Finch : On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret, une Machine, qui vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires. Le gouvernement juge ces crimes non pertinents, mais pas nous. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre, jamais vous ne nous trouverez. Mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous vous trouverons.
SÉQUENCE – Ouest – Caméra n° 10 – 19 heures 14 minutes 13 secondes
Leon Tao : C’est le plus beau jour de ma vie.
INTÉRIEUR – Dans une chambre d’hôtel – Soirée
Leon se trouve dans un lit avec une fille qui se jette sur lui. Elle l’embrasse. Elle prend une paire de menottes et les met sur un barreau du lit.
Leon Tao : Candi, écoute, il faut que je te dise. (Elle lui met une autre paire de l’autre côté.) Je te trouve exceptionnelle. (Deux hommes font irruption dans la chambre.) Hey, mais, on frappe avant d’entrer.
Nigérian : Tu nous as piqués du fric, on vient le récupérer.
Leon Tao : Vous faites partie de la bande des Nigérians. Qu’est-ce qui me prouve que vous êtes vraiment des Nigérians.
Candi : Mes cinq cents dollars, tout de suite.
Leon Tao : Candi, tu t’es fichu de moi. (Elle s’en va.) Je croyais que c’était sérieux toi et moi. Bon, écoutez les gars, euh techniquement ce n’est pas un crime d’escroquer des escrocs.
Nigérian : (Prenant son couteau.) C’est un crime de découper les boyaux d’un homme pour lui en faire un chapeau.
Leon Tao : Euh, attendez, vous, vous avez l’intention de me tuer ?
Nigérian : Ça me paraît très clair.
Leon Tao : Attendez, ça ce n’est pas une bonne idée. Vous feriez mieux de vous en aller, vite avant qu’il ne soit trop tard. (John fait irruption dans la chambre avec Balou qui saute sur l’un des deux hommes et John s’en prend au deuxième. Balou saute sur le lit et lèche le visage de Leon.) Non, arrête, je n’aime pas ça.
Reese : Il faut qu’on arrête de se rencontrer comme ça.
Leon Tao : Moi, je suis toujours très content de te voir.
Reese : Écoute Leon, la prochaine fois, il se pourrait bien que je sois en vacances.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : (Prenant la photo de Leon sur la vitre.) J’en conclus que monsieur Tao est indemne.
Reese : (Au téléphone.) Il est sain et sauf.
Leon Tao : (Au téléphone.) Finchy.
INTÉRIEUR – Dans une chambre d’hôtel – Soirée
Reese : (En enlevant les menottes de Leon.) Et à vrai dire, il n’a pas l’air si perturbé d’avoir frôlé la mort.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Leon Tao : (Au téléphone ; pendant qu’Harold met la photo de Leon à la poubelle.) Tu plaisantes, je suis effondré.
INTÉRIEUR – Dans une chambre d’hôtel – Soirée
Leon Tao : (Sur le lit.) Cette femme m’a littéralement déchiré le cœur. Allons boire un verre, OK ? (En se levant.) J’ai besoin de… de me remettre de mes émotions.
Finch : (Au téléphone ; alors que John ouvre la porte.) Monsieur Reese, dites au revoir…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : (Accrochant une photo sur la vitre.)…à Leon le plus vite possible, on a reçu un nouveau numéro.
Reese : (Au téléphone.) Ah, c’est la meilleure nouvelle de la journée.
INTÉRIEUR – Dans une chambre d’hôtel – Soirée
Finch : (Au téléphone ; pendant que John appelle Balou.) Il faut partir tout de suite…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : (S’asseyant à son poste de travail.)…il y a un peu de route à faire. Vous allez à Atlantic City.
SÉQUENCES – Sud-Est – Caméra n° 12 – 19 heures 19 minutes 28 secondes ; Toit – Caméra D – 22 heures 02 minutes 14 secondes ; Section G – Caméra n° 04 – 22 heures 02 minutes 17 secondes
Deux fenêtres de chiffres s’affichent furtivement.
Reese : Ça y est, Finch, j’y suis.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Soirée
John donne le manteau à une dame.
Reese : Alors, parlez-moi de ce numéro.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Il s’appelle Lou Mitchell, c’est un ancien horloger aujourd’hui à la retraite. (La photo s’affiche sur l’écran d’ordinateur.) Il est veuf sans enfant. (Un article sur sa femme apparaît sur l’écran.) Sa femme Marylin est morte d’un cancer il y a six mois.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Soirée
Finch : (Au téléphone.) Je vous envoie tout ce que j’ai trouvé.
Reese : C’est un peu léger, Finch.
Finch : (Au téléphone.) Comme beaucoup de personnes de son âge, Lou n’a ni portable ni adresse mail, pratiquement pas d’empreinte numérique. Il va falloir utiliser une technique d’approche plus directe.
Reese : (Alors que Lou est à une table en train de jouer.) Ça y est, je viens de le repérer.
Lou Mitchell : Hey, hey, eh vous là, qu’est-ce qu’il faut faire pour avoir un cornet de pop-corn à cette table ?
Reese : La chance n’est pas avec lui. Il a l’air d’avoir perdu gros ce soir. (Il s’assoit à une table.)
Lou Mitchell : Alors montrez-moi où se trouvent les cuisines, que j’aille le faire moi-même.
Reese : Apparemment, son jeu favori est le baccara.
Finch : (Au téléphone.) Un grand classique des casinos.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : C’est un jeu très simple avec deux mains : joueur et banque. Le but est de parier sur celle qui s’approchera le plus d’un total de neuf points. (Pendant ce temps, sur son écran se joue une partie de baccara.)
Reese : (Au téléphone.) J’ai été espion international, Finch.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Soirée
Reese : Je sais jouer au baccara.
Croupière : Un neuf naturel, c’est la banque qui gagne.
Lou Mitchell : Vous me faites des bouffées d’arthrite. (Il se lève.)
Croupière : Désolée, Lou, ça ira mieux demain.
Reese : Lou a l’air d’être un client régulier.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Et par conséquent, il a peut-être perdu trop d’argent dans cet établissement.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Soirée
Finch : On devrait vérifier ses finances. (Pendant qu’un vigile le voit partir, Lou se touche les mains. Alors qu’il s’en va, il se met à siffler et John le suit.)
SÉQUENCES – Section H – Caméra n° 02 – 22 heures 03 minutes 35 secondes ; Section J – Caméra n° 01 – 23 heures 18 minutes 45 secondes ; 15ème étage – Caméra n° 05 – 7 heures 58 minutes 42 secondes ; Entrée – Caméra n° 03 – 8 heures 02 minutes 02 secondes
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Matinée
Reese : (Alors qu’il suit Lou dans une pharmacie, des personnes âgées s’y trouvent également.) Deuxième jour, aucun signe de menace. Qui pourrait bien en vouloir à ce vieil homme ? Même s’il a fait des erreurs dans le passé, il est rangé maintenant.
Lou Mitchell : Alors, quoi ça vient, je commence à prendre racine, moi. (Le pharmacien le regarde.)
Reese : Vous avez accédé à son compte en banque ?
Finch : (Au téléphone.) Il n’a pas d’accès en ligne, il faut que je pirate directement la banque. (Le pharmacien sert Lou et ce dernier s’en va en faisant non de la tête par exaspération.) Ah, ça y est.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Finch : (Au téléphone.) On dirait que tous ces comptes sont quasiment vides.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Il a retiré presque tout son argent quand sa femme est morte. Depuis, il vit grâce au fond d’aide sociale.
INTÉRIEUR – Dans un bar – Atlantic City - Matinée
Reese : Si il joue au casino avec de l’argent qu’il n’a pas, il a peut-être des usuriers sur le dos. Un horloger sans montre et sans alliance. Il a peut-être dû mettre au clou tout ce qu’il avait.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Oui la source de ses problèmes pourrait être son addiction au jeu.
INTÉRIEUR – Dans un bar – Atlantic City - Matinée
Reese : (S’asseyant à côté de Lou.) Finch, j’ai déjà vu des mains comme les siennes. Cet homme a eu tous les doigts cassés. À mon avis, c’est arrivé ici à Atlantic City, il y a longtemps. Il a dû avoir un problème avec la Mafia.
Kelly : (S’approchant de Lou pour lui servir sa commande.) Salut, Lou.
Lou Mitchell : Hey, Kelly, tu veux que je me retourne dans ma tombe ou quoi ? Ton nouveau café là, il a un gout de chiotte.
Kelly : Attention, Lou, un de ces jours, je vais te jeter dehors si tu continues.
Lou Mitchell : Soit réaliste Kelly, tu m’as dans les pattes, mon fantôme viendra hanter ce bistrot jusqu’à ce qu’il tombe en poussière. (Voyant son regard.) Quoi, quoi, qu’est-ce qu’il y a ?
Kelly : Le propriétaire a eu une offre d’achat. C’est ce type, prétentieux, tu sais Makris le patron du casino. Il veut agrandir son parking.
Lou Mitchell : Oh, seigneur. Écoute dis-lui bien qu’il va avoir à faire à moi. Je vais lui montrer moi où garer ses fichues bagnoles.
Finch : (Au téléphone.) Je tiens peut-être quelque chose, monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Apportant un grand livre où sont les journaux de l’époque de la jeunesse de Lou.) L’annonce du mariage de Lou dans une copie des archives du New York Journal. C’était en 1972.
Reese : (Au téléphone.) Des détails intéressants ?
Finch : C’est un ami de Marilyn qui l’a conduite à l’autel le jour de ses noces. Si Lou faisait partie de la Mafia…
INTÉRIEUR – Dans un bar – Atlantic City - Matinée
Finch : (Au téléphone.)…les parents devaient désapprouver ce mariage.
Reese : Je vais charger Carter de se renseigner.
Finch : (Au téléphone.) Et moi je vais essayer de savoir à quel point Lou est endetté.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Il est possible que son passé d’incorrigible joueur ait fini par le rattraper.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Bill Szymanski : (Ouvrant le dossier de Lou.) Lou Mitchell apparaît dans les fichiers du crime organisé du New Jersey dans les années 70. Ça ne lui a pas réussi. Dettes de jeu, arrestations, ennuis avec les malfrats.
Carter : (Recevant le dossier.) Tu sais si ces malfrats ont encore de l’influence là-bas ?
Bill Szymanski : Non, c’est de l’histoire ancienne. Maintenant, le ton s’est durci. Il y a gros un trafic de drogue autour du casino. D’ailleurs les stups surveillent de près le patron.
Carter : Merci Szymanski.
Bill Szymanski : Il n’y a pas de quoi.
Raymond Terney : (S’approchant de Joss.) Carter, hey j’ai reçu le rapport disciplinaire que tu voulais sur le lieutenant Stills. Encore un de tes habituels abus de pouvoir.
Carter : Hmm, merci Terney.
Raymond Terney : De rien.
Joss rejoint son bureau alors que Lionel se trouve au sien. Cal s’approche d’elle.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Cal Beecher : Joss.
Carter : Lieutenant Beecher.
Cal Beecher : Salut. Je me disais que, vu que tu ne m’as pas tiré dessus à Owen Island…
Carter : (Le coupant.) Ouais, heu, viens par là tu veux. (Ils s’isolent dans une pièce à côté.) Cal Beecher : C’est peut-être une façon de me dire que je devrais t’inviter au restaurant. Une table en terrasse au l’Il Cuore ?
Carter : Je peux y réfléchir ?
Cal Beecher : Hmm, mais vite, j’ai déjà réservé pour vendredi soir.
Carter : Si t’as un peu de temps libre, tu peux me donner un coup de main sur cette affaire de casino. (Elle s’en va et il se met à sourire.)
SÉQUENCE – Machine à sous n° 238 – Caméra – 10 heures 40 minutes 22 secondes
Finch : (Via un micro.) Monsieur Reese…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Finch : (Au téléphone.)…je vois que vous êtes au casino. Lou est à une table de jeux ? (Pendant que John regarde Lou prendre des jetons à la caisse.)
Reese : Il y sera bientôt.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Mais pour faire quoi, il n’a pas d’argent ?
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Caissière : Voilà, mille cinq cents dollars.
Reese : (Voyant Lou passer à côté de lui.) Il vient pourtant de tendre une grosse liasse de billets à la caissière. Il va encore aggraver ses dettes.
Finch : (Au téléphone.) Le casino suit les activités de ses clients réguliers via un système de carte de fidélité… (Dans le casino se trouvent des personnes âgées jouant aux tables de jeu et aux machines à sous.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Si je pouvais accéder à celle de Lou,…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Finch : (Au téléphone.)…on aura l’historique complet de ses gains et de ses pertes.
Reese : (Marchant.) Vous allez réussir à pirater le système ?
Finch : (Au téléphone.) C’est ce que j’essaie de faire depuis hier.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Les casinos veillent jalousement sur leur sécurité. En général, leurs pare-feux sont très…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Finch : (Au téléphone.)…élaborés. Mais ils ont tous un talon d’Achille, et le leur c’est l’appât du gain. Ils ont un jeu de blackjack en ligne pour faire perdre de l’argent aux internautes. (John y joue avec un ordinateur.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Je suis en train de jouer contre vous.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Reese : Vous n’êtes pas très doué.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Le but n’est pas de gagner. Ils ont tellement envie de me laisser jouer que mon virus a pu s’installer comme une fleur.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Reese : (Alors que l’écran de l’ordinateur se brouille, confirmant que le virus s’est installé. Il continue de jouer.) J’espère ne jamais vous contrarier, Finch.
Lou Mitchell : (Pendant que John le regarde.) Ne pariez pas sur moi, ça porte malheur. (Un homme se trouve à côté de lui.)
Darien Makris : Vous n’êtes pas encore sur la paille.
Reese : (Prenant une photo.) Je vous envoie quelqu’un à identifier. Il se comporte comme s’il était chez lui.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Voyant la photo.) C’est le cas, en effet. C’est Darien Makris. (Sur l’ordinateur se trouve un article sur lui.) Une sorte de vedette locale, le casino lui appartient. Le lieutenant Carter m’a dit de garder un œil sur lui. La police le soupçonne de diriger…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Finch : (Au téléphone.)…un trafic de drogue mais il n’a jamais été inculpé.
Darien Markris : Oh, bon sang, désolé, je crois bien que votre chance a tourné. Vous avez essayé la machine à sous ? Je vous offre une partie, allez Eric va vous montrer où elles sont, d’accord.
Lou Mitchell : D’accord.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Regardant sur son écran une page concernant des informations sur le casino.) Je me suis octroyé un accès sécurisé.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Finch : (Au téléphone.) Dès que Lou insérera sa carte, je pourrai voir à distance l’historique de ses paris. (En effet, Lou met sa carte dans la borne.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Le nom de Lou Mitchell se met à surbrillance pour montrer une autre fenêtre avec l’historique ainsi que la photo de Lou.
Finch : Monsieur Reese, Lou a perdu environ deux mille dollars par jour au cours des six derniers mois. En tout, ça dépasse 320 000 dollars. Comment quelqu’un qui a d’aussi faibles revenus, peut accumuler autant de dettes ?
Reese : (Au téléphone.) La vraie question pour commencer…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Matinée
Reese :…c’est de savoir où il a eu cet argent. (Lou se met à jouer à la machine.)
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra n° 10 – 6 heures 00 minute 21 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Reese : (Alors que des photos de personnes âgées jouant au casino sont accrochées sur la vitre.) Lou doit emprunter de l’argent et jouer pour essayer d’éponger ses dettes. Et comme c’est l’homme le plus malchanceux que j’ai jamais vu, sa situation ne fait qu’empirer.
Finch : Mais qui lui prête cet argent ? Tachez de savoir si l’un de ses compagnons de jeu ne l’aiderait pas financièrement.
Reese : Et si en réalité, Lou n’était pas aussi innocent qu’il n’en a l’air ?
Finch : Une sorte de mafioso camouflé ? J’espère vraiment que ce n’est pas le cas. Je vais le surveiller de près.
Reese : (Le voyant partir.) Finch, il est peut-être dangereux.
Finch : (Se retournant.) Je refuse de croire que ce vieil homme soit capable de faire du mal à une mouche. Il a un sale caractère, d’accord, mais ce n’est pas un tueur.
SÉQUENCE – Box – Caméra n° 09 – 13 heures 30 minutes 23 secondes
Une autre fenêtre avec des chiffres apparaît furtivement.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Policier : (Alors qu’ils font entrer Szymanski menotté dans les locaux de la police.) Ouvrez la salle d’interrogatoire 2 pour Szymanski. (Joss va voir ce qu’il se passe.)
Agent : Allons-y.
Carter : Szymanski.
Bill Szymanski : Carter, quelqu’un cherche à me piéger, on m’entoure de fausses preuves.
Carter : Quoi ?
Bill Szymanski : Des comptes off-shore, un appart de luxe à Miami et avec ça, les affaires internes ont trouvé ce fric planqué chez moi dans un coussin. (Sur un bureau se trouvent tout un sachet de billets.)
Agent : Cette affaire ne relève pas de votre service.
Carter : Lui, c’est un bon policier, alors c’est quoi cette histoire ?
Agent : On a eu une info de source sûre et elle s’est avérée exacte.
Carter : Une info qui venait d’où ?
Agent : D’un indic d’un collègue des stups. Allons-y Szymanski.
Carter : Mais.
Bill Szymanski : J’étais censé témoigner aujourd’hui, Carter. Ils essayent de me salir pour m’empêcher de le faire.
INTÉRIEUR – Dans un tribunal – Journée
Melinda Wright : Votre honneur, Peter Yogorov dirige la Mafia russe, il est accusé de meurtre, il est clair qu’il a fait fabriquer de fausses preuves, il veut empêcher le témoin de parler. Je demande seulement un report d’audience, jusqu’à ce que Szymanski puisse témoigner.
Simmons : (À un policier.) Hey, je te le ramène dans une heure.
Policier : D’accord. (Il s’en va.)
Simmons : Monsieur Yogorov. On raconte que le procureur a perdu son témoin-clé, quelle chance.
Peter Yogorov : Vous êtes qui ?
Simmons : Allons faire un tour.
SÉQUENCE – Escaliers est – Caméra n° 01 – 13 heures 31 minutes 30 secondes
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Alonzo Quinn – Journée
Simmons fait assoir Yogorov sur une chaise alors qu’Alonzo Quinn, le chef de la DRH, arrive.
Alonzo Quinn : Monsieur Yogorov, je crois qu’on peut s’entraider.
Peter Yogorov : Vous êtes de la DRH, c’est ça ? J’ai entendu dire que vous étiez fini.
Simmons : Faut pas croire tout ce qu’on raconte.
Peter Yogorov : Il paraît que le grand patron se montre jamais.
Alonzo Quinn : Le lieutenant Szymanski est la clé de toute notre affaire. Il vous a arrêté, il a enquêté sur la scène de crime. Mais à présent le doute plane sur son intégrité. Et tout ce qu’il a fait est remis en question. On peut faire en sorte que votre frère et vous n’ayez plus jamais à remettre les pieds en prison ou dans une salle d’audience.
Peter Yogorov : En échange de quoi ?
Alonzo Quinn : Tirer des ficelles, ça a un prix. On a besoin d’argent, tout simplement.
Peter Yogorov : Faites nous rentrer chez nous et on fera affaire. (Quinn tend la main et Peter la prend pour la serrer en guise d’accord.)
SÉQUENCES – Entrée principale – Caméra n° 01 – 14 heures 11 minutes 13 secondes ; Entrée – Caméra n° 03 – 14 heures 30 minutes 05 secondes
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Harold est en train de suivre Lou dans la pharmacie, il a un livre entre les mains pour se cacher.
Finch : Sincèrement, Lou n’est pas du tout difficile à suivre. J’aurais peut-être pu faire carrière dans l’espionnage, tout compte fait. Et vous votre mission ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Des hommes sont au sol ou sont près d’une barrière souffrant de coups.
Reese : Je viens de bavarder avec quelques-uns des plus importants truands du New Jersey. Selon eux tous les collègues gangsters de Lou sont morts.
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Finch : De mort violente ?
Reese : (Au téléphone.) De mort naturelle.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Lou est le seul survivant.
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Finch : Et à propos de ses finances ? Est-ce qu’il a des dettes envers vos interlocuteurs ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : (Au téléphone.) Ou d’autres personnes du milieu ?
Reese : Non, pas à leur connaissance.
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Reese : (Au téléphone.) En fait, on n’est pas plus avancé.
Finch : (Regardant les autres personnes âgées dans l’officine.) Monsieur Reese, j’ai l’impression qu’il ne faut pas se fier aux apparences avec Lou. En fait, je crois qu’il en va de même pour bon nombre des joueurs qu’on a vu au casino.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Pourquoi dites-vous ça ?
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Finch : Plusieurs d’entre eux…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : (Au téléphone.)…sont ici à la pharmacie. Et je trouve étrange…
INTÉRIEUR – Dans une pharmacie – Atlantic City – Journée
Finch :…que Lou passe chercher des médicaments sur ordonnance deux jours de suite. (Pendant que Lou s’apprête à quitter la pharmacie.) Je crois que je vais demander à un spécialiste de nous aider à creuser le sujet.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Ah, je vais faire comme vous. (Il croise ses doigts et les avance devant lui.)
INTÉRIEUR – Dans un salon de massage – Journée
Leon Tao : (Cherchant des informations sur son ordinateur.) La pharmacie appartient aux entreprises Lionwood.
INTÉRIEUR – Dans un bar – Journée
Harold est au bar en train d’écouter ce que lui dit Leon.
Leon Tao : (Au téléphone.) Une société-écran ou je ne m’y connais pas.
Finch : Bon, et qui est derrière ?
Leon Tao : Plusieurs dirigeants mais évidemment, ils sont tous injoignables. (Pendant que Lou regarde Harold.) J’ai regardé dans la paperasse fiscale,…
INTÉRIEUR – Dans un salon de massage – Journée
Leon Tao :…il y a le nom d’un associé qui figure pas sur la liste officielle. Vous connaissez Darien Makris ?
INTÉRIEUR – Dans un bar – Journée
Leon Tao : (Au téléphone.) Ça vous dit quelque chose ?
Finch : (Pendant que Lou se lève et rejoint Harold.) Oui, en effet, merci monsieur Tao, vous m’aidez admirablement. (Il coupe la communication.)
Lou Mitchell : (Harold s’apprête à boire sa tasse.) Hey, si vous comptez me suivre partout, la moindre des choses c’est de vous présenter, pas vrai ? Allez, on y va. (Il prend son manteau.) Venez, asseyez-vous. (Il dépose le manteau sur le porte-manteau.) Là. C’est quoi votre nom ?
Finch : Harold Quail.
Lou Mitchell : Alors, Harold, vous voulez bien me dire pourquoi vous me suivez depuis que je suis sorti de chez moi ce matin ?
Finch : Je travaille pour le fisc, monsieur Mitchell, je fais une enquête sur le casino Venus. J’espérais vous poser quelques questions.
Lou Mitchell : Ben, je vais avoir des problèmes ?
Finch : Pas avec moi. Mais j’ai quelques raisons de penser que pour vous tout ne va pas si bien. Votre argent d’où provient-il ?
Lou Mitchell : Si vous voulez des réponses, il faut les gagner. Baccara, une réponse par main.
Finch : Si j’en crois ce que j’ai vu, vous n’êtes pas très chanceux.
Lou Mitchell : Bon et alors, tant mieux pour vous. Misez.
Finch : Joueur.
Lou Mitchell : (Mettant un deux de pique, un cinq de trèfle pour le joueur et un quatre de trèfle, un cinq de cœur pour la banque.) Sept au joueur, neuf à la banque, dommage. C’est vous qui me devez une réponse, n’est-ce pas ? Alors, qu’est-ce qui vous fait dire que ça ne va pas ?
Finch : Vous avez perdu 320 000 dollars au cours de ces dix derniers mois. J’imagine que vous avez de sérieuses dettes.
Lou Mitchell : (Voyant Harold voulant prendre les cartes.) Non, non, non, pas de ça ici. C’est moi qui donne.
Finch : Banque.
Lou Mitchell : (Donnant encore des cartes, Harold perd de nouveau.) Ah, pas de chance. Qu’est-ce qui vous fait croire que je n’ai pas une fortune personnelle ?
Finch : J’ai vu votre déclaration fiscale et votre relevé de compte. Joueur.
Lou Mitchell : (Mettant un deux de carreau et de pique ainsi qu’un quatre de cœur et un cinq de trèfle.) Ce n’est pas votre jour, Harold. Encore perdu. (Harold prend les mains de Lou pour voir s’il ne triche pas.) Mais enfin, quoi, vous me prenez pour un tricheur ? Ce n’est pas bien d’être mauvais perdant.
Finch : Monsieur Mitchell, je pense que vous courez un très grand danger. Laissez-moi vous protéger.
Lou Mitchell : Oui, c’est bien connu, quand ça ne va pas, on fait quoi, on téléphone au fisc. (Il prend son sachet de médicaments et s’en va ; haussant le ton, il prend sa casquette en même temps.) L’addition est pour monsieur.
Finch : (Se retournant.) Monsieur Mitchell, s’il vous plaît.
Kelly : (Déposant la note sur la table.) Et voilà, cher monsieur. (Elle s’en va.)
Finch : Merci.
Lou Mitchell : Vous aimez les fruits de mer ? (Il met les clés d’Harold dans l’aquarium.) Bonne pêche. (Harold regarde dans sa veste et dans les poches de son manteau mais ne trouve pas les clés. Il s’approche de l’aquarium pour tenter de les récupérer.)
SÉQUENCES – Chemin – Caméra n° 57C – 15 heures 38 minutes 30 secondes ; Table n° 27 – Caméra – 18 heures 03 minutes 10 secondes
Reese : J’ai un œil sur Lou, Finch.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Reese : (Surveillant Lou.) Et vous, vous êtes où ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : J’ai décidé de rentrer à la bibliothèque.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Reese : Décidé ? Lou vous a filé entre les doigts.
Finch : (Au téléphone.) Quand il a jeté …
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Mettant son manteau au porte-manteau.)…mes clés dans un vivier au milieu des crustacés, j’ai eu la nette impression qu’il n’appréciait pas…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone.)…d’être suivi. Ah au fait, Lou a beaucoup plus de chances au jeu quand il n’est pas au casino. (John garde un œil sur Lou.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Je crois qu’il fait exprès de perdre au Venus mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’il le pousse à vouloir perdre son argent.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Darien Makris : (À Lou.) Vous n’aimez pas les machines à sous ?
Lou Mitchell : Ah non, vous savez c’est toujours la même chose avec les machines, je préfère jouer aux tables.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Regardant les fiches des différentes personnes qui jouent au casino.) Monsieur Reese, la dame avec un chignon…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone.)…elle perd de l’argent au même rythme que Lou.
Reese : Hmm.
Finch : Mais depuis plus longtemps.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Elle a perdu 405 000 dollars. Et celle qui met trop de fond de teint…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone.)…261 000 dollars.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Toutes les personnes qui gravitent autour de Lou ont perdu d’énormes sommes d’argent. (Il fait défiler les fiches.)
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone.) Ça ne peut pas être une coïncidence. Il doit y avoir une raison à cela.
Reese : Vous croyez que tous ces gens font exprès de perdre ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone.) Pourquoi ?
Finch : (Remontrant l’article sur Makris.) On devrait poser la question à l’homme à qui appartiennent le casino et la pharmacie, Makris. S’il dirige vraiment un trafic de drogue comme le soupçonne la police, il a de l’argent à blanchir. Et il se sert de ce groupe de seniors pour…
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone ; alors que Lou est toujours en train de jouer.)…le faire. Ils perdent de l’argent aux tables de jeu du casino chaque jour. La police ne s’intéresse pas aux personnes âgées qui perdent de l’argent au jeu.
Reese : (Voyant un homme mettre un tube dans une poubelle et récupère des billets.) Il y autre chose qui n’éveille pas les soupçons. Le fait que des personnes âgées fassent la queue dans une pharmacie. (John s’approche de la poubelle et voit une grande quantité de tubes.) Finch, la pharmacie livre l’argent. Makris s’est constitué un troupeau de mules pour transporter ses fonds. Ils n’ont pas le profil de trafiquant de drogue. Un pari sûr. Makris les oblige à faire ça.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Mais on a reçu un seul et unique numéro.
INTÉRIEUR – Dans un casino – Atlantic City – Journée
Finch : (Au téléphone.) Pourquoi Lou est plus en danger que les autres ?
Reese : (Voyant Lou prendre un jeton et le mettre dans sa poche.) Parce qu’il prélève discrètement une commission. (Un agent de sécurité l’a vu et en parle à Makris.) Et si Makris l’a découvert, je parie qu’il tuera père et mère pour protéger son fric.