Nom d’un hanneton cagneux ! Comme j’ai regretté d’avoir lancé cet épisode en sachant que je ne pourrais pas voir le deuxième avant le lendemain !
Alors là je vais gagater, je vous préviens, je vais GAGATER, mais d’importance ! Nan mais c’est quoi cet avant dernier épisode de foliiiiiiie ? D’habitude les avant derniers épisodes de saison, ils sont plus sympas que les autres, mais pas démentiels comme ça, eh, oh, faut qu’on se remette de nos émotions, quand même ! Et là, le délire total, t’avances, t’avances, et tu te dis qu’il faut se calmer, là, qu’il faut tenir sur la durée, tout ça. Eh ben non. Le père Nolan, vlan, il te sort l’artillerie lourde deux épisodes d’affilée sans aucune arrière-pensée, genre : « Mange, fan de base. Hein ? Jonathan qui ? »
Rah. En plus c’est double voire triple effet Kisscool parce que le truc, il te poursuit genre trois jours après ! Et ça commence dès les trois premières secondes. Ah, le générique qui bugge, je m’y attendais, et ça ne m’a pas empêchée de frôler la crise cardiaque. J’adore quand ils y vont à fond comme ça!
La machine a donc un nom, et c’est Ernest Thornhill ! (On remarquera le goût de l’originalité qu’elle tient de son créateur.) Et visiblement, Harold est le dernier au courant, si j’en crois Penny 2, Root, Shaw et Decima. Un peu abusé pour un admin.
De son côté, Root se dit que maintenant qu’elle a démissionné, elle se ferait bien une petite virée avec son meilleur pote. (Ben oui, Harold est son meilleur pote. C’est dire l’état déplorable de sa vie sociale.) Alors elle lui donne rendez-vous juste devant chez Grace, histoire d’être assez claire.
Du coup Harold il se dit qu’et d’une, il va devoir y aller, et de deux, Cindy, ça risque de moyen lui plaire. Alors quelle idée de génie nous sort-il ? Appeler le 911 et faire le faire arrêter, bien sûr !
Je reconnais qu’il a dû agir dans l’urgence et qu’il n’y avait guère d’autre moyen pour maintenir rapidement son pote à distance, mais bon ! C’est pas comme s’il s’était échiné comme un dingue pour le faire sortir de prison il y a 8 épisodes, après tout. Ah, douce ironie… J’adore ! :lol:En plus on sent bien qu’avant de partir, John a quelques soupçons. Il lui lance ce regard, genre : « Je sais pas à propos de quoi, mais je sens que t’es en train de me la faire à l’envers. »
Donc les deux croisés se séparent pour marcher vers leur destin. Ca donne l’occasion à John de retrouver sa super copine Shaw… qui est arrivé là on ne sait comment. Elle semble avoir une foule d’informations, ce qui est assez étrange vu que ces temps-ci elle est sensée être méga isolée. L’enregistrement de l’appel au 911 de Finch, juste pour citer un exemple. Et je suis aussi assez curieuse de savoir comment elle se déplace. Vous êtes sûrs qu’elle n’a pas appris à transplaner quelque part ?
Et puis j’ai un autre problème : je me doutais bien qu’on allait pas nous laisser moisir Shaw… mais je ne suis pas super fan du personnage non plus. Je l’aime bien parce qu’elle a la classe et qu’elle damne parfois le pion à John, mais la sympathie ne m’étreint pas à chaque fois que je la vois à l’écran et j’ai un peu enragé de la voir aussi présente alors que Lionel (dont je suis, en revanche, ultra-ultra fan) est limite porté disparu. Dans une série où je n’ai l’habitude que de deux options : adorer un personnage ou le détester, ça me dérange un peu de ne pas savoir quoi faire d’elle, comme ça a été le cas un moment pour Carter. C’est peut-être juste que je ne comprends pas la bête, hein, c’est tout à fait possible. Mais des fois, elle me fait grave grincer des dents. :bah:
Cependant, un bon point pour elle : elle va libérer John, et elle lui apporte son aide. A sa manière un peu… supérieure, genre : « C’est pas pour toi que je le fais et je m’essuie mes mains dégueulasses sur ton manteau, moucheron », mais dans le fond, c’est pas une si mauvaise fille… Et puis ses échanges avec John sont quand même assez fun.
Le coup des lunettes piégées m’a fait autant halluciner qu’elle :
John:
“I’ve lost people before, so when I care about someone, I place a tracking device on him. » Ceci est légèrement tordu.
Mais plutôt mignon. Pour l’instant.
Autre bon point : Les flashbacks. Avec Harold qui suit Nathan jusqu’à un mystérieux bâtiment, et là… Ouch ! :affraid: Je ne vous dis même pas ce que mon cerveau s’est mis à faire en voyant Harold découvrir la bibliothèque. L’équivalent encéphalique d’au moins trois sauts périlleux arrière ! Et puis bien sûr, nous y voilà : le clash. Pour un peu, ils m’auraient fait chialer, ces deux gros cons ! Je savais qu’ils finiraient par se brouiller, je pensais même que ce serait plus tôt… Mais quand même, ça m’a remuée… et en même temps, c’est superbe d’assister à cette engueulade de deux êtres qui se connaissent si bien mais qui n’en laissent, la plupart du temps, rien transparaître. Harold déconnecte donc la backdoor… et ce faisant, condamne sans le savoir son meilleur ami à mourir.
Oh, Harold Finch… you are so dans la merde.
Et puis… et puis Harold et Grace. C’est tout.
HAROLD ET GRACE ! Tout finira bien pour eux, hein ? Hein Père Noël, dis ?
Père Noël ? Ouhouuuuu ?
OK, j’ai compris. T’es juste nul, en fait.
Bon, encore un énorme motif de satisfaction : le temps d’antenne de Root.
D’autant que je sais que sa présence à l’écran ne devrait qu’augmenter dans la prochaine saison, si vous voyez ce que je veux dire. (Et je sais que vous voyez.) Non mais si vous voulez moi, à la base, aussitôt qu’on m’a collé Harold et Root sous le pif, j’y ai vu une telle somme de badassitude que j’ai failli imploser de joie malgré les cadavres que notre psychopathe de service sème sur son passage. Ils sont presque aussi intelligents l’un que l’autre, aussi dangereux, aussi déterminés, aussi manipulateurs, et pourtant tellement différents … est-ce que c’est pas jubilatoire que ces deux grands cerveaux complètement opposés se retrouvent à trainer ensemble comme ça ? Si. Grave si. Mes sels, vite. Mes sels. :face:
Ils m’ont filés des frissons dans le bureau de Thornhill, quand Harold lui explique qu’il a empêché la Machine de trop se développer en bridant sa mémoire et quand Root l’accuse de la tuer tous les jours. Elle est quand même douée, la garce ! On a grave envie de lui taper l’épaule en disant : « Ouais, meuf, t’as trop raison, pas cool ce qu’il a fait. » alors que ce n’est qu’une MACHINE, elle ne souffre pas d’avoir été bridée, elle a juste cherché à le corriger parce que son but ultime est l’omniscience, c’est ainsi qu’elle pourra au mieux accomplir sa mission. (Enfin c’est comme ça que je vois les choses, mais je sais qu’il y a des milliers de points de vus différents sur ce sujet…
)
En tout cas, voilà pourquoi je ne désespère pas de Root : ce n’est pas une méchante. Elle est peut-être super cynique sur l’espère humaine, mais dans le fond elle ne veut de mal à personne en particulier. C’est vrai qu’elle est folle, même si ce n’est pas de sa faute, mais il reste encore quelque chose à sauver chez elle. Ses larmes pour la Machine prouvent qu’elle peut encore éprouver de la compassion, ne serait-ce que pour un serveur informatique. Son attachement pour Harold montre qu’elle a encore envie d’avoir un ami. C’est bon signe, et peut-être qu’un jour elle prendra le temps de s’arrêter dix secondes pour se regarder dans une glace, et réaliser ce qu’elle est devenue. Je prends peut-être mes rêves pour des réalités, mais j’espère vraiment que ça finira par arriver.
De leur côté, Reese et Shaw finissent aussi au bureau de Thornhill, qui est en passe de se transformer en un hall de gare. Ils y rencontrent Greer mais loupent Harold et Root de 10 minutes (et du coup Greer aussi, ah ah ah !
), et je ne veux pas dire mais Mr Decima c’est vraiment 3615 : Jefousmamerde. On dirait qu’il veut monter le plus de gens possibles contre Harold pour qu’on finisse par le lui apporter sur un plateau. C’est quoi la prochaine étape ? Placarder des avis de recherche dans Manhattan ?
Avec le recul, je me dis que cette histoire de God Mode qui s’obtient par une simple cabine téléphonique n’est que moyennement crédible. Ca ne ressemble pas à Harold de monter un plan aussi hasardeux. Mais j’avoue que c’est tellement bien fait que je me suis fait avoir !
Root qui se retrouve en Admin ! Harold qui duplique l’appel pour donner aussi le God Mode à John ! Je veux pas dire, mais ça c’est une marque de confiance énorme qui mériterait bien un +50pts dans le concours des scénaristes ! Et la Machine qui PARLE !
J’ignore combien de temps il aura fallu à David Slack et Amanda Segel pour pondre cet épisode, mais je suis persuadée que l’accouchement s’est fait dans un mélange de douleur et d’exultation. C’est formidable à regarder, jusqu’aux plus petits détails qui ont leur importance. Franchement, continuez comme ça les mecs !