Finch : On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret, une Machine, qui vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires. Le gouvernement juge ces crimes non pertinents, mais pas nous. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre, jamais vous ne nous trouverez. Mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous vous trouverons.
La Machine analyse une activité anormale et détecte six personnes disparues à travers les États-Unis. Il s’agit d’Henri Musset de San francisco, Roland Danvers de Denver, Edwin Pylar d'Alburquerque, Nathan Kramer de Saint-Louis, George Leary de Chicago et Jack Rollins de New York. La menace est identifiée et elle zoome sur le dernier disparu, à savoir Jack Rollins. La Machine voit également, malgré son signal interrompu, qu’il s’agit d’une tempête extratropical, de force 9.
Journaliste : L’alerte tempête concerne les régions côtières des comtés de Nassau et de Suffolk. Sont inclus les secteurs des Hampton ainsi qu’Owen Island. La pluie et les vents violents se poursuivront au cours de la nuit. Il est conseillé à la population d’évacuer la région.
SÉQUENCES – Weather – Caméra n° HY103 – 10 heures 28 minutes 05 secondes ; Park Avenue – Poste n° 322 – 11 heures 44 minutes 51 secondes
EXTÉRIEUR – Près du cinéma Village – Journée
Les films à l’affiche sont « Retour dans le passé » et « Rashomon, les gens de la pluie ».
Reese : Vous trouvez ça correct d’avoir mis cette tenue à Balou ?
Finch : Je ne suis peut-être pas invalide, monsieur Reese, mais j’ai quand même besoin d’aide. Et nous n’allons pas exclure Balou de nos activités dès qu’il se met à pleuvoir.
Reese : (Mettant son manteau.) On aurait dû aller voir Il était une fois dans l’ouest, il y a moins de sous-titres. Mais notre regrettée agent Shaw, est-ce qu’on a des nouvelles ?
Finch : Non, absolument rien. Mais très franchement, ce qui m’inquiète bien plus à l’heure qu’il est, c’est le soudain silence de la Machine.
Reese : Oui, j’ai remarqué, trois jours sans numéros. Peut-être qu’on a réussi à éradiquer le crime ? (Il ouvre son parapluie et ils se mettent à marcher.)
Finch : J’aimerais beaucoup vous croire. Malheureusement, je suis obligé de me demander si ce ne serait pas lié à la défunte Klara Stanton. Le virus qu’elle a chargé, pendant que vous vous promeniez avec un gilet d’explosifs, aurait très bien pu se répandre et contaminer la Machine à partir des serveurs du département de la Défense.
Reese : C’est vous qui avez conçu la Machine. Vous ne pouvez pas y accéder et jeter un coup d’œil sous le capot ?
Finch : Si je l’ai rendue inaccessible, ce n’est pas pour rien. J’ai bien peur que nous devions attendre et voir ce que les employeurs de Stanton ont derrière la tête. (Un téléphone public se met à sonner. Harold prend le combiné pendant que John le protège avec le parapluie.)
La Machine : Chance, Juliette, Silo, Acompte, Écho, Bravo.
SÉQUENCES – NYPD Cruiser – 180A Side – 11 heures 53 minutes 38 secondes ; Sud-Est – Caméra n° 12 – 12 heures 18 minutes 04 secondes
Une fenêtre avec des chiffres s’affiche furtivement.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : Peut-être que votre Machine débloque vraiment. Est-ce que c’est déjà arrivé ?
Finch : C’est une première.
Reese : Six numéros donnés simultanément. (Sur la vitre, s’affichent les photos des six personnes disparues à savoir Musset, Pylar, Danvers, Kramer, Leary, Rollins.) Et disséminés aux quatre coins du pays.
Finch : Il y a de quoi s’inquiéter. Et le plus étrange, c’est que je n’arrive à établir aucun lien entre eux.
Reese : Ils préparent peut-être quelque chose ensemble. Ou bien, ils sont visés tous les six.
Finch : J’ai envisagé cette hypothèse. (S’asseyant à son poste de travail.) Il se trouve que trois d’entre eux figurent dans la base de données fédérale des personnes disparues. (Sur l’ordinateur sont montrées les trois personnes à savoir Roland Danvers, George Leary et Henri Musset.) Et que deux autres sont devenus pour ainsi dire invisible. Aucune empreinte numérique d’aucun genre.
Reese : Des personnes ayant des choses à cacher ou qu’ils se cachent elles-mêmes. Il y a un New Yorkais, Jack Rollins. Il travaille comme antiquaire à Brooklyn. Lui n’est pas encore porté disparu. C’est peut-être la prochaine cible. Je vais aller lui rendre visite.
Finch : Je vais faire appel à Carter pour enquêter sur les cinq autres. (Pendant que John met son manteau.) Et je vais tenter de comprendre le comportement anormal de la Machine. (Sur un écran se trouve un compte à rebours où il reste encore près de 1521 heures soit environ vingt-cinq jours.)
SÉQUENCES – Vue du toit – Caméra n° 05 – 12 heures 53 minutes 38 secondes ; TR – Caméra A – 13 heures 10 minutes 43 secondes
Reese : Apparemment, l’appartement de Rollins lui tient aussi lieu de boutique. Personne ne répond alors, je vais m’inviter à entrer. (Il entre dans la boutique.)
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Rollins – Journée
Reese : (Avec une arme à la main.) Rollins a plutôt des goûts originaux. Aucun signe de vie de notre antiquaire. (Il déambule dans l’appartement. Il range son arme et s’accroupit pour voir des feuilles au sol.) Par contre, quelqu’un est déjà passé par là. Et il s’est donné beaucoup de mal pour déterrer une facture. (Il prend un bout de papier.) Un avis d’échéance de loyer…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone ; alors que sur l’ordinateur figure la photo de Rollins ainsi qu’un document.)…pour une maison à Owen Island.
Finch : Je suis sur le compte en banque de Jack Rollins. Il y a un versement pour la maison ainsi que le règlement d’un billet de train pour le comté de Suffolk, tout cela remonte à moins de vingt-quatre…
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Rollins – Journée
Finch : (Au téléphone.)…heures.
Reese : Rollins avait hâte de quitter la ville. Et on n’est pas les seuls à vouloir le retrouver. (Il se relève.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Il faut qu’il ait vraiment besoin de fuir pour partir avec une pareille tempête.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Rollins – Journée
Reese : Je vais voir ce qu’il se passe sur Owen Island.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Monsieur Reese, est-ce une bonne idée ?
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Rollins – Journée
Reese : Si Rollins est notre seule piste, je dois me rendre là-bas, avec ou sans tempête. (Sur l’ordinateur montre une image de la tempête en cours dans la région de New York.)
SÉQUENCE – Box – Caméra n° 05 – 15 heures 24 minutes 05 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Agent Moss : (Arrivant avec son parapluie.) La prochaine fois que vous avez un service à me demander, vous pouvez attendre la fin des moussons.
Carter : Je vous remercie pour le coup de main. (Elle prend des dossiers que lui tend Moss. Elle en ouvre deux.) Les dossiers n’ont pas l’air très épais.
Agent Moss : Parce qu’on n’a pas grand-chose. (S’approchant de Joss.) Il y a des tas de raisons pour vouloir disparaître. Problèmes financiers, casier, et puis c’est comme ça, il y en a qui disparaisse et c’est tout.
Carter : Le premier à avoir disparu était un étudiant français, inscrit à l’université de Stanford. Ça remonte à sept ans.
Agent Moss : Brusque envie de voyager, un truc classique des étudiants. Vous cherchez quoi ?
Carter : Il y a un nom qui figure en bas de page sur tous les rapports. (Ils voient le nom de l’agent Alan Fahey.)
Agent Moss : Alan Fahey, un scribouillard de la sécurité informatique, il s’occupe de cybercriminalité, vols d’identité et toute la délinquance à distance. Il a l’air d’avoir blindé le dossier.
Carter : Ouais, il y a un sacré paquet de notes. On dirait qu’il était sur une piste.
Agent Moss : On peut l’appeler si vous voulez, je lui demanderai ce qui…
Carter : Non, ça ira. La suite, je m’en occupe.
Agent Moss : Et bien dans ce cas, je retourne affronter la pluie.
Carter : Bon courage. Euh, agent Moss, (elle se lève et le rejoint) ça fait un bout de temps que je fais ce boulot, peut-être même trop longtemps, c’est à propos de cette histoire avec Cal Beecher. Vous savez quoi ?
Agent Moss : Ça fait un bout de temps que je bosse moi aussi. Je n’ai rien vu des détails de son dossier des affaires internes mais vu qu’ils ont hissé le drapeau rouge, Beecher est le mec à éviter. Gardez vos distances. (Il s’en va.)
Carter : Ouais. (Elle retourne à son boulot, prend un dossier dans la main et prend également le combiné du téléphone. Elle appelle l’agent Fahey.)
INTÉRIEUR – Dans la voiture de l’agent Fahey – Journée
Alan Fahey : Oui, agent spécial Fahey.
Carter : (Au téléphone.) Ici le lieutenant Carter de la police de New York. Je travaille sur des dossiers de personnes disparues dont vous avez été chargé.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : Vous aviez établi un lien entre les différents cas, une histoire de mode opératoire, (regardant dans les dossiers) apparemment des photos avaient disparu ou avaient été détruites dans plusieurs des domiciles. Est-ce que ce mode opératoire vous a conduit à nouvelle piste ?
INTÉRIEUR – Dans la voiture de l’agent Fahey – Journée
Alan Fahey : Je travaille dans un bureau à Washington, je ne suis pas sur le terrain. Je rédige des rapports que personne ne lit.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : D’accord. Mais il se pourrait qu’une de mes sources dispose d’informations supplémentaires.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de l’agent Fahey – Journée
Alan Fahey : Écoutez, ça fait des mois que j’ai rassemblé toutes ces infos. J’ai contacté la police de New York, mais sans résultats. Personne n’avait rien à dire et voilà que vous avez un tuyau sorti de nulle part.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : Il s’agit d’une source confidentielle.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de l’agent Fahey – Journée
Alan Fahey : Confidentiel pour le FBI. C’est bien tenté. Si vous avez du nouveau, informez le service de liaison. Sans quoi, excellente journée. (Il raccroche alors que Joss se met à rigoler.)
SÉQUENCES – Box – Caméra n° 05 – 15 heures 26 minutes 45 secondes ; Pont – Caméra n° 32A – 15 heures 30 minutes 11 secondes
La Machine passe de New York à l’île d’Owen.
Reese : Ils sont en train d’évacuer l’île Finch.
EXTÉRIEUR – Près de la maison de Jack Rollins – Owen Island - Journée
Reese : J’ai eu le temps d’arriver à la maison louée par Rollins. Vous êtes où, vous ?
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Finch : (Une lampe à la main droite et tenant la laisse de Balou à gauche.) Je suis retourné à son appartement de Brooklyn. Et je trébuche dans le noir. La tempête a fait sauté un transformateur et il n’y a plus d’électricité dans tout le quartier.
Reese : Pourquoi y êtes-vous retourné ?
Finch : Le lieutenant Carter a parlé à un agent du FBI qui avait découvert une constante dans ces différentes disparitions. Il a remarqué l’absence totale de photos des disparus à leur domicile. C’est ce que je suis en train de chercher, les photographies ou plutôt constater leur absence. (Voyant des clés sur le mur.) Tiens, tiens. Les clés de la cave. (Il les prend.) Eh bien, Balou, on va faire un tour en bas. Aucune raison de s’inquiéter. (Il se trouve au sous-sol et s’éclaire avec la lampe. Balou se met à aboyer alors qu’Harold découvre des cadres sans leur photo.) Des cadres vides, pareil que chez les autres. Monsieur Reese…
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – Owen Island - Journée
Finch : (Au téléphone avec la liaison de plus en plus mauvaise.)… j’ai trouvé quelque chose dans le sous-sol de Rollins.
Reese : Je ne vous reçois pas bien. Finch. (Il parcourt un couloir mais semble entendre du bruit, il prend son arme.) Finch. Je ne suis pas seul.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Balou semble gratter près d’une cheminée.
Finch : Balou, qu’est-ce que tu fais ? (Mettant la lumière de la lampe sur une porte.) Qu’est-ce que c’est ? (Il l’ouvre et découvre des restes en poussière avec des dents.) Monsieur Reese, je crois savoir ce que sont devenues ces personnes disparues.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – Owen Island - Journée
John se trouve derrière le mur alors qu’un homme s’y trouve de l’autre côté.
SÉQUENCE – Dock – Caméra n° 02 – 15 heures 48 minutes 54 secondes
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – Owen Island - Journée
Alan Fahey : (Pendant que John le rejoint en pointant son arme vers lui et il en fait de même.) Levez les mains, FBI, si vous avez un insigne montrez-le. (Il prend son insigne dans la poche et le montre.)
Reese : Va falloir choisir. Vous voulez que je lève les mains ou que je vous montre mon insigne ? (Il parvient à montrer le sien.) Jennigs, Marshall des États-Unis. (Fahey remet le sien dans sa poche.) Je suis à la recherche d’un type qui s’appelle Rollins. J’ai des questions à lui poser.
Alan Fahey : Vous cherchez Rollins, moi aussi. Il pourrait avoir un lien avec…
Reese : Plusieurs autres affaires de disparition. D’après nous, un de nos fugitifs pourraient être sur ses traces. Il est là ?
Alan Fahey : Je n’en sais rien, je viens juste d’arriver.
Reese : Alors, on pourrait peut-être envisager de baisser nos flingues et de commencer à fouiller la maison. (Fahey baisse son arme et John en fait autant.)
Alan Fahey : Rollins était une piste sérieuse mais personne au QG voulait se donner la peine de la suivre. Alors j’ai décidé d’aller moi-même jeter un œil.
Reese : Et vous êtes venu ici tout seul ?
Alan Fahey : Quantico remonte à quelques années mais je n’ai pas tout oublié de ma formation sur le terrain.
Reese : (Pendant que Fahey fouille des affaires sur un siège.) En tout cas, vous êtes sur la bonne piste.
Alan Fahey : Rollins était là, il n’a pas pu aller bien loin avec la tempête. Ma voiture est dehors, on peut aller au poste de police, on va avoir besoin de renfort.
SÉQUENCES - Toit – Caméra N – 16 heures 19 minutes 34 secondes ; Sud-Est – Caméra n° 07 – 16 heures 38 minutes 44 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone ; pendant qu’Harold regarde la pluie tomber.) Quelqu’un a tenté de détruire les dents.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Carter : (Regardant les restes sur une grille, elle utilise un pinceau pour enlever la poussière.) Mais la température était trop faible pour faire fondre l’émail. Ça risque de prendre du temps. Mais si elle figure dans un fichier… (Elle prend un sachet pour les pièces à conviction.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone.)…on pourra identifier la victime.
Finch : Nous n’avons pas le temps. Si ces dents appartiennent bien à Jack Rollins, il était sûrement déjà mort quand on les lui arrachées. Enfin, c’est ce qu’il faut espérer.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Carter : (Mettant les restes dans un sachet.) En tout cas, celui qui a fait ça sait comment se débarrasser d’un corps. Il ne s’agissait pas seulement de tuer Rollins…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone ; alors qu’Harold se trouve à son poste de travail.) Le but était de le faire disparaître.
Finch : Il se pourrait qu’on ne soit pas face à de simples cas de disparitions mais plutôt à une série de meurtres. (Il regarde les photos des six disparus.) Six victimes. L’absence de photo laisse entendre que l’assassin s’empare de chaque identité, autrement dit son profil serait une espèce de composite des caractéristiques de ces six hommes.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Carter : Alors, on a à faire à un tueur en série.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold imprime les photos des six hommes.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Carter : (Prenant à la pince les dents et les mets dans le sachet.) Finch, vous faites quoi ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Monsieur Reese est seul sur une île à la recherche d’un homme assez violent pour arracher les dents d’un mort. (Parmi ses cartes posées sur le bureau, Harold trouve un permis d’avion.) À défaut de pouvoir le joindre, je vais devoir m’y rendre.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jack Rollins – New York – Journée
Carter : À l’heure qu’il est, ils ont dû déjà condamner toutes les routes. Comment est-ce que vous espérez y aller ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Grâce à mon brevet de pilote. (Il s’en va tandis que Joss semble interloqué par son entreprise.)
SÉQUENCE – Docks – Caméra n° 54 – 16 heures 43 minutes 30 secondes
EXTÉRIEUR – Près du commissariat de police - Journée
Erica Schmidt : J’ai une tempête de nord-est qui nous tombe sur le coin du nez. Avec 357 habitants…
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Journée
Erica Schmidt : (Entrant dans le commissariat avec Fahey et John.) il va falloir que je réussisse à évacuer pendant qu’il en est encore temps. Le chef s’occupe de diriger les opérations sur le continent et moi je suis le dernier représentant de l’ordre dans une ville qui a moitié la gueule sous l’eau.
Alan Fahey : (Montrant la photo de Rollins.) Il s’agit d’une affaire fédérale de grande importance. Nous cherchons cet homme.
Erica Schmidt : Non, non, je n’ai jamais vu ce type mais si c’est un résident, il a sûrement déjà été évacué. (À la radio.) Chef, c’est moi. Chef, répondez.
Reese : Vous permettez qu’on passe au moins quelques coups de fil tant qu’on est là.
Erica Schmidt : Bien sûr oui, si les lignes terrestres et le réseau mobile étaient pas morts, si le courant avait pas sauté et si la radio de secours n’avait choisi aujourd’hui pour m’emmerder. Autre chose ?
Reese : Ouais, comment est le café ?
Erica Schmidt : Je vous explique, vous avez peut-être tout pouvoir en débarquant ici mais je vous le dit tout de suite, il faudra faire sans moi parce qu’aujourd’hui, c’est Mère nature qui a toute mon attention.
Alan Fahey : (Alors que John va vers l’entrée, il le rejoint.) Écoutez Marshall, on ne peut pas rester ici les bras croisés même si elle refuse de nous aider. Je doute qu’il s’agisse d’une simple affaire de disparition. Je crois que Rollins a été tué et c’est probablement pas le seul. Je crois qu’on est sur les traces d’un tueur sans pitié.
Reese : C’est seulement maintenant que vous le dites ?
Alan Fahey : Je n’ai rien pour l’appuyer, tout ça n’est encore qu’une théorie. Dites-moi ce que vous savez sur les façons de faire disparaître un corps. (John le regarde, ne sachant que dire.)
SÉQUENCE – Groupe électrogène auxiliaire – Porte n° 1 – 16 heures 45 minutes 11 secondes ; Box – Caméra n° 18 – 16 heures 46 minutes 04 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Joss regarde un tableau où se trouvent les éléments sur la disparition de Rollins.
Cal Beecher : (Arrivant près d’elle qui fait le point.) Dis donc, ça vire au poste fantôme ici.
Carter : Oui, toutes les effectifs sont dehors en vigilance tempête. Qu’est-ce qui t’amène chez nous ?
Cal Beecher : Toi. J’aurais bien appelé, seulement je sais que tu n’aurais pas décroché. Alors j’ai décidé de passer pour tenter de savoir ce que j’ai fait de mal.
Carter : Cal, là je suis en plein boulot. Plus tard quand j’aurai le temps.
Cal Beecher : Il ne me reste plus qu’à revenir alors. (Il s’en va.)
SÉQUENCES – Box – Caméra n° 18 – 16 heures 46 minutes 45 secondes ; Parking – Caméra D – 16 heures 52 minutes 03 secondes ; Groupe électrogène auxiliaire – Chemin 3 – 16 heures 56 minutes 44 secondes ; Foyer n°1 – Caméra n° 6 – 16 heures 59 minutes 27 secondes
Une fenêtre avec des chiffres arrive furtivement.
Reese : Comment vous êtes-vous retrouvé bloquer sur l’île ?
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Journée
Homme : L’eau est rentrée par le pot d’échappement, le moteur y est resté alors on s’est réfugié ici Carly et moi. Carly c’est elle, c’est ma femme. On vient de se marier. Elle et moi on est dentistes, je vous l’ai déjà dit ?
Reese : Oui. (Il s’approche de Fahey qui se trouve juste à côté.) Qu’est-ce que vous entendiez tout à l’heure par « Rollins est probablement pas le seul » ?
Alan Fahey : (Se retournant, il parle à voix basse.) Je crois qu’il s’agit d’un crime et qu’il n’est pas isolé. Je penche pour une série de meurtres perpétrés dans différents…
SÉQUENCE – Groupe auxiliaire – Hall n° 03 – Caméra n° 02 – 16 heures 59 minutes 58 secondes
Alan Fahey :…états. (Il prend un papier.) Pour moi, le tueur prend l’identité de ses victimes avant de passer à la suivante.
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Journée
Alan Fahey : Je suis remonté jusqu’à un étudiant de Stanford. Et de là, j’ai étudié l’enchaînement. Chaque victime a changé de ville avant de disparaître dans les dix-huit mois qui ont suivis. (Montrant sur la carte.) Rollins avait déménagé à New York. J’y suis allé et j’ai trouvé l’avis d’échéance du loyer, ce qui m’a conduit ici.
Reese : Si quelqu’un se fait passer pour lui, il y a des chances qu’il soit encore sur l’île.
Deux hommes ainsi qu’une femme entrent dans le commissariat.
Stanley Amis : (La voyant arriver.) C’est fini Erica, le pont est coupé.
Erica Schmidt : Quand est-ce que c’est arrivé Stan ?
Stanley Amis : Il y a quelques minutes. J’ai calfeutré le bar et j’ai vu Becky (il se tourne) qui finissait de clouer des planches sur l’épicerie. On est arrivé au niveau du pont au moment où l’eau l’engloutissait. Aucune chance de traverser avant que ça ne redescende.
Reese : Et c’est qui lui là-bas ?
Dennis Cunningham : Dennis Cunningham. J’ai bien choisi mon jour pour venir voir mon hôtel. (Carly et son mari sont devant l’entrée en train de regarder la tempête.)
Erica Schmidt : Alors c’est vous qui construisez l’hôtel ?
Dennis Cunningham : Oui, quand la météo le permet. On a déjà un mois et demi de retard. Si jamais tout fout le camp…
Stanley Amis : Il y a autre chose encore : en venant ici on a vu un type dehors près des docks.
Reese : Est-ce qu’il avait l’air de vouloir s’en aller ?
Stanley Amis : Ouais, je dirais que… que le gars préparait son bateau pour prendre la mer.
Alan Fahey : Il faut y aller.
Erica Schmidt : J’ai cinq personnes qu’ont nulle part où aller et aucun moyen de les faire quitter ce caillou. Ma place est ici.
Reese : (Se tournant vers elle. Pendant ce temps, Fahey met son manteau.) Je suis entièrement de votre avis. Alors, on va chercher cet homme et on vous le ramène. (John met sa casquette et Fahey sa capuche, ils sortent tous les deux.)
EXTÉRIEUR – Près des docks – Journée
La voiture de l’agent Fahey avance près des docks. John se trouve à l’intérieur et ils sortent tous les deux. Il prépare son arme. Comme prévu, ils voient un homme près des docks.
Reese : Faut vraiment être bizarre pour aller risquer sa vie pour une poignée de crustacés.
Ethan Mattson : Oh, oh, oh, du calme les gars, je ne suis rien qu’un pêcheur. Et ça vaut un paquet ce qu’il y a là-dedans. Je ne croyais pas faire un truc illégal.
Alan Fahey : Vous avez vos papiers ? (Il se met à le fouiller.)
Ethan Mattson : On ne me les demande jamais quand je suis sur l’eau.
Reese : Et vous vous appelez ?
Ethan Mattson : Ethan Mattson.
Reese : Et ben là Ethan, vous êtes à terre. Il y a qui avec vous ?
Ethan Mattson : Personne.
Reese : (En criant.) Hé, je sais que vous êtes là. Et j’ai de quoi tiré quinze fois alors réfléchissez.
Homme : (Sortant de sa cachette.) Ce n’est pas la peine de tirer. J’essayais juste d’échapper à la tempête, c’est tout ce que je voulais.
Alan Fahey : Vous habitez sur l’île ?
Homme : Non, je bosse sur les bateaux, je cherchais du boulot. Je me suis retrouvé coincé avec la tempête alors j’ai voulu foutre le camp. (Fahey le rejoint, il met ses mains en l’air pendant qu’il le fouille.)
Reese : OK, on les ramène tous les deux au poste. (Il lève les yeux aux ciel et voit un petit avion survolant la zone, probablement Harold.)
SÉQUENCES – Pier 14 – Caméra C – 17 heures 42 minutes 05 secondes ; Groupe auxiliaire – Foyer n° 01 – Caméra n° 01 – 17 heures 45 minutes 23 secondes
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Journée
Fahey et John ramènent les deux hommes dans le commissariat.
Erica Schmidt : Je me fous de qui vous êtes, vous n’avez pas le droit de mettre en danger ma population en posant votre Sesna au milieu de ma ville.
Finch : (Assis sur le sol, les mains menottées.) Ce n’est pas un Sesna, c’est un DeHavilland Beaver.
Reese : (Voyant Harold.) Qu’est-ce qu’il se passe ?
Erica Schmidt : Ce chasseur d’ouragans amateur nommé, (elle regarde sa carte) Harold Gull est en état d’arrestation. Il a posé son hydravion sur la place de la mairie.
Finch : Je devais trouver une étendue d’eau pour atterrir et ben de l’eau, ce n’est pas ce qui manquait.
Reese : Et ça, c’est quoi ?
Finch : C’est mon équipement météorologique. Ça fait dix ans maintenant que je suis membre officiel de l’Association nationale des chasseurs d’ouragans. (Il regarde John.)
Reese : Sergent, (enlevant sa casquette) j’admets que cet homme a eu une conduite dangereuse. Est-ce que vous pourriez malgré tout attendre la fin de la tempête pour le boucler ? On a des problèmes bien plus importants.
Erica Schmidt : D’accord, mais à peine le vent sera tombé, je vous promets que je vais m’occuper de ce monsieur (elle le relève et enlève les menottes) et je ne vais pas le louper. (Elle lui rend sa carte ; à Stanley.) Hey, Stan, on commence à rien y voir. Tu voudrais pas aller au générateur remettre du carburant.
Stanley Amis : Ouais. (Harold se touche les poignets.)
SÉQUENCES – Groupe auxiliaire – Maint – Caméra A – 18 heures 05 minutes 32 secondes ; Wharf B – Caméra n° 12 – 18 heures 50 minutes 10 secondes ; Groupe auxiliaire – Porte n° 01 – Caméra n° 02 – 18 heures 51 minutes 02 secondes
Stan sort à l’extérieur pour se diriger vers l’endroit où se trouve le générateur.
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Soirée
Tout le monde se repose en attendant que se calme la tempête. John parle avec Harold.
Reese : L’Association nationale des chasseurs d’ouragans ?
Finch : N’empêche que ça a marché.
Reese : On faisait fausse route, ces gens ne complotent pas ensemble. Ces six numéros, ils ont tous été tués. Nous poursuivons leur assassin.
Finch : (Se prenant du thé.) Je sais, j’ai eu la mauvaise surprise de voir ce qu’il restait du véritable Jack Rollins, les molaires entre autres. Ce qu’un esprit tordu pourrait considérer comme un trophée. Et si la Machine nous avait donnés ces six numéros pour nous indiquer que quelqu’un avait pris la place de tous ces gens les uns après les autres. Imaginez un assassin assez brillant pour non seulement prendre des vies, mais aussi voler des identités. Tel un caméléon qui se métamorphose en ces victimes et vit leur vie jusqu’à ce qu’il en est assez et s’attaque à la suivante. Si on veut pouvoir l’identifier, il faut que l’on garde à l’esprit ses identités passées. Et qu’on se demande à quoi il peut ressembler. (Harold regarde autour de lui et voit les gens qui pourraient être suspects. Il boit sa tasse.)
Reese : D’accord et comment on fait pour repérer un type dont le talent est de se faire passer pour un autre ?
Stanley Amis : Excusez-moi Marshall, il y a monsieur FBI qui vous attend dans la remise.
SÉQUENCE – Groupe auxiliaire – Foyer n° 01 – Caméra n° 05 – 18 heures 52 minutes 12 secondes
Stanley regarde Harold en le souriant et il fait de même.
INTÉRIEUR – Dans une remise – Soirée
Alan Fahey : (Alors que John ouvre la porte avec la pluie qui continue toujours de tomber.) Venez voir ça. Stanley a pu l’éteindre mais quelqu’un a pris de l’essence pour tout faire disparaître. (Sur le sol se trouve des bouts de papier carbonisés.) Le tueur était là il y a quelques minutes. (Alors que John le rejoint.) Il n’est pas loin. Il s’est débarrassé des papiers de Rollins. (Il donne un bout de papier à John. Il s’agit du permis de conduire de Rollins.)
Reese : (Se retournant.) Ça peut être n’importe lequel d’entre eux.
SÉQUENCE – Groupe auxiliaire – Porte n° 01 – Caméra n° 02 – 19 heures 23 minutes 09 secondes
Une autre fenêtre avec des chiffres réapparaît furtivement.
INTÉRIEUR – Dans le commissariat de police – Soirée
Finch : (Se trouvant à l’entrée avec John.) Si le tueur est une des personnes présentes ici, il n’a pas respecté son mode opératoire. Se faire passer pour sa victime, cela fait partie de son rituel.
Reese : Et maintenant qu’il n’a plus les papiers de Rollins, il est piégé. Il a sûrement endossé une autre identité.
Finch : Sauf qu’il ne peut aller nulle part. Il est coincé tout comme nous.
Reese : Pourquoi la Machine n’a pas fourni sa véritable identité ? Pourquoi ce petit jeu ?
Finch : Sûrement quelqu’un de brillant qui a effacé toute trace de sa vie initiale. C’est ce que j’ai fait.
Reese : Il faut trouver un moyen de le débusquer.
Finch : Il se pourrait qu’on en est un. Vous avez déjà chassé les ouragans ?