SÉQUENCE – Salle d’interrogatoire – B 02 – 14 heures 26 minutes 07 secondes
INTÉRIEUR – Salle d’interrogatoire – Journée
Carter et Fusco entrent dans la salle d’interrogatoire pour interroger l’agent.
Fusco : (Montrant les deux photos d’Hauffe et Wernick.) Est-ce que tu connais un de ces types ? On sait que tu es des services secrets allemands, on sait des tas de trucs.
Agent : Si c’est tout ce que vous savez, polizei, alors vous ne savez presque rien.
Fusco : Si tu nous parlais plutôt de ton papy flingueur.
L’agent se met à parler en allemand.
Carter : On a deux crimes. Un type extrêmement dangereux qui se balade dans la nature et un agent secret qui tente de l’arrêter. Vous ne croyez pas que la polizei est justement là pour ça.
Agent : Il s’appelle Kohl. C’est un prisonnier. Arrêté au terme d’une opération menée par nos deux gouvernements, il y a de cela 24 ans. On a estimé qu’il était vieux, qu’il était devenu faible. On a donné l’ordre de le transférer dans un établissement à sécurité minimale.
Fusco : Et je parie qu’il s’est échappé.
Agent : Il est malin et très dangereux. Il a tué des allemands pendant des années. On doit impérativement le renvoyer à l’endroit qu’il n’aurait jamais dû quitter.
Carter : Pourquoi ne pas avoir alerté notre gouvernement ?
Agent : Il a été emprisonné sans procès. Ulrich Kohl n’est pas censé exister. Aucun de nous n’a envie d’un incident international.
Carter : (S’énervant.) Vous n’avez aucun droit d’opérer sur le sol américain.
Agent : Cet homme n’arrêtera pas de semer des cadavres.
Carter : Alors aidez-nous, nous voulons tous la même chose.
Un homme fait irruption dans la salle d’interrogatoire.
Homme : (À l’agent.) Ne dites plus un mot.
Carter : Mais… Qu’est-ce que… ?
Fusco : (Pointant son index vers l’homme en guise de protestation.) Oh, oh, c’est une salle d’interrogatoire, vous n’avez rien à faire ici.
Homme : C’est la fin de cet entretien. J’appartiens au consulat allemand (sortant un papier de sa poche de l’intérieur de sa veste). Et voici un document qui émane du département d’État américain. (Il le donne à Carter.) Il est ordonné d’extrader ce monsieur vers l’Allemagne. Immédiatement.
SÉQUENCE – Est – Caméra 12 – 15 heures 04 minutes 18 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : La Volks American Society n’utilise même pas de serveur proxy sécurisé de type SSH. J’ai cloné leur page de connexion en quelques secondes.
Reese : (Au téléphone.) Finch, abrégez.
SÉQUENCE – Angle 42ème et 5ème – Sud-Est – Caméra 3 – 15 heures 04 minutes 37 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : J’ai obtenu la liste complète des membres. Hauffe et Wernick y figurent tous les deux. J’effectue des recoupements avec les autres membres. Ah, j’ai une touche. Michael Stegans, il est contremaître, il habite Newark. Pas d’information avant 1988. Si c’est le même type de scénario…
INTÉRIEUR – Dans une voiture – Journée
Reese : (En conduisant.) Alors Stegans est en réalité Steiller.
SÉQUENCE – Trafic – Caméra 432 – Haut du toit – 15 heures 04 minutes 53 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Il travaille actuellement sur un chantier à Brooklyn. J’ai son portable. (Il compose le numéro.)
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Le téléphone portable de Steiller se met à sonner.
Steiller : Allô ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Se levant.) Monsieur Steiller ?
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Steiller : Je regrette, il doit s’agir d’un faux numéro.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Nous n’avons pas le temps pour ça, vous devez m’écouter. Vous vous souvenez d’Ulrich Kohl ?
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Finch : (Au téléphone.) Lui, il se souvient de vous, de vous comme de ses autres collègues de la Stasi.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Il sera bientôt là.
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Steiller : L’homme dont vous parlez est mort.
Malheureusement, Kohl arrive vers Steiller en pointant son arme vers lui.
Steiller : Je savais que ce jour arriverait. Tu étais trop fort.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold comprend qu’il est intervenu trop tard. Il écoute toute la conversation.
Ulrich Kohl : (Au téléphone.) C’est toi qui m’as tout appris.
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Ulrich Kohl : Tu étais le meilleur. On se connaissait bien toi et moi. Nous étions amis. Tu étais ami avec ma femme. Elle avait confiance en toi, tout comme moi.
Steiller : Tu avais changé, Ulrich.
INTÉRIEUR – Dans une voiture – Journée
John écoute également la conversation, il s’arrête près de l’endroit du chantier.
Steiller : Je t’ai vu changé au fur et à mesure de nos missions.
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Steiller : J’ai vu ton regard s’assombrir. Tu trouvais ça normal de tuer.
Ulrich Kohl : C’est toi qui m’as entraîné, tu as fait de moi cet homme-là. Je croyais en ma patrie, comme toi, je t’ai cru.
John passe à travers les obstacles, jusqu’à atteindre des escaliers, pour tenter de rejoindre Steiller.
Steiller : (Hors cadre.) On ne pouvait plus rien pour toi.
Ulrich Kohl : (Hors cadre.) Alors, tu nous as jetés aux loups, Anja et moi. Tout ça pour de l’argent et un appartement à New York.
Steiller : Il me fallait un moyen d’en sortir.
Ulrich Kohl : Tu as raison, j’étais fort, j’ai survécu malgré ça. Mais ça ne change rien à ce qu’ils ont fait à Anja. Tu vas devoir payer pour ça. (Il pointe l’arme contre Steiller, prêt à tirer.)
Steiller : Non, non, attends. Il y a une chose que tu ignores.
Pendant que John continue de monter les escaliers, Steiller compose un numéro de téléphone et donne le combiné à Kohl.
Steiller : J’étais le seul à savoir.
INTÉRIEUR – Maison d’Anja – Journée
Anja prend le téléphone qui s’est mis à sonner.
Anja Klein : Allô ?
EXTÉRIEUR – Sur un chantier – Journée
Kohl est surpris en entendant la voix de son épouse.
Ulrich Kohl : Anja est toujours envie ?
John et Harold continuent de suivre la conversation mais ce dernier comprend que la donne a changé.
Steiller : (Hors cadre.) Elle m’a retrouvé quelques années après notre passage à l’ouest. (Retour sur le chantier.) De tout le monde, c’était elle qui avait le plus peur de toi. Alors tu vois, tout ça, toute cette vengeance, n’avait aucune raison d’être.
Steiller tente de reprendre l’arme de Kohl mais ce dernier le pousse vers une rambarde, il fait une chute mortelle. Kohl quitte les lieux par l’ascenseur. John arrive, l’arme à la main pensant que Kohl soit toujours là mais il s’aperçoit qu’il est arrivé trop tard pour sauver Steiller.
Reese : (Activant son oreillette.) Finch, il faut trouver Anja. Je pense que Kohl vient de l’ajoutée à sa liste.
SÉQUENCES – Entrée – Port auth. – Caméra 04 – 15 heures 24 minutes 07 secondes ; Angle 81ème & 5ème – Sud-Est – Caméra 02 – 15 heures 24 minutes 55 secondes
Finch : (Hors cadre.) L’accident de voiture était une mise en scène. C’était sa femme et elle l’a trahi.
Reese : (Hors cadre.) Aux yeux d’un homme comme lui, ça fait d’elle une cible.
INTÉRIEUR – Bureau de police – Journée
L’agent des services secrets allemand quitte les bureaux de la police, ce qui fait rager Carter.
Carter : (En soupirant.) On a un tueur dans la nature et notre meilleure piste se fait extrader.
Fusco : On sait que ton justicier est aussi après lui, c’est déjà pas si mal.
Carter : Enfin, on ne peut envoyer les tueurs s’arrêter entre eux.
Fusco : Il faut reconnaître que ton gars est plutôt efficace. (Il envoie un message de son téléphone à celui de John.)
INTÉRIEUR – Dans une voiture – Journée
John reçoit le message « En route – Silver Sedan – Plaque SMH 4642 ». Harold, se trouvant à côté de lui, le voit aussi.
Reese : Ils vont prendre les rues secondaires jusqu’à l’aéroport. Procédure habituelle.
Finch : Dites au lieutenant Fusco qu’il nous donne le code GPS de la voiture du consulat.
SÉQUENCE – 15ème étage – Ouest – Caméra vue du pont – 15 heures 47 minutes 05 secondes ; Bateau de la police de New York – Caméra 2 – Secteur Rouge – 15 heures 49 minutes 54 secondes ; Trafic du Service RD – Caméra 35 – 15 heures 50 minutes 26 secondes
Finch : (Hors cadre.) Je les ai localisés, monsieur Reese, mais comment comptez-vous les arrêtez ?
EXTÉRIEUR – Dans une rue, sous un pont – Journée
Reese : (Ouvrant le coffre de la voiture, il y va.) Tenez. (Il donne un chargeur ainsi qu’un viseur à Harold qui les prend. Ensuite, il s’empare d’un fusil à longue portée.
Finch : (Il est inquiet lorsqu’il voit le gros calibre.) Monsieur Reese, franchement, je préfère être ailleurs.
Reese : Ouais, moi aussi je préférerais que vous soyez ailleurs, seulement, j’ai besoin d’un guetteur. (Il prend l’arme, fait le tour de la voiture, et la pose sur le capot. Il tend la main derrière lui pour qu’Harold lui donne le chargeur et l’installe sur le fusil. Il l’arme tout en regardant dans le viseur.) Estimation.
Finch : Je n’en sais rien, cinq cent mètres.
Reese : Six cent.
Finch : (Regardant dans le viseur.) Vent oblique, 45 degrès. Déviation trois quarts de la force du vent.
Reese : Très impressionnant, Finch.
Finch : Et si vous ratez ? (Il se bouche les oreilles.)
Reese : Je ne peux pas vous répondre, ce n’est jamais arrivé. (Il tire sur le capot de la voiture venant en face. Le chauffeur perd le contrôle du véhicule mais s’arrête de justesse. John s’est servie de la voiture pour les rejoindre, il en sort.)
Homme : Arrêtez, nous avons l’immunité diplomatique.
Reese : Je ne suis pas diplomate.
Agent : (Accroché par John.) Mais qu’est-ce que vous me voulez ?
Reese : Je suis l’homme qui a encore le temps de sauver Anja Kohl. Je sais qu’elle est toujours vivante mais il va falloir me dire où elle est.
Homme : (À John.) Cet homme n’a rien à vous dire. Toute communication constituerait une violation de…
Agent : (Donnant un bout de papier.) Il n’y a rien que je puisse faire. Sauver-la si vous le pouvez.
Lui et l’homme du consulat sont sous le choc de ce qui vient de se produire. John entre dans sa voiture, donne le bout de papier à Harold, puis démarre.
Finch : Anja Klein. Une adresse dans Morningside Heights.
Reese : C’est elle. (Il recule et démarre en trombe, sous le regard médusé des passants qui se trouvaient là.)
SÉQUENCES – Zone 15 – E Pathway 2 – Caméra 14 – 16 heures 44 minutes 16 secondes ; Angle de la 43ème et 6ème – Sud-Ouest – Caméra 01 – 16 heures 45 minutes 33 secondes
EXTÉRIEUR – Dans une rue - Journée
Ulrich Kohl arrive devant l’appartement d’Anja Kohl. Il monte des escaliers et les monte jusqu’à rejoindre une caméra de vidéosurveillance.
SÉQUENCE – Entrée Caméra – 16 heures 47 minutes 36 secondes – 16 heures 47 minutes 44 secondes
Il regarde autour de lui et détruit la caméra.
INTÉRIEUR – Appartement d’Anja Kohl – Journée
Kohl s’avance tout doucement, l’arme à la main prêt à tirer. Mais il est surpris par John qui, arrivé avant lui, braque son arme devant Kohl.
Reese : Non Kohl, Anja n’est pas là. Elle est en lieu sûr, là où vous ne la trouverez pas. Votre arme, c’est un Welrod. Son tire ne produit que 73 décibels mais ça ne m’empêchera pas de vous avoir. (En se levant.) En plus, j’ai tendance à vite m’énerver quand on me tire dessus.
Ulrich Kohl : (En allemand.) Où est Anja ?
Reese : (S’approchant de Kohl.) Votre plan, c’est quoi, hm. La tuer, comme les autres ? Votre propre femme ? Avouez que vous ne savez pas ce que vous allez faire.
Kohl donne son arme à John pour pouvoir avoir les mains libres pour l’assommer.
Ulrich Kohl : (Mettant ses doigts dans le cou de John.) Vos artères carotides externes, je les bloque simultanément (John s’écroule sur le sol), et vous vous réveillerez avec une sale migraine.
SÉQUENCE – Angle de la 42ème et la 5ème – Sud-Est – Caméra 03 – 17 heures 07 minutes 51 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Anja Klein : (À Harold.) Ulrich ? C’est impossible. Il est revenu pour moi, c’est ça ?
Finch : Oui. C’est la raison pour laquelle nous devons vous confier à la police, en attendant. Il y a un lieutenant de toute confiance…
Anja Klein : Oui mais pas maintenant. Je ne peux pas y aller.
Finch : Vous y serez en sécurité, je vous le promets.
Anja Klein : Non, s’il vous plait, je dois d’abord téléphoner. (Elle prend son portable et compose un numéro.)
INTÉRIEUR – Appartement d’Anja Kohl – Journée
John est solidement attaché à une chaise, les manches retroussées, Kohl lui faisant face.
Ulrich Kohl : Cette caméra, c’est extraordinaire. La Stasi aurait tué pour détenir cette technologie. (En allemand.) Où est Anja. (Il dénoue le nœud d’un petit paquet en tissu contenant des aiguilles.) Quand on voyage, on amasse des tas de choses, des connaissances, des objets. Ils se sont moqués de moi quand j’ai appris à utiliser ces aiguilles. (Il en prend une puis également un tissu noué.) Ils ne se sont pas moqués longtemps. (Il se lève et s’approche de John.)
Reese : Je suis tombé sur une patrouille d’insurgés à Kandahar. Ils m’ont passé à la gégène. Pendant seize heures. Ils voulaient juste que je dise mon nom.
Ulrich Kohl : Votre nom ne m’intéresse pas. (Mettant le bout de tissu dans la bouche de John et l’attache.) Le nerf ulnaire est un des plus longs du corps humain et surtout, il est facilement accessible. Il part de l’épaule et va jusqu’au bout des doigts. S’il est douloureux de se cogner la pointe du coude, (entrant l’aiguille à la base du coude) c’est parce qu’on est justement sur ce nerf. (John, ne pouvant pas crier, gémit de douleur. En allemand.) Où est Anja ?
John ferme les yeux, la douleur étant insupportable.
FLASH-BACK
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Soirée
Klara Stanton : (Aux deux hommes qui venaient d’arriver.) Détendez-vous, on est dans le même camp. Et puis, où je cacherai une arme dans une robe pareille.
Homme 1 : Vous êtes Stanton. (Elle acquiesce.) Lui c’est qui ?
Klara Stanton : (Se tournant vers John.) Je n’ai pas encore décidé. D’après Miller, vous aimer le bourbon.
Homme 1 : Vous avez vu ce qu’ils boivent ici, un vrai tord-boyau. (Les deux hommes s’assoient tandis que l’un des deux se sert dans une bouteille d’alcool.) C’est dommage pour Miller. Qu’est-ce qui est arrivé ?
Klara Stanton : Il ne faisait pas son boulot correctement. Les ordres sont tombés, le moment de raccrocher était venu.
Homme 2 : Alors, qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ?
Reese : On s’intéresse à des informations selon lesquelles Alim Assir serait venu ici il y a une semaine. Peut-être pour rassembler des fonds.
Homme 1 : Tous nos renseignements étaient dans notre dernier envoi à Langley.
Reese : Et pourtant Assir a réussi à quitter le pays il y a deux jours. On veut savoir comment.
Homme 2 : C’était aussi dans notre topo. Comme on le disait, il… il a dû verser une fortune aux douaniers. (Buvant son verre de bourbon.)
Klara Stanton : Et combien il vous a versés, à vous. (Se mettant à sourire.) Je rigole. Qu’est-ce que je disais, vous êtes tous beaucoup trop tendus. (Levant son verre de champagne.) Trinquons à nos moments de détente. (Elle a caché son arme et elle se met à tirer, d’abord dans le verre du premier homme et ensuite une balle dans la tête du second.)
Retour de John dans l’année 2011.
INTÉRIEUR – Bureau de Carter – Journée
Carter : Non, c’est pas vrai, c’est une blague ? On ne peut pas dire qu’ils soient allés loin. Je te remercie. (Elle raccroche le combiné ; à Fusco.) Tu veux des nouvelles de notre agent allemand et de celui qui l’escortait jusqu’à l’aéroport. Apparemment, un type en costume les aurait fait sortir de la route avec une arme de gros calibre. (Prenant son badge et le met autour du cou.) Je me rends sur les lieux. Peut-être que mon bonhomme a laissé un indice qui nous conduira à Kohl. (Elle prend son arme de service et s’en va.)
Fusco : (Son téléphone s’étant mis à sonner.) Ouais, lieutenant Fusco.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : J’ai besoin de votre aide.
INTÉRIEUR – Bureau de Fusco – Journée
Fusco : (À voix basse.) Ça devient lourd. D’abord lui, maintenant vous. Arrêtez de me sonner, il ne faut pas me prendre pour votre groom.
Finch : Notre ami commun…
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : est allé arrêter votre tueur et depuis je n’ai plus aucune nouvelle, c’est anormal.
INTÉRIEUR – Bureau de Fusco – Journée
Finch : Cet homme est peut-être…
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : encore plus dangereux qu’on le pensait. Alors, j’ai besoin de vous…
INTÉRIEUR – Bureau de Fusco – Journée
Fusco : Je me casse le trou à convaincre Carter que votre gars est un mec bien, vous voulez en plus que je déserte mon poste.
Finch : Alors essayez de trouver une autre solution, c’est urgent.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : Je vous envoie l’adresse où il se trouve. (Il raccroche le téléphone ; voyant Anja paniquée.) Ça ne répond pas. (Elle fait non de la tête.) Je sais que vous ne savez rien de moi, mais croyez-moi, je peux vous aider.
INTÉRIEUR – Appartement d’Anja Kohl – Journée
Reese : Vous allez devoir me tuer, Kohl.
Ulrich Kohl : Personne ne tue de gaieté de cœur. Seulement, j’ai été doué pour ça.
Reese : Ouais, j’ai remarqué. L’acide cyanhydrique dont vous vous êtes servi pour Wernick, vous n’êtes pas entré dans le pays avec. Vous avez tout acheté ici et vous l’avez fabriqué vous-même, je me trompe ?
Ulrich Kohl : En poison, vous vous y connaissez ?
Reese : Disons que j’ai une légère expérience.
Ulrich Kohl : J’avais déjà tué, j’ai été posté sur le mur, j’étais l’un des tireurs. La Stasi est venue me voir et m’ont dit : « Votre pays a besoin de vous ».
Reese : Ils disent toujours ça.
Ulrich Kohl : Hm. Pour servir mon pays, j’ai quitté mon pays, pour tuer là où on m’envoyait. Alors, on a dit que j’étais un monstre. Même le cœur le plus noir ne cesse jamais de battre.
Reese : J’étais comme vous. La vengeance ne sert à rien.
Ulrich Kohl : J’ai été enfermé vingt-quatre ans, vingt-quatre ans à passer au fond d’un trou, à attendre que ce jour arrive enfin.
Reese : Il y a l’espoir du lendemain.
Ulrich Kohl : Je dois la voir. Anja. (Prenant une autre aiguille.) Le plexus brachial contient un réseau de nerfs…
SÉQUENCE – Angle de la 40ème et de la 7ème – Caméra 02 – 17 heures 47 minutes 07 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Anja Klein : Ulrich était toujours absent pour son travail. Mais quand il était là, il se montrait très amoureux. Moi aussi, je l’aimais. J’étais la femme d’un espion. Je savais qu’il n’avait pas le droit de parler de ses missions. Et puis un jour, il est rentré à la maison en disant que la Stasi l’avait vendu.
Finch : Alors, vous avez fui en Union soviétique.
Anja Klein : Qu’il croyait être en sécurité là-bas. On… On a voyagé chacun de notre côté. Et c’est là que les Américains m’ont trouvée. Et ils m’ont montrée des photos.
Finch : De toutes les exécutions.
Anja Klein : (Sur le point de pleurer.) Je me suis dit, qu’en faisant cela, c’est lui qui m’avait trahie le premier. Tous ces meurtres. (Se mettant à pleurer.) Comment il avait pu faire ça. Les Américains ont créé le faux accident de voiture pour me protéger. Ulrich a cru que j’étais morte et j’ai recommencé une nouvelle vie.
INTÉRIEUR – Appartement d’Anja Kohl – Journée
Ulrich Kohl : (Soupirant, il se lève.) On risque d’y passer la nuit. (Il va vers le meuble de la cuisine, soulève une feuille et voit la photo d’une jeune fille, ce qui gêne énormément John ; il prend la photo.) Elle a les mêmes yeux que ma mère.
Reese : Arrêtez, ne faites rien que vous risquez de regretter, Ulrich.
Kohl inspecte des tiroirs mais trouve une porte qu’il ouvre, il prend un livre.
Ulrich Kohl : Vous… vous l’aviez caché ? (John acquiesce de la tête pendant que Kohl regarde ce qu’il y a dedans.) Elle s’appelle Marie.
Reese : Pour elle, vous n’êtes pas encore un monstre. C’est trop tard pour nous deux, mais elle, elle peut encore avoir une vie normale.
Ulrich Kohl : (Prenant une enveloppe où est marqué le nom et le prénom de Marie Klein, avec pour en-tête l’université de Columbia.) Comment elle a pu me cacher ça ? Anja ? De quel droit… De quel droit ils m’ont privé de ma fille ?
Reese : (Insistant.) Cette gosse a encore sa vie devant elle, laissez-la tranquille.
Ulrich Kohl : (Prenant sa veste ainsi que la lettre.) Très franchement, d’un professionnel à un autre, je respecte ce que vous tentez de faire mais je ne peux pas vous permettre de me suivre. (Il vise la tête de John, prêt à tirer.)
Fusco : (Arrivant au bon moment, il pointe son arme vers Kohl.) Ne t’en fais pas, tu iras nulle part.
Kohl tire vers Fusco, qui se met sur le côté, puis s’enfuit. Ce dernier s’avance vers John, l’arme à la main.
Reese : Détache-moi, Lionel, vite.
Fusco : (Détachant John.) Tu crois qu’il va où ?
Reese : Il va chercher sa fille. (Il se lève.)
SÉQUENCES – Zone Quad 14 – Caméra 4 – 19 heures 9 minutes 40 secondes ; Zone Quad 18 – Caméra 1 – 19 heures 10 minutes 5 secondes
Marie Klein : (Sortant de l’université.) À demain, les filles, éclatez-vous bien.
Étudiante : À demain.
Marie regarde son téléphone où elle a onze appels manqués de sa mère, lorsqu’elle est abordée par Ulrich Kohl.
Ulrich Kohl : Excusez-moi mademoiselle, vous pouvez m’aider, je cherche le pavillon Lerner.
Marie Klein : (En souriant.) Ah, Lerner, oui bien sûr.
Kohl sort son arme qui est caché sous un journal. Le regard de Marie Klein change du tout au tout.
Ulrich Kohl : Tu vas tout de suite appeler ta mère.
SÉQUENCES – Pont – Section 57 – Secteur Rouge – 19 heures 14 minutes 25 secondes ; MTA 34 – Penn St – Sud-Ouest – 5 – 19 heures 14 minutes 52 secondes ; Quad Zone 02 – Caméra 4 – 19 heures 15 minutes 30 secondes ; NYPD Heli 78 – 19 heures 20 minutes 40 secondes ; Central Park – Zone 52 – Caméra D – 19 heures 23 minutes 44 secondes ; (en accéléré) Central Park – Zone 36 – Caméra C – 19 heures 25 minutes 42 secondes
Anja Klein : (Au téléphone.) Marie ?
Marie Klein : (Au téléphone.) Maman, il y a un homme avec moi. Il veut te parler.
Femme : Au secours !
Finch : (Au téléphone.) Kohl lui a donné rendez-vous dans Central Park. Il dit qu’il ne fera rien à la fille si sa femme vient seule.
Reese : (Au téléphone.) Il n’est pas question qu’elle y aille seule.
EXTÉRIEUR – Central Park – Soirée
Ulrich Kohl et Marie Klein marchent dans les allées du parc. Il la tient par le bras en menaçant avec l’arme.
Marie Klein : (Le suppliant.) Ne me faites pas de mal.
Ulrich Kohl : Je veux seulement voir ta mère. Je lui parle et tout sera fini.
Marie Klein : Comment vous la connaissez ?
Ulrich Kohl : Cela remonte à longtemps. Je la connaissais elle, et aussi ton père.
Marie Klein : Mon père ?
Ils s’arrêtent.
Ulrich Kohl : Est-ce que ta mère t’en a déjà parlé ?
Marie Klein : (En tremblant.) Oui, il était soldat en Allemagne, avant qu’elle ne vienne vivre ici. C’est un homme courageux. Je n’étais pas née quand il est mort. Il est mort en héros.
Ulrich Kohl : (Surpris, il répète.) En héros.
Marie Klein : Quand le mur de Berlin s’est effondré, il a aidé ma mère à s’en aller. Il l’a fait pour qu’elle et moi, on puisse avoir une nouvelle vie ici. Vous connaissiez mon père, vous dites ?
Ulrich Kohl : Je l’ai connu. Autrefois.
SÉQUENCE – Central Park – Zone 51 – Caméra A – 19 heures 42 minutes 34 secondes
Des voitures de police arrivent sur la zone.
Policier : À toutes les unités. Possibilité présence kidnappeur secteur Central Park. Suspect : homme la soixantaine. Victime : femme 23 ans.
EXTÉRIEUR – Allée de Central Park – Soirée
Harold et Anja arrivent à l’endroit du rendez-vous. Ils sont rejoints par Marie et Kohl, ce dernier la menaçant toujours.
Ulrich Kohl : Sache que je regrette tout ça. Plus que tu ne peux l’imaginer. (À Harold.) Où est votre ami ?
Reese : (Sortant son pistolet, il se trouve derrière Kohl.) Il est juste là. (Kohl se retourne.)
EXTÉRIEUR – Dans un autre secteur du parc – Soirée
Carter : (Accompagnée par des policiers, Fusco les rejoint.) Où tu étais passé ? On a reçu un coup de fil anonyme.
Fusco : Notre tueur est dans le parc ?
Carter : Oui et s’il est là, quelque chose me dit que mon justicier doit être aussi dans le coin. (Elle prépare son arme.)
Fusco : Deux pour le prix d’un.
Carter : (Aux policiers.) Vous, allez avec lui.
Fusco : Suivez-moi.
Policier : Vous, les autres avec moi. Faut suivre, on s’active.
EXTÉRIEUR – Allée du parc – Soirée
Kohl et Anja se font face. C’est lui qui rompt le silence.
Ulrich Kohl : Pourquoi ? Pourquoi tu as disparu ?
Anja Klein : J’ai découvert que mon mari n’était plus l’homme que j’avais épousé. C’était devenu un tueur. J’étais prise au piège et j’étais enceinte. Je croyais connaître mon mari. Mais ils m’ont dit que celui que j’aimais été devenu un monstre.
Marie Klein : Maman ? Qui s’est ? Dit moi.
Tous les trois se regardent.
Anja Klein : L’homme que tu étais devenu me faisait peur. Est-ce que tu peux me pardonner (commençant à pleurer) en souvenir de la femme que tu as connue.
Ulrich Kohl : Il fallait que je vois ton visage. Que je vois vos deux visages. (Marie commence à comprendre qu’il est en réalité son père.) Tu lui as parlé de son père. Tu lui as dit que c’était un héros. Qu’il t’avait sauvée.
Anja Klein : S’il n’y avait pas eu son père, jamais nous n’aurions pu avoir cette vie. Ni elle, ni moi.
Ulrich Kohl : Une part de moi ne t’a jamais quittée, Anja, jamais. (Il sort son arme et la pointe vers Anja.)
Reese : (Le menaçant avec son arme.) Ulrich !
Kohl regarde vers John, qui fait non de la tête pour ne pas qu’il fasse une erreur. Ulrich s’apprête à tirer, un coup de feu retentit.
EXTÉRIEUR – Dans un secteur du parc – Soirée
Carter : (Au talkie-walkie.) Ici Carter, toutes les unités au rapport. Est-ce qu’on a localisé le coup de feu ?
EXTÉRIEUR – Allée du parc – Soirée
C’est Ulrich Kohl qui a reçu une balle tirée de l’arme de John. Il commence à s’effondrer mais est soutenu par Anja.
Anja Klein : (L’asseyant sur un banc.) Ulrich, ça va ? (Se mettant à pleurer.) Ulrich, non !
Reese : (Ramassant l’arme de Kohl.) Finch, emmenez-les loin d’ici.
Ulrich Kohl : Tu avais raison d’avoir peur de moi. Tu avais raison.
Finch prend Marie par le bras. Toutes les deux le quittent, Anja pleurant toujours. John enlève le chargeur de l’arme.
Reese : Vide.
Harold, Anja et Marie sont désormais éloignés de Kohl.
Ulrich Kohl : (Se touchant la poitrine à l’endroit où il est blessé, John s’assoit à côté de lui.) Jamais je ne lui aurais fait du mal. Moi, je n’ai jamais eu de lendemain.
Reese : Comment vous saviez que je tirerai ?
Ulrich Kohl : Vous étiez un soldat, comme moi. Ils m’ont tout pris, tout ce que je pouvais avoir. Pourtant, une part de moi a survécu. Cette part, c’était elle. (Il rend son dernier souffle.)
EXTÉRIEUR - Dans une allée - Soirée
Policier 1: (Au talkie-walkie.) Toutes les unités au rapport, le suspect a été localisé.
Carter : Ça y est, on y est.
Policier 1: (Au talkie-walkie.) Tireur sexe masculin, à terre, décédé.
Officier : Chef, unité Bravo au rapport.
Policier 1: (Au talkie-walkie.) Possibilité présence second tireur, terminé.
Fusco : (Rangeant son arme.) C’est l’œuvre de qui, d’après toi.
John les regarde, au loin.
FLASH-BACK
INTÉRIEUR – Endroit inconnu - Soirée
Retour sur John et Stanton après que cette dernière ait tué les deux hommes en face d’eux.
Klara Stanton : (Baissant son arme.) Harper. Non. Pas Harper. Vous allez vous débarrasser de ça, et d’eux.
Reese : Vous ne les avez même pas interrogés.
Klara Stanton : On n’a pas le temps de poser des questions, juste de trouver des solutions. Ces types ont reçu de l’argent pour laisser filer un de nos plus grands terroristes.
Reese : (Se levant, suivi par Stanton.) Qui nous dit que c’était vraiment ces hommes ?
Klara Stanton : Un informateur anonyme, tout ce qu’il y a de plus fiable. Vous voulez m’entendre dire qu’il fallait le faire. Je vous le dis une dernière fois avant que les choses ne se compliquent : il fallait le faire. La menace est réelle. Votre pays a besoin de vous. (S’en allant.) Pas de dents et pas d’empreintes. Une dernière chose, (se tournant vers John) vous n’avez pas de vieilles connaissances. Vous les croisez, vous les ignorez. Dans notre boulot, on ne sait jamais où on met les pieds. (En souriant.) Je crois que j’ai trouvé. Vous serez…
Retour en 2011.
EXTÉRIEUR – Dans un cimetière – Journée
John se trouve devant la tombe d’Ulrich Kohl.
Finch : (Rejoignant John.) Monsieur Reese. Après tout le mal qu’il s’est donné, il finit enterré sous un nom qui n’est même pas le sien. Le gouvernement allemand va tirer un trait sur tout ça.
Reese : Et Ulrich Kohl n’aura jamais existé. Je suis sûr que quand je mourais, personne ne connaîtra mon vrai nom.
Finch : Vous croyez que notre nom intéressera quelqu’un ?
Reese : Une fois mort, qui sait.
Finch : Je croyais qu’on était déjà mort.
Ils quittent les lieux.