Ah oui, je comprends. Il suffit que je dise que je n'aime pas les épisodes flashbacks de Reese pour que direct l'épisode suivant nous en claque un super génial. Typique.
Franchement, le mélange flashbacks, enquête à New Rochelle et POI du jour était très bien géré. Je n'ai pas vu le temps passer. Même si entre nous, j'ai un peu l'impression que cet épisode, il était là pour faire pleurer dans les chaumières, pour reprendre l'expression de Suzanne.
Bon, ben alors, pleurons.
On sent tout de suite le coup fourré quand Harold saute sur le prétexte de l'anniversaire de John pour le dégager, soit disant qu'il n'y a pas de nouveau numéro. Mais pourquoi le fait-il? Ben ça, à ce moment... Donc John repart, avec un petit cadeau dans la main plus cette phrase à graver dans le marbre:
"Je respecte votre vie privée, John."
Ah, ah, c'est un grand marrant Finch, que voulez-vous.
Pendant ce temps, Donnelly va voir Carter et
la demande en mariage lui propose de l'aider sur l'enquête de l'homme en costume, soit disant que ce serait super génial parce que c'est par elle que ça a commencé, etc...
Calculé!
Il faut dire que d'entrée de jeu, ils ont quand même beaucoup de choses en commun. (La cruchitude, notamment. Allez, avouez, vous y avez tous pensé.)
Le FBI au cul, voilà qui va bien faciliter la tâche des deux croisés qui est déjà, rappelons-le, une véritable promenade de santé.
Et Harold qui veut s'occuper de la femme tout seul, avec Lionel... C'était voué à l'échec. Mais fallait bien qu'on voit un jour à quel point... ben ça marche plus quand ils sont séparés, quoi. Associés, ils sont quasi indestructibles, mais pris séparément il manque clairement un truc.
De toute façon ça ne dure pas longtemps. Harold aurait dpu donner un truc à faire à John, parce que mon Dieu, qu'est-ce qu'il s'ennuie quand il ne bosse pas! C'est que les échecs avec Han, ça ne dure pas toute la journée. Et que ça soupire, et que ça vérifie tout le temps son portable... Ce job, c'est vraiment toute sa vie, quoi. Il n'a rien à côté. Ca ne m'a pas surprise, mais ça reste un peu triste.
En clair, Finch a tendu le bâton pour se faire battre parce que John, qu'est-ce qu'il fait quand il a du temps libre? Ben il espionne son patron.
Ah, son regard catastrophé quand John surgit par derrière pour l'arracher aux griffes du marshall!
Scène touchante et un peu gênante quand Harold dévoile le pot aux roses pour les femmes battues dont le numéro sort régulièrement... on se rend compte que c'est sans doute ce qui est arrivé à Jessica... Et à la POI du jour également, dont le mari a tellement envie de la retrouver qu'il a trafiqué des mandats de recherche pour elle. (Quel mari prévenant! Ca fait rêver, hein les filles?:affraid: )
Je pense que cet épisode c'était un peu pour exorciser tout le truc avec Jessica, et que maintenant on va passer à autre chose. Tant mieux d'ailleurs, parce que cette histoire, ben je dirais que, bizarrement, ça n'a aucun intérêt. Enfin pas pour la série, mais pour moi. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais ça ne me déclenche aucun début d'émotion quelconque. C'est pourtant joliment fait, mais non, ça me fait que pouic. :bah:
En fait, je trouve que la dynamique John-Jessica ne marche pas super bien, et qu'à trop vouloir mettre en avant cette relation, on finit par avoir l'impression qu'on nous force la main. D'ailleurs c'est un signe, les meilleurs flashbacks de John restent quand même ceux où il est avec Kara. (Oui, c'est moi qui dis ça.) Il y a bien plus d'intensité dramatique entre ces deux là qu'entre les deux boring tourtereaux.
Je reconnais quand même un pincement au coeur quand il va chercher Jess à son travail. Sauf qu'elle est morte, bien sûr. Et là, John, il accuse le coup. On ne va pas le retrouver à sangloter en se lacérant les joues, naturellement, mais ça aurait presque été mieux... Ce regard, quand il se passe l'enregistrement en attendant Peter... c'est même pas du désespoir, c'est du vide, comme s'il avait basculé trop loin dans la tristesse. Décidément, il a tout perdu cette semaine-là.
Quant au grand débat "A-t-il tué Peter ou pas?", je ne saurais le dire. La détermination, la rage froide qui se lit sur son visage quand il s'avance vers lui me met vraiment le doute.
Bref, Sarah Jennings, affaire bien sensible donc. Et quand son mari finit par l'enlever, ben bien sûr, John pète un câble. Le plus inquiétant c'est quand même que dans ces cas-là, on dirait qu'il appuie sur le bouton OFF de son cerveau et qu'il n'entend plus rien. Même pas Harold qui s'inquiète ou Carter qui veut le raisonner. La tension n'a pas arrêté de grimper tout l'épisode, mais elle atteint son point culminant quand il ordonne à Finch de sortir de la voiture. Putain, sa tête quand il dit ça...
leurs têtes.
Puis tout retombe quand on en arrive à la fin très belle et un peu mélancolique, sur cette musique de Danger Mouse tellement bien choisie qu'elle en intègre presque la narration. On voit Carter détruire le dossier de John, mais garder précieusement la photo du couple, on voit les deux amis faire en quelque sorte la paix, remettant tout à plat dans une scène un peu douce amère... Et au final on découvre que le cadeau de Harold était la clé d'un bel appartement, juste à côté de là où John joue aux échecs avec Han. C'est peut-être toute la symbolique de ce cadeau, de ce chez-soi offert à John qui m'a le plus émue.
Très bel épisode, vraiment. Désolée pour la longueur, mais il fallait que ça sorte. Je regarde les deux derniers de la saison ce soir, si ça reste à un bon niveau ça promet.