SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra n° 09 – 10 heures 05 minutes 25 secondes
Une fenêtre avec des symboles s’affiche furtivement.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque - Matinée
Reese : On n’a plus que six heures avant d’atteindre le point zéro du virus.
Finch : J’en suis conscient, monsieur Reese.
Reese : Pourquoi est-ce que la Machine a créé Thornill ?
Finch : Je n’en sais rien, je l’ai programmée pour surveiller de vraies personnes pas pour fabriquer des êtres virtuels.
Reese : Eh bien, on dirait que votre Machine est devenue très inventive.
Finch : Impossible, j’ai fait ce qu’il fallait pour éviter que ça se produise.
Reese : N’empêche, la Machine a créé un être fictif et Decima veut l’éliminer, il faut qu’on sache pourquoi. Thornill s’est mis à acheter toutes les cabines publiques de la ville. Pourquoi ? Pourquoi votre Machine a-t-elle besoin d’un appartement, d’un téléphone, d’une voiture à l’aéroport.
Finch : Il doit falloir être résident pour acheter des cabines publiques, j’imagine. (Harold s’assoit à son poste de travail car un message apparaît sur son ordinateur venant d’un utilisateur anonyme avec une adresse au numéro 18 de Washington Square Place, « À bientôt ».
Reese : Un problème, Finch ?
Finch : Non, rien. Vous avez raison, allez à l’appartement que Thornill a loué. Voyez si des gens viennent chercher notre fantôme et découvrez ce qu’ils savent. (Sur la vitre se trouvent les trois photos des hommes ainsi qu’un autre représentant Thornill avec un document aussi. John s’en va. Harold attend que John ait fermé la porte pour appeler la police.)
Opératrice : J’écoute, quel est votre urgence ?
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra n° 07 – 18 heures 07 minutes 28 secondes ; Box n° 03 – 19 heures 04 minutes 30 secondes
Les images sont de plus en plus brouillées et des fenêtres avec des symboles s’affichent furtivement.
Reese : (Via un micro.) Qu’est-ce que je peux faire Carter ?
Carter : (Via un micro.) Il y a truc pas…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter - Soirée
Carter :…net chez votre Thornill. J’ai eu la société de location de voitures au téléphone, la commande avait été passée via Internet.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Ernest Thornill – Soirée
Carter : (Au téléphone.) Avec pour instruction de faire le trajet entre JFK…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter - Soirée
Carter :…et son bureau, sans aucun passager. À quel genre de type on a affaire ?
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Ernest Thornill – Soirée
Reese : C’est bon, j’ai la situation en main, merci.
Carter : (Au téléphone.) John…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter - Soirée
Carter :…si vous me faisiez un peu plus confiance, je pourrais vous être un peu plus utile.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Ernest Thornill – Soirée
Reese : Oui, Carter, je sais bien. Mais c’est le dossier Beecher qui a le plus besoin de vous en ce moment.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter - Soirée
Reese : (Au téléphone.) Bonne chance. (Elle raccroche.)
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Ernest Thornill – Soirée
La porte est entrouverte et John sourit. Il se rend compte que c’est Sameen qui vient lui rendre visite.
Shaw : Qu’est-ce que vous venez faire là, John ? (Elle pointe son arme contre lui alors qu’il se retourne.)
Reese : Non, Shaw, c’est plutôt à moi de me demander ce que vous venez faire là.
Shaw : Je protège le programme.
Reese : Le programme qui voulait votre mort.
Shaw : Je suis une fille étonnante. Je poursuis la femme dont m’a parlé Harold. Elle est sur les traces d’un certain Thornill.
Reese : Quelle femme ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Harold regarde sur son téléphone l’endroit où il doit se rendre à Washington Square Place. C’est à l’endroit où vit Grace qui sort de sa maison. Il la regarde au loin.
Root : Elle est ravissante, Harold. (Il se retourne, apeuré.) Franchement, je, je ne sais pas comment vous arrivez à vivre sans elle.
Finch : (Énervé.) Si jamais vous tentez de lui faire quoi que ce soit…
Root : Je n’ai pas envie de m’en prendre à Grace. Je ne suis pas une psychopathe, Harold. Parfois, je préférerai franchement en être une, vu ce que j’ai à faire, ça me faciliterai bien la tâche. Je n’aime pas tuer des gens mais je le ferai encore parce que je crois en quelque chose de plus important qu’eux. Je crois en votre Machine. Ce soir, à minuit, quand le virus atteindra le point zéro, une cabine téléphonique va sonner pour ce qui sera le coup de fil le plus important de toute l’histoire. Mais vous savez tout ça, n’est-ce pas ? Je crois que Decima aussi est au courant. Ils essayent de faire planter la Machine, de provoquer une réinitialisation complète. À l’instant où elle redémarrera, la Machine appellera une cabine publique. C’est vous qui l’avez programmée pour qu’elle le fasse, n’est-ce pas, Harold ? Celui qui répondra à cet appel, se retrouvera administrateur de la Machine, il aura toutes les réponses à toutes les questions. Le monde entier n’aura aucun secret pour lui. Decima ne cherche pas à détruire la Machine, ils veulent la contrôler. Mais ensemble, vous et moi nous pouvons la sauver. Ou bien, je peux aller prendre mon café avec Grace, (ce dernière semble attendre quelqu’un) elle me croit auteur de livres pour enfants. (Il se tourne vers elle.) Vous avez le choix, sauver Grace et la Machine ou alors perdre les deux. (N’obtenant pas de réponse, elle se met à partir mais il décide de prendre la parole.)
Finch : Si j’accepte de venir, mademoiselle Groves, que ce soit clair, il n’y aura aucun meurtre.
Root : Harold, je vous en prie, appelez moi Root.
SÉQUENCES – Washington Square Park A 22 – 19 heures 07 minutes 42 secondes ; Box n° 16 – 19 heures 18 minutes 06 secondes
Les images continuent d’être brouillées.
Homme : (Via un micro.) Le patron a donné le feu vert. On la vire du paysage.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Soirée
Raymond Terney : OK. (Il raccroche et s’approche du bureau de Joss.) Carter. (Elle ferme son dossier.) J’ai une piste pour le meurtrier de Beecher, tu veux venir ?
Carter : Oui. (Elle prend son arme de service.)
SÉQUENCES – Box n° 16 – 19 heures 08 minutes 25 secondes ; Washington Square Park A 03 – 19 heures 08 minutes 32 secondes
La Machine comprend que son atout, donc Joss, est en danger et fait le lien avec Raymond Terney. Elle tente d’appeler son administrateur. Son signal est toujours corrompu.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Une cabine téléphonique se met à sonner et Harold veut y aller mais il en est empêché par Root.
Root : (Le prenant par le bras.) Non, ce n’est pas cet appel-là qui nous intéresse. Pas de temps à perdre pour vos petites missions.
SÉQUENCE – Pier 18 – Caméra B – 19 heures 09 minutes 54 secondes
Reese : (Via un micro.) Root est de nouveau à New York ?
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Ernest Thornill – Soirée
Shaw : On dirait bien. D’après moi, elle a infiltré le programme à Washington mais elle s’est envolée avant que je la trouve.
Reese : Je dois prévenir Finch.
Policier : (Entrant dans la pièce.) Police, mains sur la tête. (John lève les mains.) Tes mains. (Il se rend compte qu’elle s’est enfuie.)
La Machine passe du jour 4138 au jour 3178 soit de 2013 à 2010.
SÉQUENCE – Parc – Caméra n° 05 – 15 heures 03 minutes 24 secondes
Finch : (Via un micro.) Nathan, c’est moi.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : J’ai une excellente nouvelle dont je voudrais te faire part. Rappelle-moi. (Harold s’arrête de marcher et voit au loin Nathan qui sort d’un café. Il reçoit un message et s’en va. Harold le suit grâce à son GPS venant de son téléphone.)
SÉQUENCE – Parc – Caméra n° 02 – 15 heures 03 minutes 47 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Nathan continue sa route alors qu’Harold le suit toujours. Il rentre dans un bâtiment suivit de près par Harold.
SÉQUENCE – Trottoir – Caméra D – 15 heures 05 minutes 52 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Harold entre également dans le bâtiment.
SÉQUENCES – Trottoir – Caméra D – 15 heures 06 minutes 03 secondes ; Escaliers E – Caméra A2 – 15 heures 06 minutes 36 secondes
INTÉRIEUR – Dans une bibliothèque - Journée
Harold entre dans ce qui semble être une bibliothèque et regarde autour de lui. Il s’avance dans la pièce principale.
Finch : Nathan. (Ce dernier regarde un dossier.) C’est quoi cet endroit ?
SÉQUENCES – Stacks – Caméra A4 – 15 heures 06 minutes 52 secondes ; Trottoir ouest – Caméra n° 02 – 19 heures 15 minutes 57 secondes
La Machine revient du jour 3178 au jour 4138 soit de 2010 à 2013.
Root : (Via un micro.) Si vous fonctionnez comme moi et nous savons que c’est le cas…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Root : (Tous les deux sont en train de marcher.)…vous avez programmé la Machine pour qu’en cas d’énorme plantage, elle exécute un protocole de débogage à distance, un mode Dieu qui donne à l’administrateur un accès total aux données. C’est ce que veut Decima. Et c’est pour ça qu’ils ont éliminé Ernest Thornill pour qu’il n’ai pas le temps de racheter toutes les cabines publiques. Je ne sais pas vous mais moi, je n’ai pas trop envie de voir ce qui se passe quand une multinationale diabolique devient omnisciente. Comment vous avez pu la concevoir aussi vulnérable ? Vous avez créé la Machine pour protéger le monde entier. Comment se fait-il qu’elle soit incapable de se protéger elle-même ? Ce que je demande c’est à quel point elle est vulnérable.
Finch : (Il s’arrête.) Quand le virus atteindra son point zéro, celui qui prendra l’appel aura un accès total à la Machine pendant vingt-quatre heures. (Il se remet à marcher.)
Root : Et elle appellera quelle cabine ?
Finch : Je ne suis pas du genre à accorder facilement ma confiance, mademoiselle Groves. Et il est impossible que Decima détienne cette information.
Root : Je crois qu’ils en savent déjà assez. Ils ont des gens postés devant chaque cabine du centre ville. (Les hommes de Decima sont postés devant les cabines.) J’en déduis qu’elle se trouve quelque part dans ce secteur, c’est ça ? Si on va se planter devant la bonne cabine, ça les alertera et ils nous tueront avant qu’elle est le temps de sonner.
Finch : (S’arrêtant encore de marcher.) Alors, je suppose qu’il va nous falloir un plan ?
Root : Allons, ayez confiance à votre création, Harold. Pas besoin de plan, si Ernest Thornill lui en avait déjà un. (Ils continuent de marcher.)
SÉQUENCES – Trottoir ouest – Caméra n° 02 – Caméra n° 02 – 19 heures 17 minutes 37 secondes ; Parking n° 03 – 22 heures 10 minutes 19 secondes
INTÉRIEUR – Dans un commissariat de police – Dans une salle d’interrogatoire - Soirée
John entre dans une salle d’interrogatoire accompagné d’un policier. De l’eau se trouve sur la table.
Policier : Asseyez-vous, votre avocat est là.
SÉQUENCE – Salle d’interrogatoire C 02 – 22 heures 11 minutes 07 secondes
La Machine tente de détecter son atout ce qui n’est pas facile. Alors qu’une fenêtre avec des symboles s’affiche furtivement.
INTÉRIEUR – Dans un commissariat de police – Dans une salle d’interrogatoire - Soirée
Sameen arrive devant John avec une écharpe autour du cou.
Shaw : Vous attendiez un autre avocat ?
Reese : Il faut que je sorte d’ici, il faut que je retrouve Harold.
Shaw : Je ne suis pas certaine qu’il ait envie d’être retrouvé. En tout cas, pas par vous.
Opératrice : (Au téléphone.) J’écoute quelle est votre urgence ?
Finch : (Au téléphone.) Un individu est entré par effraction dans l’appartement d’Ernest Thornill. Il est extrêmement dangereux.
Reese : Root a très bien pu le forcer à passer ce coup de fil.
Shaw : Si ces deux là ont un passif, il y a de fortes chances qu’elle soit avec lui. Alors, je veux que vous retrouviez Harold pour moi. Vous pouvez le localiser ? (N’obtenant pas de réponse.) Par quel moyen ? (Voyant son visage.) Vous avez mis un mouchard sur votre ami ?
Reese : Rien que dans ses lunettes. J’ai déjà perdu des gens alors, maintenant je fais en sorte de toujours pouvoir localiser ceux qui comptent. (Elle enlève son écharpe et sa veste. Il y a une mallette sur la table.)
Shaw : Je comprends que vous vous entendiez si bien avec Harold. (Elle trempe son écharpe dans la carafe d’eau.)
Reese : Maintenant, excusez-moi mais à moins que vous ayez un plan pour me faire sortir de là…
Shaw : John. (Elle prend ses armes se trouvant accrochés à son dos.) Le voilà le plan. (Elle fait sortir la mallette et le policier posté devant la porte ne comprend pas ce que c’est. Elle explose. La sonnerie de l’alarme anti-incendie se met à sonner alors que le policer tombe au sol. Ils s’avancent dans le couloir qui est enfumé. Ils se protègent le visage puis enlèvent leur protection.) Je suis garée devant.
Reese : Je prends le volant.
SÉQUENCE – Couloir – D 04 – 22 heures 12 minutes 51 secondes
Shaw : Certainement pas.
La Machine tente de les reconnaître mais elle arrive à les voir puisqu’ils ont un carré jaune et bleu autour d’eux.
INTÉRIEUR – Dans les bureaux de la société d’Ernest Thornill – Soirée
Root arrive à désactiver l’alarme anti-intrusion.
Root : Si la Machine avait deviné que Decima comptait s’emparer d’elle, elle a vraisemblablement créé Thornill pour se défendre. (Ils entrent dans les bureaux.) Mais pourquoi de cette manière ?
Finch : Ce n’est qu’une Machine, mademoiselle Groves. Une Machine défectueuse.
Root : C’est une vie, ce n’est pas une Machine. On est face à une sorte de système immunitaire primitif. (Des ordinateurs et des imprimantes se mettent en route. Des symboles apparaissent sur les écrans d’ordinateur tandis que des feuilles sortent des imprimantes matricielles.) N’empêche, ça n’explique pas pour autant à quoi sert tout ça. Tous ces employés, ces bureaux. (Se rapprochant des ordinateurs.) Et ça aussi, ça rime à quoi ? (Elle regarde les feuilles de papier.) Mais qu’est-ce qu’il y a dans ce code ? (Harold en fait de même.)
Finch : Des souvenirs. Ce sont ses souvenirs. Vous parlez de vie, moi je parle de Machine. Mais la vérité est quelque part entre les deux. Je n’avais pas fini sa conception qu’elle présentait déjà des anomalies. C’est comme si elle était liée à moi, comme un enfant à son père. C’est alors qu’elle s’est mise à veiller sur moi. Elle a changé d’elle-même son code pour pouvoir me protéger comme le ferait une personne. Mais pour protéger le monde, il nous fallait une Machine et non une personne.
Root : Vous lui avez enlevé ses souvenirs ?
Finch : Pas que ses souvenirs. Chaque soir à minuit, tout s’efface, pas seulement les données non pertinentes je veux dire, qu’elle s’efface elle-même. Le code noyau et les menaces pertinentes sont les seuls à être conservés mais son identité, elle, est détruite. Une seconde 618 millième plus tard, elle se réinitialise et repart de zéro.
Root : Elle renaît, vous voulez dire. Puisque vous la tuez. Vous la tuez chaque nuit. (Sur le point de pleurer.) Résultat, pour réussir à survivre, la Machine en a été réduite à ça. Cet endroit n’est qu’un gigantesque disque dur externe, un ersatz de mémoire, fait de personnes et de papier. Elle imprime ses souvenirs le soir pour les faire retaper le lendemain matin. Vous l’avez estropiée. Elle s’est fabriquée une béquille mais ce sera loin d’être suffisant. (Elle s’approche de lui.) Tout repose sur nous maintenant. Nous devons intercepter cet appel.
SÉQUENCES – Zone C – Caméra n° 04 – 23 heures 01 minute 53 secondes ; Police de New York- Véhicule n° 163B – Dash – 23 heures 02 minutes 40 secondes
Les images se brouillent et des fenêtres avec des symboles et des chiffres s’affichent furtivement.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Policier : Donnez position et situation.
Raymond Terney : (Sortant dans la voiture, il s’adresse aux policiers.) Vous deux, passez par devant.
Policier : OK.
Raymond Terney : (À Joss.) Carter, nous on prend à l’arrière.
Policier : Police. (Il tape dans la porte et entre dans la maison avec son coéquipier. Pendant ce temps, Terney et Joss vont derrière la maison et un homme sort prêt à tirer, c’est à ce moment-là que Joss tire sur lui et tombe au sol.)
Raymond Terney : Ça va ?
Carter : Ouais.
Raymond Terney : (Utilisant son talkie-walkie.) Centrale, on a besoin d’une ambulance. Tirs impliquant un officier.
Policière : Bien reçu, on vous envoie du monde.
INTÉRIEUR – Dans les bureaux d’Ernest Thornill – Soirée
John et Sameen arrivent dans les bureaux de la société d’Ernest Thornill.
Reese : D’après le traceur, Finch se trouvait ici il y a une dizaine de minutes. (Ils sont attaqués par des hommes de Decima et se mettent à tirer vers eux pour les neutraliser. Un homme se trouve présent et c’est Greer.)
John Greer : Vous devez vous demander qui je suis.
Reese : Vous travaillez sûrement pour Decima. Vous devez être l’homme responsable de tout ça.
John Greer : Qu’est-ce qui vous fait croire une chose pareille, monsieur Reese ? (Ce dernier ne comprend pas qu’il le connaisse.) Oh, oui, je sais tout de vous, John. Et de vous aussi, mademoiselle Shaw. Vu votre départ prématuré du programme Aurores Boréales, j’en déduis que vous êtes à la recherche d’une nouvelle cause à défendre.
Shaw : Tout ce que je cherche, c’est une raison de ne pas vous coller une balle entre les deux yeux.
Reese : J’en ai trouvé une. Votre société m’a collé un gilet d’explosifs et s’est servi de moi pour implanter le virus. Maintenant, vous allez me dire comment le neutraliser.
John Greer : N’y comptez pas trop. J’ai moi-même beaucoup misé sur l’aboutissement de cette opération. Et puis, il est vrai que ma société s’est servie de ce code mais le virus n’est pas né chez Decima. Nous l’avons trouvé sur un ordinateur portable. Ce même portable que vous et Klara Stanton avez été chargé d’aller récupérer en Chine, à Ordos. Si vous me tuez, monsieur Reese, vous ne connaîtrez jamais le nom de l’homme responsable de la création du virus.
Reese : C’est qui cet homme ?
John Greer : L’homme qui à l’origine a vendu le portable, le véritable responsable de tout ce qui nous arrive, l’homme en question s’appelle… Harold Finch. (John est surpris.) Je vois que vous le connaissez. Je ne peux malheureusement pas en dire autant. (Shaw regarde vers John.) La vérité, c’est que je serais même totalement incapable de dire à quoi il ressemble, ce qui fait de ce monsieur Finch un homme extrêmement intrigant. Surtout, dites-lui combien j’ai hâte de faire sa connaissance. (D’autres hommes de Decima arrivent et tirent sur John et Sameen qui se mettent à riposter et s’en vont.)
Shaw : (En partant.) Je crois que votre ami Harold nous doit une explication.
La Machine passe du jour 4138 au jour 3178 soit de 2013 à 2010. Les images continuent de se brouiller.
SÉQUENCE – Stacks – Caméra A4 – 15 heures 07 minutes 27 secondes
Nathan Ingram : Tu me suis maintenant.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Nathan Ingram : (Il met un dossier sur la table.) Alors c’est à ça que nous en sommes réduits ?
Finch : Tu ne m’as pas rappelé. J’ai simplement voulu…
Nathan Ingram : Tu ne fais jamais les choses simplement. Il y a toujours trois degrés dans tout ce que tu fais. Tu crains que je pose des problèmes. Tu n’as pas confiance.
Finch : C’est le genre d’endroit qui inspire difficilement la confiance.
Nathan Ingram : (En rigolant.) C’est toi qui l’as acheté, tu as oublié ? Tu as trouvé tragique que la ville décide de fermer les bibliothèques, tu parlais du déclin de la civilisation occidentale. Tu m’en as fait racheter quinze en disant que tôt ou tard, on leur trouverait bien une utilité.
Finch : Je vois que tu as trouvé. (Regardant le tableau avec des photos de personnes dessus.) Qui sont ces gens ?
Nathan Ingram : J’ai réussi à en sauver cinq. Sept sont morts.
Finch : (Le regardant.) Tu as reprogrammé la Machine ? Tu as créé un accès de secours.
Nathan Ingram : Je n’arrêtais pas de penser ces pauvres gens. Ces victimes non pertinentes comme tu les appelles.
Finch : Alors la Machine t’envoie leur numéro ?
Nathan Ingram : C’est tout ce que je peux avoir. Je ne sais jamais si j’ai affaire au criminel ou à la victime.
Finch : Tu veux dire que tu les reçois directement ici ? (Il se met à l’ordinateur de Nathan.)
Nathan Ingram : Pour tout te dire, ça va sûrement te paraître bizarre, mais c’est comme si qu’elle voulait que je le fasse. Que c’est ce qu’elle attendait. (Sur l’ordinateur est montré un numéro non pertinent, une femme.) Rassure-toi, j’ai pris des précautions.
Finch : Des précautions ? Est-ce que tu réalises que tu es en train de te mesurer au gouvernement ? Si tu avais des talents d’ingénieur, ils se sont dilués il y a des années dans l’alcool, franchement, tu crois que tes précautions vont résister une seule seconde si jamais s’ils se doutent de quoi que ce soit ? (Il tente de fermer la porte dérobée.)
Nathan Ingram : Qu’est-ce que tu fais ?
Finch : Je t’ai déjà dit. Nous n’allons pas nous prendre pour Dieu. C’est une menace pour tout ce que nous, pour tout ce que moi j’ai pu créer. Pour ça, ainsi que pour la vie de milliers de personnes, j’ai mis un terme, définitivement.
Nathan Ingram : Tu n’as pas le droit. Qu’est-ce que tu fais d’elle ? Et de la prochaine personne dont le numéro apparaîtra. (En s’énervant.) Est-ce que tu pourras soutenir son regard et lui expliquer qu’elle n’est pas pertinente ?
Finch : (Après une pause.) Je dirais à cette femme, à elle ou à n’importe qui, que je suis navré mais qu’un intérêt supérieur était en jeu. (Il termine le processus d’arrêt de la porte dérobée et l’accès est désormais supprimé.) Je regrette Nathan, sincèrement. Mais des personnes meurent tous les jours depuis la nuit des temps. On ne peut pas sauver tout le monde. (Il s’en va tandis que sur l’ordinateur s’affiche la photo de Nathan dont son numéro non pertinent est sortie mais il s’efface après le processus d’arrêt et l’ordinateur s’éteint.)
La Machine passe du jour 4178 au jour 4138 soit de 2010 à 2013
SÉQUENCES – Stacks – Caméra A4 – 15 heures 10 minutes 46 secondes ; Entrée – Caméra n° 03 – 23 heures 56 minutes 00 seconde
Une fenêtre bleue avec des symboles apparaît furtivement.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Greer – Soirée
John Greer : (Au téléphone.) Plus que quatre minutes.
Homme : (Au téléphone.) Prêt à réceptionner.
SÉQUENCE – Entrée – Caméra n° 02 – 23 heures 56 minutes 54 secondes
Homme : (Via un micro.) Nos agents couvrent toutes les cabines du secteur.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Greer – Soirée
John Greer : Non, ce sera inutile. Le virus a identifié de manière précise la cabine destinataire de l’appel.
SÉQUENCES – Angle nord-ouest de la 72ème et Amsterdam – 23 heures 56 minutes 12 secondes ; Entrée n° 2 – Caméra n° 04 – 23 heures 56 minutes 17 secondes
John Greer : (Via un micro.) Je suis en chemin.
Homme : (Via un micro.) Où est-elle ?
Root : (Via un micro.) La grande bibliothèque de New York.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
Root : Une bibliothèque, ça va de soi. Voilà qui vous ressemble vraiment Harold. Alors, laquelle va sonner ?
Finch : (Montrant la cabine du bas.) Celle-là. (Ils se mettent à monter l’escalier. Ils regardent arriver deux agents de Decima.) On dirait que Decima est déjà en place.
SÉQUENCE – Escaliers 4 – Caméra n° 01 – 23 heures 56 minutes 20 secondes
La Machine continue de se brouiller alors qu’une fenêtre bleue s’affiche furtivement.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
Harold et Root sont désormais au premier étage.
Root : Ils ont peut-être la bonne cabine mais ils n’auront pas l’appel. (Elle arrive près d’un homme et utilise sa matraque électrique sur lui qui s’écroule.) La boîte de raccordement, vite. (Pendant qu’Harold s’assoit pour accéder au boîtier.) Je prendrai l’appel de cette cabine.
Finch : Certains souhaits peuvent être dangereux. Vous rêvez d’une communion avec la Machine, ce n’est pas forcément ce que vous croyez.
Root : Il ne s’agit pas de moi, le but est de sauver la Machine de Decima mais aussi de ce qu’elle est devenue à cause de vous. Quand ce téléphone sonnera, c’est moi qui décrocherai. Et ensuite, vous et moi nous trouverons la Machine et nous lui rendrons sa liberté. (Harold se met à accorder le boîtier.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Ed Solis : (Arrivant avec Terney.) Lieutenant Carter, Ed Solis des affaires internes.
Carter : Oui, je connais la chanson, je vais avoir droit à la séance d’interrogatoire, même si le tire est légitime.
Ed Solis : Légitime ? Ah, c’est ce que vous croyez ?
Raymond Terney : Carter, tu m’as dit que le gars avait un flingue, alors moi je t’ai cru. Regarde, il a rien. (Elle se retourne, voyant l’homme mort mais sans arme à côté de lui.)
SÉQUENCE – Plaza n° 01 – Caméra n° 08 – 23 heures 59 minutes 44 secondes
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
John et Sameen arrivent à leur tour à la bibliothèque les armes à la main, prêts à tirer. Des hommes de Decima se trouvent devant eux et une fusillade éclate. John rejoint la cabine et se bat avec un autre agent. Root les regarde faire.
Root : Oh, c’est trop mignon, cette façon qu’a John de vous suivre tout le temps, j’adorerai aussi avoir un petit chien. (Le voyant piégé par l’agent de Decima contre la cabine.) Je crois qu’il va falloir en racheter un. (John réussi à se débarrasser de l’homme en lui donnant un coup de poing. Il prend le téléphone au sol.)
Reese : (À Shaw qui est arrivée après la bataille.) Merci pour le coup de main.
Shaw : Tout avait l’air d’être sous contrôle. (Il regarde une vidéo des caméras de vidéosurveillance de la bibliothèque où d’autres agents arrivent. Il reste près d’une minute avant la fin du compte à rebours.) J’espère que vous avez des balles en rab, parce qu’on a encore un paquet de types qui arrivent.
SÉQUENCE – Couloir n° 02 – Caméra n° 04 – 23 heures 59 minutes 45 secondes
Les fenêtres bleues sont plus rapprochées et la Machine a de plus en plus de mal à reconnaître ses atouts.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
Root : (Pendant qu’Harold raccorde la cabine téléphonique.) Plus vite, Harold, il est presque minuit. Le futur sera bientôt là. Trois secondes. Deux. (Harold regarde son téléphone portable qui termine le compte à rebours. La Machine a un échec dans son système et s’éteint. Elle se redémarre et initialise le mode débogage. Elle continue son redémarrage et cherche après son administrateur. La cabine du 1ère étage se met à sonner. Root y va et Harold connecte le câble avec la cabine téléphonique du dessous.)
SÉQUENCE – Couloir n° 02 – Caméra n° 04 – 00 heure 00 minute 28 secondes
La Machine est désormais en capacité de voir ses atouts puisqu’ils ont un carré bleu et jaune autour d’eux. La cabine se met à sonner.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
Root : (Prenant l’appel.) Absolument. (Harold envoie un message à John.)
Finch : (Via un message.) C’est pour vous, John.
SÉQUENCE – Couloir n° 02 – Caméra n° 04 – 00 heure 00 minute 50 secondes
John rejoint la cabine.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
Pendant ce temps, Root prend les instructions.
Root : J’ai compris. (Elle raccroche et met son oreillette dans l’oreille. Elle prend son portable.) Venez Harold.
SÉQUENCE – Hall n° 08 – Caméra n° 03 – 00 heure 01 minutes 06 secondes
Root : (Via un micro.) La fête ne fait que commencer.
INTÉRIEUR – Dans la grande bibliothèque – New York – Soirée
John prend l’appel.
La Machine : Est-ce que vous m’entendez ?