Bon, je continue sur ma lancée. Attention, ça va être long.
Je ne vous ferais pas la liste de tout ce qui était bien, parce qu'il y en a eu trop pour que ce soit raisonnable. Mais quelques petites remarques quand même:
1) ELIAAAAAAAAAAAAAS, JE T'AIIIIIIIIIIIIME!!!!
Ah. Si son personnage reste un tant soit peu fidèle à ce qu'il est aujourd'hui - et ça semble bien parti pour - je n'ai pas fini de me tordre les mains en poussant des piaulements éplorés.
Quel casting exceptionnel. L'antihéros existe? Eh bien l'antiméchant aussi apparemment! Ah, cette tête de monsieur tout le monde bien sympathique, cette certitude d'être dans son bon droit qui donne presque envie de lui pardonner, ses principes... "J'aurais jamais fait de mal à un enfant, John." Il vient juste d'enfermer un bébé dans un camion réfrigéré quand il dit ça, et pourtant... on y croit.
Et j'aime bien qu'il cherche à recruter Reese. Même si on sent quand même qu'il n'est pas débile au point de croire que John va s'empresser de lui crier: "Oh oui, Carl, prends-moi tout entier, grand fou!"
2) Toute cette histoire de bébé était
excellente. Elle est toute gentille, toute innocente du coup, hop, John, qui nage toujours en plein complexe de Superman, se transforme en machine de guerre comme on en a jamais vue pour la sauver. C'est toujours bien sympa à regarder (et en même temps, t'es bien content d'être derrière ton écran et pas dedans.)
Ca a donné des trucs très drôles. Franchement, impossible de tout recenser. Finch tout vexé devant le portrait robot ("Pas étonnant qu'ils ne trouvent jamais personne avec ça!"), les courses au supermarché avec Carter qui fait... sa Carter. ("
John! Vous avez confié le bébé à
John!!"), ou le "Félicitations! C'est votre premier?" de la caissière, avec la tronche que lui renvoie Finch...
La petite scène de ménage avec les grenades... Ca m'a tuée, limite j'ai envie de vous mettre carrément l'extrait.
Il y aussi ce moment où Reese se bat avec un mec dans un bar et où les autres gars s'avancent vers lui pour chercher la bagarre. Il se tourne vers eux, et lâche: "Vraiment?" Han, le regard canaille à la caméra, genre winkwink, c'était énorme!!!!
En plus, et c'est là que j'adore POI, les scénaristes ne sont pas tombés dans le piège du "deux hommes et un bébé" comme ressort comique. Le cliché ultime, genre: "Oh mon Dieu, mais je possède des testicules, je suis incapable de m'occuper d'un enfant!" Non, ils assurent tous les deux avec la petite, j'ai trouvé ça génial. La série fait souvent ça, rentrer subtilement dans le lard des préjugés les plus courants, en amenant ça avec naturel, sans se faire remarquer. Par exemple, aucun personnage ne tique quand on évoque l'homosexualité. Et puis les femmes sont mises sur un pied d'égalité avec les hommes: parfois plus faibles, parfois plus fortes, parfois égales, ce sont les personnalités qui priment et non le sexe du personnage. Bref, je plussoie.
3) Carter a eu raison dans cet épisode, c'est suffisamment rare pour mériter d'être mentionné. Effectivement, appeler la police aurait été une bonne idée, et le pire, c'est qu'aucun des deux n'y avait pensé, pas plus que nous, les téléspectateurs! (Enfin moi non en tout cas.) Ils sont tellement en marge, on a tellement l'impression que les choses sont inversées et qu'aucun flic n'est fiable... bref, elle a raison. La police est
aussi là pour ça.
4) La fin est émouvante. C'est la deuxième fois que John fait la réflexion qu'une vie normale, avec famille, enfants, et jolie maison ça doit être bien. Je pense qu'au fond de lui, ça fait partie des trucs qui le tenaillent. Il n'en est pas passé loin avec sa Jessica (Dieu nous en a préservé!) et maintenant pour permettre à d'autres personnes de vivre ça, il doit lui même y renoncer.
Heureusement, Finch est toujours là pour vous remettre rapido les pieds sur terre avec la petite phrase qui casse tout. Celui-là, pour l'entraîner dans un délire d'auto-apitoiement, il faudrait se lever tôt!
(Voilà, c'est la fin de ce commentaire interminable... si, si, promis, c'est vraiment fini. Ceux qui sont arrivés jusqu'au bout, vous avez droit à... mon respect. )