourquoi faire tant de mystères ? (Pendant que Sameen regarde dans son sac, Wilson est prêt à sortir quelque chose de sa poche.)
Shaw : (Sortant une clé USB.) Les recherches de Cole sur l’affaire Aquino. (Wilson se met à remettre sa veste.) Je voulais vous la remettre en personne.
Conseiller spécial : Vous ne vouliez pas les confier à Wilson ?
Shaw : Quelqu’un comme Cole n’aurait jamais pu se comporter comme un mouton. Moi, je suis les ordres sans broncher. Mais Cole était brillant, intègre et dévoué à la cause et Wilson le savait. (Elle et le conseiller se tournent vers Wilson.) Vous auriez pu nous prévenir lui ou moi mais au lieu de ça vous avez donné l’ordre de nous tuer pour régler le problème.
Wilson : Votre coéquipier avait enfreint les règles. Et vous méritiez le même sort que lui.
Shaw : Ouais, mais vous avez magistralement raté votre coup. Comment pourrais-je confier à cet idiot une chose aussi importante ? (Elle donne la clé au conseiller.)
Conseiller spécial : (Prenant la clé.) Hersh a raison. Vous êtes un bon soldat. Vous ne cherchez pas à vous venger ? Vous voulez protéger le Programme.
Shaw : Un bon soldat peut faire les deux. (Elle tire deux coups sur Wilson et l’homme qui s’écroulent au sol. Un troisième homme se trouve à côté, prêt à tirer.)
Conseiller spécial : (Avec Shaw toujours l’arme à la main.) Laissez-la partir. (Elle s’en va tandis que le conseiller se met à sourire.) Nettoyez-moi ça.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Soirée
Sameen quitte le couloir et se rend à l’extérieur de l’établissement, elle jette son sac dans une poubelle. Elle continue son chemin et s’arrête sur le trottoir en attendant que le feu pour les piétons se mette au vert. Hersh arrive derrière elle, la prend par l’épaule et lui injecte un produit sur le côté droit.
Hersh : Tu étais un bon agent, désolé Shaw.
Les gens s’avancent avec Hersh tandis que Shaw se met à tomber au sol. Un policier ferme un sac mortuaire où se trouve Shaw.
Fleming : (Parlant à Carter et Lionel.) Elle s’est évanouie dans la rue. On n’a pas réussi à la ranimer. Les urgentistes ont tout de suite dit qu’elle était morte.
Fusco : Alors, selon vous, c’est un meurtre ?
Fleming : Bien sûr, une femme aussi jeune, apparemment en bonne santé, j’ai trouvé ça suspect. Pour autant, je ne pensais pas vous voir débarquer.
Carter : On était dans le voisinage, officier Fleming. Il s’agit probablement d’une overdose ou d’un arrêt cardiaque.
Fleming : Ouais, mais pour être sûr, il faudrait peut-être…
Fusco : Allez donc prendre un café, on s’occupe du reste. Merci pour tout.
Carter : C’est la pleine lune, ils sont encore débordés à la morgue. (Parlant à Leon, qui est en costume de policier.) Vous voulez bien assurer le transport ?
Leon Tao : Tout ce que vous voulez lieutenant. (À Lionel.) Un petit coup de main ? (Il l’aide à mettre le brancard dans une ambulance.)
SÉQUENCES – Park Avenue – Poste n° 410 - 21 heures 53 minutes 20 secondes ; Weather – Caméra n° 82 – 07 heures 01 minute 53 secondes ; Section K – Caméra n° 02 – 7 heures 04 minutes 06 secondes
EXTÉRIEUR – Dans un cimetière – Matinée
Balou lèche le visage de Shaw qui se trouve endormie dans l’ambulance. Il aboi et elle se réveille brusquement.
Leon Tao : (Alors que Balou rejoint Leon, Harold et John.) D’accord, elle est jolie, mais c’est une fille que je ne veux plus jamais revoir. Vous entendez, jamais. D’abord, vous auriez dû me dire qu’elle était dangereuse et cinglée. Ce n’est pas un bon mélange.
Reese : Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Leon Tao : Je lui ai donné de l’atropine et une bonne dose d’antalgique pour être tranquille mais franchement, je n’ai rien compris. Elle s’est réveillée en chemin et elle s’est jetée sur moi. (Montrant son cou.) Regardez ce qu’elle m’a fait. Alors, je lui en ai remis une dose.
Finch : Quelle quantité, monsieur Tao ?
Leon Tao : Ça, je n’en sais rien, je ne suis pas médecin, vous le savez bien. Mais je suis vraiment sous-payé pour toutes ces conneries.
Reese : Tu n’es même pas payé, Leon.
Leon Tao : (Voyant Shaw arriver vers eux.) Euh, bon, je vais me mettre à l’écart. Je vous aurais prévenu. (Il s’en va.)
Reese : (Tendant une bouteille d’eau.) Mourir, ça peut donner soif. (Il la remet dans sa poche.)
Shaw : Pour des anges gardiens, vous n’êtes pas très efficaces.
Finch : Vos employeurs voulaient vous voir morte, eh bien vous l’êtes.
Reese : (Voyant que Sameen sort une arme.) Leon a dû oublier qu’on lui avait recommandé de vous fouiller.
Finch : Nous sommes de votre côté, mademoiselle Shaw. Nous vous l’avons prouvé, vous pouvez nous faire confiance.
Shaw : La confiance ne vaut rien. Donnez-moi vos portables. (Ils lui donnent et elle les prend dans la main gauche.)
Finch : (Donnant la carte.) Comme je vous l’ai déjà dit, si vous changez d’avis, surtout n’hésitez pas. (Elle la prend et s’en va.)
Reese : Eh bien, j’avoue qu’elle fait une sacrée impression.
Finch : (Alors que l’ambulance se met à rouler.) Vous croyez qu’elle va nous appeler un taxi ?